vendredi, 21 décembre 2007
Culbutinage de solstice
Ce matin, j'ai eu la bonne surprise, en parcourant les rayonnages de littérature américaine au S.C.D., de découvrir que deux ouvrages de Lyn Hejinian que j'avais fait commander en vue du colloque Poets & Theory étaient déjà disponibles. J'ai aussi emprunté The King de Donald Barthelme pour ma mère et une édition ancienne de la corespondance de Keats. Bardé de ces ouvrages, je me suis rendu en salle 128, où j'ai surveillé pendant trois heures les étudiants de mes groupes de traductologie et de thème.
Commencé à lire la pièce de Tomson Highway, The RezSisters (dont je préfère orthographier le titre sans espace, afin d'accentuer le jeu de mots, plutôt que la troncation). À cette occasion, je me suis interrogé in petto sur les différences sémantiques entre deux composés adjectivaux proches, heart-broken et broken-hearted.
Au cours de la seconde surveillance, j'ai commencé la lecture du long poème de Lyn Hejinian, The Fatalist (qui me plaît beaucoup plus que son autobiographie en prose, My Life, que j'avais abandonnée, désemparé par tant d'inquiétante abstrusion), mais aussi le roman de Barthelme, qui est très drôle (40 pages savoureuses, affaire à suivre), non sans répondre à diverses questions et surveiller les étudiants (ce qui ne sert pas à grand chose : même s'ils trichent, dans ces épreuves, cela n'apporte rien), ni sans jeter un oeil aux différents essais qui constituent le volume de Hejinian, The Language of Inquiry.
Cette après-midi, en ville, diverses courses (notamment rue Nationale, qui grouillait d'étudiants), et visite de l'exposition Itinéraires. 39 artistes en Indre-et-Loire au Château de Tours. Keats ne m'a pas écrit.
19:09 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Littérature
Tombe en poussière
..... où l'oeil ose un solstice .....
06:00 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 20 décembre 2007
Ut in silentium descendant nimia bene dicendi cupiditate
Comme souvent dans les moments de surchauffe, je suis incapable de ne pas gribouiller quelques inepties, ou de publier vidéos ou photos, histoire de garder le contact avec les quelques lecteurs qui me font l'honneur de venir égarer leurs galoches dans ces vertes pâtures, et qui, parfois, pour être les moins diserts, sont aussi parmi les plus fidèles, comme Irène, qui flippait méchamment, juste avant sa soutenance, quand j'ai photographié ce fragment de la table où je venais de m'installer, fragment dont le sens, le confesserai-je, m'échappe follement, de sorte que je ne voudrais pas, happé par cet énoncé cryptique, oublier le motif de ce billet, qui est d'adresser un amical salut à mes lecteurs, et notamment aux (quasi-)silencieux, dont Irène, depuis presque le premier jour, est l'une des plus chaleureuses - et, aux ininstruits de son identité, mystérieuses - figures.
18:40 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne
Claqué livide
........ où j'eus l'air liquide ........
16:10 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
Allons-z-enfants
Un peu daté, amusant ... mais aussi d'actualité, à l'heure où l'on parle de supprimer tous les régimes spéciaux, sauf celui des militaires, pourtant privilégiés entre les privilégiés .......
07:30 Publié dans Autres gammes | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 19 décembre 2007
Tout a l'air du toc / Tout a l'air tactique / Tu m'as l'air typique / -Ment sans trac
17:17 Publié dans Autres gammes, BoozArtz, Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Photographie
lundi, 17 décembre 2007
Ecrire, enfin II
............... où écrire ?
22:20 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
Beau ciel salle 400
Irène a soutenu sa thèse avec pugnacité. Bravo !
No need to be down under --- now I may overcongratulate you.
[En photo : les membres du jury après délibération.]
22:00 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne
nineteen lines of a recollection
(a recollection) this was after
such an inter
national flight In my cl
ouds //this wasVcl
ear water (a recl
ection) treading on my shr
oud –s– it’s the taming of the shr
ew the wandering j
ew the turn of the scr
ew;ew-nawh-whet:maintenant ça colle
said the toddler (a recolle
ction) so as I was saying in my clo
uds there was water and blood clo
ts of birds wounded –they say they fly–
/they’re between wingsVthat’s/
Victory with fly
ing col
ours (a recol
lection).
