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lundi, 07 janvier 2008

Abattis

[ 5 janvier 2008 : aujourd'hui, le 7, pas une minute.]

 

Ce ne sont pas les nouveaux disques qui manquent ; pourtant, à peine de retour, je replonge dans l’intégrale des enregistrements live de Bill Evans en trio au Village Vanguard, qui m’a accompagné tout l’automne, au soleil comme aux nuages. La version d’Emily enregistrée le 23 août 1968 avec Gomez à la contrebasse et Jack DeJohnette à la batterie me tirerait presque des larmes. A Sleepin’ Bee (13 décembre, avec Marty Morell à la batterie), et je danse la gigue dans le ciel. Je m’amuse du clin d’œil à la Marche turque dans un énième Someday My Prince Will Come (15 septembre, avec John Dentz à la batterie). Curieux, les batteurs de Bill Evans semblent interchangeables, sans personnalité, se fondre dans les harmoniques du leader. (Un compliment pour chacun d’entre eux, je suppose.)

16:39 Publié dans Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Jazz

dimanche, 06 janvier 2008

Laïcité, Finkielkraut, limericks &c.

............. où on saura trier ..............

samedi, 05 janvier 2008

Leaves of Grass, 1855

Rentrés hier soir, pas très tôt, nous avons découvert dans notre boîte à lettres – entre maintes factures et de non moins nombreux courriers divers – un envoi des éditions José Corti : l’exemplaire, tout fraîchement sorti des presses, des Feuilles d’herbe de Walt Whitman, dans la version de 1855, traduite et postfacée par notre ami Éric Athenot. Quoique le nez et le cerveau ravagés par un rhume rageant, j’ai passé plusieurs heures, hier soir, à découvrir la postface, mais aussi à lire les très belles traductions d’Éric, qui a su rendre avec maestria les ouragans de voix de l’immense poète américain.

 


J’ai aussi pu constater – comme lors de précédentes lectures d’ouvrages récents (Kubin, Thomas Hardy) – que les éditions José Corti s’enfonçaient plus que jamais, hélas, dans l’amateurisme : coquilles dans la postface et sur la quatrième de couverture, notes de bas de page qui ne figurent pas à la même page que l’appel de notes, incertitude quant à la collection qui accueille le volume (Domaine américain ou Domaine romantique ? les deux peut-être...).

 


En dépit de ces réserves formelles qui n’entachent nullement le travail impeccable d’Éric, je recommande chaudement cette belle édition, qui propose un Whitman épuré de tout l’habituel bastringue accolé en France à la figure du poète.

 

1900 - Décalcopics

    ..... N'allais-je pas me faire lyncher en chaussures de suède bleues ou à Antogny échouer dans échapper à la britpop façon Gi(o)no ou l'air de rien ?

Florence Lespingal, "Meule"(Six proses pour un 5 janvier. Cinq déclics pour rien. Deux ans après.)

 

Illustration : Meule de Florence Lespingal.

Prime jeunesse

1er janvier 2008.

 

Janvier sera très froid, brouillardeux, ensoleillé entre le 12 et le 17.

 

Cette première phrase de 2008 ne restera pas dans les annales.

Le monde taiseux des vieilles baraques recrépies bizarrement se terre entre la cime des pommiers et les taupinières. Marpaps, au nom si sûr, m’avait déçu, lors d’un détour (le 2 janvier 2007, je pense (j’avais aussi visité pour la première fois l’église d’Amou)).

Est-ce que ton personnage a un couvre-chef ?

Des âmes perdues dans les bourgs d’autrefois, il ne reste que les figures mortes entre la cime des pruniers et les topinambours. Le crépi tombe des murailles, breloques de sommeil. Malheureusement la nuit débarrasse trop vite le plancher, je voudrais dormir encore.

 

Il est six heures du soir, tu es levé depuis au moins dix plombes.

On a ramoné la cheminée, coucouroucoucou.

 

Marnie passe à l’as (repas sans peps) ; Hitchcock débloque, entre le vol des goélands égarés et les embruns fracassés.

lundi, 31 décembre 2007

Giving you hell

Pour la Saint Sylvestre, voici un bouquet diabolique, selon ce que Guenièvre promet à Lancelot, à l'avant-dernier chapitre de The King :

The next myth I create will be a hellacious one, of that you may be sure. Something so wicked I can't even imagine it now. I'll have to give it study. (p. 144)

La prochaine légende que je vais créer sera particulièrement infernale, tu peux compter là-dessus. Ce sera si atroce que, pour le moment, je suis en panne d'imagination. Il faudra que j'y réfléchisse.

