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dimanche, 03 janvier 2010

Deux mil dix

Aujourd'hui, c'est le 72 novembre. (Ainsi parla le chat de bois.)

Miaou !

Est-il possible de reprendre ? Une décennie s'achève, le doyen des Français s'est éteint sur la côte landaise : l'avant-veille, Sud-Ouest célébrait son anniversaire - s'achève une décennie.

Sur le bureau : une pile de livres à rendre, des factures à payer, une vieille photo jaunie (lunettes de montagne impératives), Vassili Golovanov, une enveloppe, un avis de la compagnie d'assurances, un pot à crayons, une pièce de cinq centimes, un caillou (ramassé sur une plage par mon fils ? quand ? où ? pourquoi là ?), une carte de stockage de photos, les documents en vue de la prochaine réunion de département, une orchidée Cyrène, Le jeu du mort. Bonne année, bonne année ! Va-t-on reprendre ?

Lançons les dés en l'air, nous serons le 43 mars. (Le chat de bois tremble d'effroi.)

 

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mercredi, 09 décembre 2009

Hommage à Lautréamont

 

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mardi, 08 décembre 2009

Un V incurvé arrondi inversé

 Caisson sculpté du château de Poncé-sur-le-Loir (Sarthe).

Des dents lui sortent des lézards --

Ou sont-ce des orvets, des ser-

Pents sur la pente du hasard

À ne connaître aucun dessert ?

 

    (Tout un monde de griffes douces, une symétrie comme ailleurs. Bien sûr, la pierre n'a pas la peau glissante du reptile, et l'héraldique hiératique investit la blancheur de coutures plus friables. Pas la queue d'un serpent : pattes rédhibitoires (griffues).)

samedi, 28 novembre 2009

Ratatiné ?

C'est dommage, tout de même...

Bourrasques brusques de pluie froide, novembre finissant.

Ce serait dommage, tout de même...

Du lapsang souchong, et un pauvre imbécile affalé sur son canapé, à lire, à regarder le vent, la pluie, les nèfles maintenant pourries -- qu'elles choient de l'arbre, ou pas.

Dommage, tout...

Ce n'est pas la montagne brûlante l'été, pas du tout la page 133, le bain au milieu des sorghos.

C'est dommage, de même...

Et ce mal de dos à tout rompre, même ramasser la roulette du caddie de toile rouge était un supplice.

C'est dommage, tout de même...

Ce n'est pas la canicule, ni la plage, ni la longue étendue de neige blanche recouverte de milliers de fourmis, qu'on voit dans son sommeil, rien plus ne vous abuse :

Tout de même, c'est dommage !

 

mardi, 24 novembre 2009

Un écho

Pas même la force d'être autrement qu'en lambeaux.

 

lundi, 23 novembre 2009

... c'est un leurre"

Avec une seule voiture, on doit entièrement réorganiser la vie quotidienne de la famille, et notamment - pour l'un d'eux - se lever presque une heure plus tôt, prendre le bus, remonter la pente de souvenirs proches (Fil Bleu il y a quelques années, voire moins) ou plus lointains (années d'étudiant, quand je me levais toujours trop tôt, de crainte de rater un bus, et où j'arrivais toujours avec près d'une demi-heure d'avance dans la cour intérieure du lycée Montaignne, côté cours Victor Hugo. Là, j'ai fait très fort : en négociant, à pied, le rond-point des Tanneurs, j'ai vu le gardien ouvrir les portes du hall Thélème et dus être le premier "extérieur" à fouler le linoléum rouge qui mène de ce hall au couloir de la salle polyvalente. (Je me comprends.)).

 

Prêter plus d'attention, dans le bus ou en marchant, à la vie des autres, des rares autres aussi tôt levés que vous. Voitures qui passent trop vite (les fous, les chauffards, mes semblables mes frères), un chat a traversé juste au ras des roues de l'une d'elles, pfffff ! tu as eu chaud. Feuilles de platane amassées contre la parapet surplombant les bords de Loire, et dont les supérieures voltigent. La Loire qu'on ne voit pas bien, qu'on distingue à peine dans le brou entre loup et chien, paraît dormir, c'est un leurre.