16:20 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne, Photographie, Poésie
1881 - Trampolines du centenaire
(Je n'allais pas, pour l'or du monde, laisser passer le palindrome.)
Hier après-midi, alors que je tournais désespérément dans le quartier du cinéma CGR Centre, à la recherche (finalement fructueuse) d'une place de stationnement, et que je contribuais ainsi (plutôt ironiquement, pusique j'emmenais mon fils aîné voir Le Renard et l'Enfant) à l'émission de gaz à effet de serre, le compteur kilométrique de la Clio a brièvement affiché le nombre 87878, également palindromique. Le jour où je pourrai fièrement annoncer que je suis en train de publier mon 87878ème billet est loin encore, et même, en y songeant sérieusement, une telle perspective fout la frousse.
10:05 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne
dimanche, 16 décembre 2007
1880 - Paulinaaaggle
The Gates of Paradise est un site consacré à la poésie visuelle. Il y a là de quoi s'égarer des heures durant, en planchant sur la Toile. (I know I have.)
À titre d'exemples, je vous recommande le projet Gaaagle (a gag, en anglais, est un baîllon) et les poèmes visuels de Komninos Zervos.
Illustration : thalia est, tout comme Komninos Zervos, australienne d'origine grecque ; elle compose des poèmes visuels à partir des signes sténographiques conventionnels (shorthand alphabet).
18:55 Publié dans BoozArtz, Flèche inversée vers les carnétoiles, Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Art, Poésie, Australie, Ligérienne
Rocs verts
14:14 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
Yeux anagrammeurs
Après quelques ébauches de soulagement, aura-t-on, pour rien, mal dormi (peut-être sous l'influence du film regardé, Maria Full of Grace, pas vraiment bon mais très noir) ? Ciel bleu, vent sec qui balaie les rues. Les yeux ressentent l'aridité si douce.
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Lesbia Harford : le nom d'une poétesse australienne ; ça ne s'invente pas, et d'autant moins qu'un de ses vers proclame doucement
Afar from men
Me croira-t-on si j'écris ici qu'en déroulant trop rapidement la page Web où est reproduite l'édition 1941 de ses poèmes choisis, j'ai cru lire LONG METRAGE, alors que le titre du poème XV est NOLI ME TANGERE ?
(Lesbia : loin des hommes. When is a door not a door ? When it's ajar.)
11:45 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Littérature
samedi, 15 décembre 2007
Brosses glaces noires
Absolument vous vous moquiez de moi, vous tapiez ma fiole. Plein le flacon qu'il en avait le rombier.
" J'ai rencontré aussi la veuve de Marfaing, une femme au beau visage, vêtue comme un Marfaing, si l'on peut dire, id est en noir, bien entendu, un peu à la japonaise."
(Corée l'absente, p. 453)
L'évier enfin débouché, on put remercier en lever de rideau les bras au ciel l'homme au torse musculeux qui s'extirpait difficilement du faux placard.
22:55 Publié dans BoozArtz, Corps, elle absente, Où sont passées les lumières? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Art, Littérature
Manières landaises
Cardiff Blues - Stade français
- S'il est beau gosse, putain, l'arbitre !
- Euh, comment tu parles, là ?!...
- De la manière landaise que l'on m'a apprise.