 

De quoi appréhender l'année 2008 et ses 366 jours. Bonnes embrassades sous le gui !

samedi, 29 décembre 2007

Ecrire, enfin III

[[[ Tout de même, ça me turlupine, autant que les accolades du monstre ou les crochets du vampire. }}}

vendredi, 28 décembre 2007

Au bilan neuf

Je sème quelques pattes de mouche afin de peupler ces pages, vertes d'absence pour une quinzaine.

Books have been written about the influence of stirrups on warfare. Not that I've ever read one. The thing about books is, there are quite a number you don't have to read.

 

Ainsi parle Sir Roger de Ibadan, dans The King de Donald Barthelme (Secker & Warburg, 1991, p. 33). Dix-huit ans après la mort de Barthelme, Pierre Bayard remportait un vif succès de librairie avec Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ?

mercredi, 26 décembre 2007

Enrubanné, pardieu

....... où sombre mire afflue ....

mardi, 25 décembre 2007

Perdubiquités

Coimbra, 15 janvier 1988.

Traduire. Faire voyager l'expression. Et fleurir le génie d'une langue dans le génie d'une autre. Accomplir le miracle de donner l'ubiquité à un texte qui, sans perdre sa force native, parle d'une autre voix.

(Miguel Torga. En chair vive. Traduction de Claire Cayron. Corti, 1997, p. 225)

dimanche, 23 décembre 2007

Jaune était le frigo

.... où l'& est larvé .......

samedi, 22 décembre 2007

Itinéraires, au Château de Tours

D'emblée, j'ai un faible pour les expositions du Château de Tours. Le bâtiment a beau avoir subi les outrages du temps (et surtout des restaurations), il me plaît beaucoup ; il me plaît plus encore en tant que lieu d'exposition. Les salles sont vastes, amples, d'une grande sobriété pierreuse.

Ce vendredi après-midi, je m'y suis donc rendu, pour y découvrir l'exposition de l'association Itinéraires, qui occupe les trois étages et le rez-de-chaussée. Bien entendu, on ne s'attend pas à rencontrer le génie à toutes les cimaises, quand on parcourt les salles d'une exposition consacrée à 39 artistes tourangeaux contemporains : si la Touraine était peuplée d'artistes de premier plan, cela se saurait. Mais il y a tout de même, outre les inévitables croûteleux et ringards à la mode (dont Jean-Claude Loizeau est en passe de devenir le pire), quelques remarquables artistes du second rideau.


Florence Lespingal, "Meule"

J'ai retrouvé avec un grand plaisir les ardoises de Florence Lespingal, qui est de plus en plus inspirée et dont les meules, notamment, nous avaient séduits lors de notre visite de l'atelier. Les dernières en date sont encore plus belles.


Hélène Sellier Duplessis - Plante

Dans un style voisin, j'ai découvert Hélène Sellier-Duplessis, dont les toiles gagnent sans doute à partager la même salle que la kitschissime Malou Ancelin.


Charles Bujeau 1

Charles Bujeau a livré plusieurs grands formats abstraits, tôles peintes qui font grand effet sur les murs.

 


Alain Plouvier (Exposition Itinéraires au Château de Tours)

Les compositions d'Alain Plouvier sont très déconcertantes, et je ne sais trop qu'en penser.


 

Eraldo Buratti - Paysage intérieur avec effet de soleil (21 décembre à 15 h 51)

Après un premier mouvement de recul, je me suis surpris à aimer plutôt la peinture d'Eraldo Buratti, grands aplats de lumières bleues ou jaunes qui portent, si mon souvenir est bon, des titres conceptuels. J'ai photographié le tableau ci-dessus à quatre heures moins dix, alors que le soleil dessinait, à travers les carreaux, de jolies découpures de jour. La photographie, malheureusement, n'est pas à la hauteur de l'épiphanie.