Il commençait à pleuviner quand j'ai négocié le rond-point. Quelques minutes auparavant, en face des pompes funèbres, un cycliste que je n'avais pas du tout entendu arriver m'avait dépassé comme une flèche. Tout dans mon bureau semble dormir, à part moi qui ai rangé quelques papiers, ai imprimé des documents, me suis fait du café (tout au secrétariat semblait dormir, à part la photocopieuse et la machine à café, justement).

 

Je sens encore, sur mon épaule gauche, le poids de la sacoche où dormait Cy Twombly.

 

 

dimanche, 22 novembre 2009

No swanage here

SWANAGE (pl.n.)
Swanage is the series of diversionary tactics used when trying to cover up the existence of a glossop (q.v.) and may include (a) uttering a highpitched laugh and pointing out of the window (NB. this doesn't work more that twice); (b) sneezing as loudly as possible and wiping the glossop off the table in the same movement as whipping out your handkerchief; (c) saying 'Christ! I seem to have dropped some shit on your table' (very unwise); (d) saying 'Christ, who did that?' (better) (e) pressing your elbow on the glossop itself and working your arms slowly to the edge of the table; (f) leaving the glossop where it is but moving a plate over it and putting up with sitting at an uncomfortable angle the rest of the meal; or, if the glossop is in too exposed a position, (g) leaving it there unremarked except for the occasional humorous glance.

 

(See here)

Versants

Moins de mouchoirs (vichy, tabaqués) sur l'étente à linge de la buanderie.

 

Du temps qui passe sans contrastes.

Feuilles de néflier désormais totalement jaunes brunes et racornies.

 

Envers du décor.

 

samedi, 21 novembre 2009

Midlife crisis (un peu d'après Pavese mais pas dans le style)

Dans les coulisses : vous n'avez rien appris, vous avez sacré, juré vos grands dieux, votre âme est un paysage moisi - et à chaque instant de votre existence désormais vous vous sentirez comme un prisonnier dans les coulisses. À certains moments votre ventre palpitera, vous aurez des frissons de joie, mais ce seront toujours de fugitives impressions captives de certains moments. Pour la parade, frimant, humant, faisant la grande gueule, le type sûr de lui ou la femme que rien ne défrise, vous vous contraindrez facilement, jouerez double jeu, aurez la part belle, ferez noble figure, et plus vous agirez ainsi plus vos nuits deviendront noires, fragmentées, prêtes pour la parade.

Ainsi, si d'aucuns - les étrangers et même les familiers - vous prennent pour un caïd, le roi du bal, le plus éminent émondeur d'huîtres, vous saurez au tréfonds, vous savez déjà pour toujours que vous ne vivotez que dans les coulisses, de sorte qu'en aucune manière, nullement, pour rien au monde il ne faut vous regarder ainsi.

 

--------------- Autant aller vivre en Australie. (Mais c'est comme si c'était fait.)

 

samedi, 07 novembre 2009

Octosyllabe

Pas même le temps d'un lambeau .

 

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mercredi, 04 novembre 2009

Tout sur le shagya (W.M. 6)

There was a horseman called Abagya

Who owned a beautiful shagya.

Once he had a nightmare,

Dreamt he said to his mare :

"Turn around, I'll shagya !"

 

mardi, 03 novembre 2009

if if if : iPhone

(Dans la glaise j'ai modelé son corps.) Désormais je sais que je passerai trois années non discontinues en Australie. (Lisant Perrudja.)

Mais enfin...... tout de même... en Australie ?!?

L'été austral, c'est ça ?

Pas même !

 

(En plus, je possède à présent deux iPhone, objets et engins qui sont ce que la technologie contemporaine compte de plus ridicule.)

 

17:35 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 23 octobre 2009

D'Etterbeek à Woluwe (W.M. 5)

Le très extravagant Hergé

Se gobait des oeufs Fabergé.

Entre Woluwe et Etterbeek

ça le faisait puer du beek,

Tous ces oeufs gobés Fabergé.

 

mercredi, 21 octobre 2009

W.M. 4

La très divine Hildebrand

A lu tous les livres d'Ayn Rand.