16:50 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Rugby, Langue française
Mines farouches
En cherchant dans le Robert culturel divers renseignements sur les deux étymologies de mouche et moucher, mais aussi les dates de première occurrence de certaines expressions idiomatiques (dont faire mouche ou fine mouche), je découvre la citation suivante, si typique de Rousseau paranoïaque :
Je pris l'enfant dans mes bras, je le baisai plusieurs fois dans une espece de transport, & puis je continuai mon chemin. Je sentois en marchant qu'il me manquoit quelque chose. Un fort besoin naissant me ramenoit sur mes pas. Je me reprochois d'avoir quitté si brusquement cet infant, je croyois voir dans son action, sans cause apparente, une sorte d'inspiration qu'il ne falloit pas dédaigner. Enfin cédant à la tentation, je reviens sur mes pas ; je cours à l'enfant, je l'embrasse de nouveau, & je lui donne de quoi acheter des petits pains de Nanterre, dont le marchand passoit là par hasard, & je commençai à le faire jaser ; je lui demandai qui étoit son pere ? il me le montra qui relioit des tonneaux ; j'étois prêt à quitter l'enfant pour aller lui parler, quand je vis que j'avois été prévenu par un homme de mauvaise mine, qui me parut être une de ces mouches qu'on tient sans cesse à mes trousses. Tandis que cet homme lui parloit à l'oreille, je vis les regards du tonnelier se fixer attentivement sur moi d'un air qui n'avoit rien d'amical. Cet objet me resserra le coeur à l'instant, & je quittai le pere & l'enfant avec plus de promptitude encore que je n'en avois mis à revenir sur mes pas, mais dans un trouble moins agréable qui changea toutes mes dispositions. (Rêveries du promeneur solitaire, IX)
Du transport au trouble, on passe par les trousses. La mouche, c'est ici l'espion, le mouchard. L'homme de mauvaise mine, c'est la némêsis toujours retrouvée de Rousseau.
(Dans le Robert culturel, la citation, plus restreinte que ci-dessus, se trouve entre bateau-mouche et fine mouche.)
12:40 Publié dans Le Livre des mines | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, écriture, Ligérienne
Bergman, où passé
Dans Corée l'absente, Renaud Camus s'offusque de découvrir qu'Arte diffuse le dernier film d'Ingmar Bergman en version doublée (et donc en français). Il note alors ce dont je me suis souvent fait la remarque : "Je ne vois pas très bien qui peut avoir envie de voir un film de Bergman en français. Surtout je ne vois pas très bien ce qui en subsiste. Je ne dirais pas que la langue est tout, chez Bergman, mais elle est le ciment qui tient le reste." (p. 622).
Quand j'essayais de lui expliquer ce point de vue, P. (dont la mort remonte à 10 mois et 1 jour (tandis que je fêtais hier mes 33 ans et 33 jours)) me rétorquait que, pour les personnes qui, comme lui, ne comprennent pas la langue d'origine et qui sont en partie sourdes, passer la totalité du film à lire les sous-titres est pire que tout. Il n'en demeure pas moins qu'à mon avis, on n'a pas vraiment vu un film de Fellini s'il n'était pas diffusé en V.O., de même que les quelques anglophones qui ont fini par céder aux sirènes de la collection Shakespeare Made Easy ne connaîtront jamais Shakespeare : ce n'est pas que la difficulté ou l'abstrusion soient shakespeariennes par essence, mais, par le processus de facilitation (made easy), disparaît ce qui fait la force de ce théâtre. De même, les voix de Roma ou de E la nave va n'ont d'autre écho, fondamentalement, qu'italien.
En lisant cette page du journal 2004, je me suis aussi rappelé ma lecture du Journal de Travers, au printemps dernier. J'avais été frappé de constater que le narrateur (Renaud Camus diariste, mais en 1976-77) réitérait plusieurs fois l'idée, évidente à ses yeux, selon laquelle Bergman était un cinéaste mainstream, pour les petits-bourgeois, et nullement de l'ordre de la grande culture :
" (Le p.-b. français voit la marque du génie dans l'élévation du sujet : d'où l'estime durable dans laquelle est tenu Bergman par exemple, par l'étudiant du quartier Latin : c'est le cinéaste middlebrow type.) " (Journal de Travers I. Fayard, 2007, p. 186)
Cette affirmation récurrente m'avait étonné, et je constate qu'en presque trois décennies, il se pourrait que Renaud Camus ait changé d'avis.
[Ici, il faudrait citer le long passage de la page 475, toujours dans le premier tome : Camus y définit, après Woolf, l'intellectuel middlebrow, "la strate Télérama de la pensée", en citant de nouveau Bergman. Il faudrait citer aussi Didier Goux, qui m'a appris que la diffusion de Sarabande en version doublée avait été voulue par Bergman lui-même.]