 

Mise en cène ocre (Philippe Phérivong) Philippe Phérivong - Mise en cène (Totems au sol, détails)               Philippe Phérivong - Mise en cène (Totems au sol)

Au troisième étage, il y a aussi la salle conçue par Philippe Phérivong, artiste dont j'ai eu l'occasion de voir naguère des petits formats aux Bons Enfants. Philippe Phérivong propose une véritable installation, une série de toiles et de totems qui portent tous le titre Mise en cène. Le jeu de mots est un rien vaseux, mais la reprise du motif de la Cène est très convaincante. Il y a trois ou quatre grandes toiles rectangulaires, dont chacune représente les treize figures sous une couleur dominante, de petits triptyques, un ou deux Christ isolés, et enfin, au milieu de la salle, alignés, treize totems dont chacun représente deux ou trois apôtres et un verre de vin incarnat.

Nuit grise, eau brune

On peut dire que les vacances commencent bien. Ce matin, réveillé vers quatre heures (pourquoi ? le thé de 5 heures ? l'UPSA pourtant pas vitaminé d'hier soir ?), j'ai tourné dans ma tête un grand nombre de détails futiles et de souvenirs désagréables. J'ai fini par me lever à six heures, et, au risque de réveiller toute la maisonnée, ai préparé du café. La cafetière, cette grande salope (objets inanimés, avez-vous donc une âme ?), doit être totalement entartrée, et a laissé passer, du coup, la moitié du liquide (mélangé de café moulu et donc imbuvable) à côté. Voyant cela, j'ai mis fin à la percolation afin de déplacer au plus vite l'objet du délit vers l'évier : la maudite cafetière a compissé de son eau marronnasse le sol de la cuisine. Maintenant, je dois répondre à divers mails professionnels avant de passer ma journée à corriger des copies. On peut dire que les vacances commencent bien.

 

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Ajout de 7 h 33 : je viens d'entendre une toccatta de Frescobaldi par Francesco Tristano Schlimé. La cafetière est nettoyée ; il faudra la détartrer. Disons que les vacances commencent bien, suffit de le vouloir, hein...

vendredi, 21 décembre 2007

Culbutinage de solstice

Ce matin, j'ai eu la bonne surprise, en parcourant les rayonnages de littérature américaine au S.C.D., de découvrir que deux ouvrages de Lyn Hejinian que j'avais fait commander en vue du colloque Poets & Theory étaient déjà disponibles. J'ai aussi emprunté The King de Donald Barthelme pour ma mère et une édition ancienne de la corespondance de Keats. Bardé de ces ouvrages, je me suis rendu en salle 128, où j'ai surveillé pendant trois heures les étudiants de mes groupes de traductologie et de thème.

Commencé à lire la pièce de Tomson Highway, The RezSisters (dont je préfère orthographier le titre sans espace, afin d'accentuer le jeu de mots, plutôt que la troncation). À cette occasion, je me suis interrogé in petto sur les différences sémantiques entre deux composés adjectivaux proches, heart-broken et broken-hearted.

Père Noël cambrioleur Au cours de la seconde surveillance, j'ai commencé la lecture du long poème de Lyn Hejinian, The Fatalist (qui me plaît beaucoup plus que son autobiographie en prose, My Life, que j'avais abandonnée, désemparé par tant d'inquiétante abstrusion), mais aussi le roman de Barthelme, qui est très drôle (40 pages savoureuses, affaire à suivre), non sans répondre à diverses questions et surveiller les étudiants (ce qui ne sert pas à grand chose : même s'ils trichent, dans ces épreuves, cela n'apporte rien), ni sans jeter un oeil aux différents essais qui constituent le volume de Hejinian, The Language of Inquiry.

Cette après-midi, en ville, diverses courses (notamment rue Nationale, qui grouillait d'étudiants), et visite de l'exposition Itinéraires. 39 artistes en Indre-et-Loire au Château de Tours. Keats ne m'a pas écrit.

19:09 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Littérature

Tombe en poussière

..... où l'oeil ose un solstice .....

jeudi, 20 décembre 2007

Ut in silentium descendant nimia bene dicendi cupiditate

        Tatane et l'OM fatal            Comme souvent dans les moments de surchauffe, je suis incapable de ne pas gribouiller quelques inepties, ou de publier vidéos ou photos, histoire de garder le contact avec les quelques lecteurs qui me font l'honneur de venir égarer leurs galoches dans ces vertes pâtures, et qui, parfois, pour être les moins diserts, sont aussi parmi les plus fidèles, comme Irène, qui flippait méchamment, juste avant sa soutenance, quand j'ai photographié ce fragment de la table où je venais de m'installer, fragment dont le sens, le confesserai-je, m'échappe follement, de sorte que je ne voudrais pas, happé par cet énoncé cryptique, oublier le motif de ce billet, qui est d'adresser un amical salut à mes lecteurs, et notamment aux (quasi-)silencieux, dont Irène, depuis presque le premier jour, est l'une des plus chaleureuses   - et, aux ininstruits de son identité, mystérieuses -  figures.

Claqué livide

........ où j'eus l'air liquide ........

Allons-z-enfants

       Un peu daté, amusant ...  mais aussi d'actualité, à l'heure où l'on parle de supprimer tous les régimes spéciaux, sauf celui des militaires, pourtant privilégiés entre les privilégiés .......

mercredi, 19 décembre 2007

Tout a l'air du toc / Tout a l'air tactique / Tu m'as l'air typique / -Ment sans trac

Médusés

lundi, 17 décembre 2007

Ecrire, enfin II

............... où écrire ?

Beau ciel salle 400

                 Irène a soutenu sa thèse avec pugnacité. Bravo !

 

5 figures efflanquées

No need to be down under --- now I may overcongratulate you.


[En photo : les membres du jury après délibération.]

22:00 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne

nineteen lines of a recollection

Heurteloup postal

 

 

                   (a recollection) this was after

                   such an inter

                   national flight In my cl

                   ouds //this wasVcl

                   ear water (a recl

                   ection) treading on my shr

                   oud –s– it’s the taming of the shr

                   ew the wandering j

                   ew the turn of the scr

                   ew;ew-nawh-whet:maintenant ça colle

                   said the toddler (a recolle

                   ction) so as I was saying in my clo

                   uds there was water and blood clo

                   ts of birds wounded –they say they fly–

                   /they’re between wingsVthat’s/

                   Victory with fly

                   ing col

                   ours (a recol

                   lection).

1881 - Trampolines du centenaire

(Je n'allais pas, pour l'or du monde, laisser passer le palindrome.)

Hier après-midi, alors que je tournais désespérément dans le quartier du cinéma CGR Centre, à la recherche (finalement fructueuse) d'une place de stationnement, et que je contribuais ainsi (plutôt ironiquement, pusique j'emmenais mon fils aîné voir Le Renard et l'Enfant) à l'émission de gaz à effet de serre, le compteur kilométrique de la Clio a brièvement affiché le nombre 87878, également palindromique. Le jour où je pourrai fièrement annoncer que je suis en train de publier mon 87878ème billet est loin encore, et même, en y songeant sérieusement, une telle perspective fout la frousse.

dimanche, 16 décembre 2007

1880 - Paulinaaaggle

The Gates of Paradise est un site consacré à la poésie visuelle. Il y a là de quoi s'égarer des heures durant, en planchant sur la Toile. (I know I have.)

À titre d'exemples, je vous recommande le projet Gaaagle (a gag, en anglais, est un baîllon) et les poèmes visuels de Komninos Zervos.

thalia's carnage

 

Illustration : thalia est, tout comme Komninos Zervos, australienne d'origine grecque ; elle compose des poèmes visuels à partir des signes sténographiques conventionnels (shorthand alphabet).

 

Rocs verts

............................ préhistoire de

  

 surconsommations .......................

Yeux anagrammeurs

Après quelques ébauches de soulagement, aura-t-on, pour rien, mal dormi (peut-être sous l'influence du film regardé, Maria Full of Grace, pas vraiment bon mais très noir) ? Ciel bleu, vent sec qui balaie les rues. Les yeux ressentent l'aridité si douce.

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Lesbia Harford : le nom d'une poétesse australienne ; ça ne s'invente pas, et d'autant moins qu'un de ses vers proclame doucement

Afar from men

 

Me croira-t-on si j'écris ici qu'en déroulant trop rapidement la page Web où est reproduite l'édition 1941 de ses poèmes choisis, j'ai cru lire LONG METRAGE, alors que le titre du poème XV est NOLI ME TANGERE ?

(Lesbia : loin des hommes. When is a door not a door ? When it's ajar.)