11:11 Publié dans Corps, elle absente | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Littérature, Langue française, Cinéma
5 liMERICks 5
..... oui, où on nouoiuo .....
05:15 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 14 décembre 2007
Librocubicularists all of 'em !
............... I often read in bed but I'm not a librocubicularist.
(Si je lis au lit, je n'ai rien, pour autant, d'un librocubiculaire.)
16:04 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Anglais
L'Ermitage de Buron
" Le ciel lui-même s'est mis de la partie : il était aussi tumultueux que le paysage, tout en balafres énormes, en striures gigantesques, en boursouflures du diable, prêtes à s'écraser sur le wanderer nain au pied de la forteresse maudite, le tout à l'encre noire comme chez Hugo, ou bien à l'huile, mais avec le manche du pinceau, comme chez le plus sauvage Constable."
(Renaud Camus. Corée l'absente. Fayard, 2007, p. 655)
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Pourtant, jamais aucun navire ne l'avait emportée loin du village ..... en tombant du ciel ..... ..... absente ..... sans la menace du monde à portée ..... en aucune musique tombée, elle, pourtant.
11:05 Publié dans Corps, elle absente | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, Art
jeudi, 13 décembre 2007
Flaque zircon
Bosser dur : c'est le moment même où le travail n'avance pas. Je trime en n'en foutant pas une rame. Il est vrai que, sur mes terres, il y a deux types de travail qui, intensément, effrontément, se chassent l'un l'autre, comme la limaille sur l'aimant.
Depuis lundi, les images assagissent le flot tumultueux de la vieillesse orpheline.
(Je n'avais même aucun souvenir de ce roman de Colson Whitehead, que je n'ai pas lu en entier, me semble-t-il. Le billet vaut aussi pour les deux titres qui l'encadrent. Il eut des remords de ne plus écrire de textes pour son Fouillis. Le chagrin lâche la bonde, mais l'eau stagne dans le bidet. Tout de même, en trente mois, tout ce que tu as pu débiter comme âneries... Il n'y a plus de billet vert sur ma carte bleue : je répète : il n'y a plus de bas bleu dans mon carnet vert.)
On se retrouve à Saint-Pierre des Corps, pour une valse. La maîtresse ne connaît pas les mules impressionnantes des corridas. La mule n'est pas l'ânon : noyer le poisson.
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En bonus : les pratiques débiles de la maison Gallimard.
23:23 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf, Ecrit(o)ures, WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
Nincom-
C'était ce matin. Pas mal. (Pas une torture pour lui, on espère.) Manque de temps (je)*.
Dire que j'ai oublié de lui poser une question sur noncoms.
(Oui : noncoms.)
* Déjà Djibouti dérive en tous sens, centre absent. Reviendra en son temps. (je) manquE dE tempS.
19:00 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 12 décembre 2007
60 centimes au 27
Dans ma ville, on voit, au dos d'une boîte à lettres, l'inscription Saïd l'escroc habite au 27 suivie d'une flèche. Dans ma ville, une jeune postière tutoie les clients. Dans ma ville, les regards s'effacent pour un rien. Dans ma ville, les gens sont tout surpris si vous leur tendez un ticket de stationnement qui leur permet d'économiser soixante centimes. Dans ma ville, les cyclistes roulent sur les trottoirs et les passages pour piétons, ce qu'aucun d'eux ne faisait il y a encore cinq ans. Dans ma ville, la grisaille s'efface difficilement en décembre. Dans ma ville, on voit, au dos d'une boîte à lettres, l'inscription Saïd l'escroc habite au 27 suivie d'une flèche.
22:49 Publié dans Kleptomanies überurbaines, Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
mardi, 11 décembre 2007
Surconsommations
18:08 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (16)
lundi, 10 décembre 2007
Arbre seul dans l'hiver
19:30 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 09 décembre 2007
Contre pouvoir
....... où d'Irène on but les lais .........
21:20 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)