Si tel n'est pas votre cas,

Pour la draguer, vous n'avez qu'à

Mieux vous renseigner sur Ayn Rand.

 

vendredi, 16 octobre 2009

Monastères (W.M. 3)

Le saint Grégoire de Narek

A en horreur Jan Garbarek :

Jouez du saxophone

Ou l'anachroniphone

A Gavit, Tegher ou Narek !

 

mercredi, 14 octobre 2009

ELEGUNGUN (circa 1995)

Votre âme, un visage noirci

D'une écorce d'arbre, d'un masque.

 

Les traqueurs et leurs sagaies

Les rameurs et leurs pagaies :

La lune chante un peu ce soir.

 

Frissons d'amour, il --

-- Il fait un peu lourd.

 

Le fleuve retombe sur votre front.

 

[Répertoire irrésolu, 1995. Entrée E.]

 

A Link To Rabble

Retrouvé cet été chez mes parents la chemise cartonnée avec mes quelques traductions d'e.e. cummings (dataient de 1996, les bougresses). Le voisin d'en face nettoie tout au kärcher. Right here, right now ! (Pas d'évanescence s'il vous plaît, les trombones s'évanouissent très bien tout seuls.) Toujours des projets, all bark no bite.

 

Double Sunrise Over Neptune

Ma myopie est si faible (apparue à l'âge adulte, elle n'a jamais "progressé") qu'aujourd'hui j'ai décidé de ne pas porter de lunettes, ce dont personne ne s'est encore aperçu, ou ce que personne n'a jugé bon de remarquer à haute voix. Cependant, par les oreilles j'écoute en boucle l'album en medium band de William Parker, Double Sunrise Over Neptune, dans lequel le génial contrebassiste-compositeur ne joue pas de la contrebasse, mais, si j'en crois les notes de pochette, du doson'ngoni (dont je présume qu'il s'agit d'une sorte de luth n'goni) et des "double reeds" (ce qui signifie, très vaguement, "anches doubles") : cela signifie-t-il que William Parker joue de tous les instruments à anche double sur cet album, et donc du contrebasson autant que de la chalemie, et du sarrussophone ainsi que du guanzi ?

Passons... Pour la première fois de la journée, face aux caractères trop petits de la fenêtre de saisie H&F, je plisse légèrement des yeux. Le linge s'envole au soleil. J'ai refermé la double fenêtre à cause des odeurs de kérosène. Mes yeux se plissent.

 

 

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Pareils aux figures d'une tapisserie, les chevau-légers ondoient, flottent, courent, se plissent, s'étendent, s'éclipsent devant l'horizon lointain et bleu, reparaissent, voilent le soleil.

L'instabilité des continents voisins, dont les rochers se plissent, s'élèvent et s'abaissent en vagues, modifie de cycle en cycle la ligne des côtes.


Par l'eau tremblante du canal,
Tournant leurs coques vers l'aval
Muets, les chalands glissent...
Les nénuphars se plissent,
Des zébrures s'esquissent...


Ces lèvres, qui ne débitaient que maximes austères, se plissent et s’avancent comme pour des baisers.

 

M. Tatin a pensé que c'était par le carpe qu'il fallait commander le mouvement de torsion venant s'éteindre graduellement près du corps, et pour obtenir avec toutes ses transitions, il avait substitué aux ailes de soie qui se plissent, des ailes entièrement construites en plumes très fortes, disposées de telle façon qu'elles arrivassent à glisser un peu l'une sur l'autre pendant les mouvements de torsion: la fonction de cette nouvelle voilure était parfaite; mais, adaptée au grand oiseau, ces ailes ne donnèrent que des résultats médiocres.

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À quel moment ai-je laissé échapper la proie pour l'ombre ? Même ouvrir un vieux fichier me tire des soupirs. Les conceptions me réjouissent, mais les mettre en oeuvre me fait bâiller. Tout ici est déplacé, confisqué, sans heurt mais sans gloire. Comme une daurade je frétille d'aise.

 

 

[The Sickle Side of my GlassesAdam, Reclus, X, Gautier, Tissandier]

mardi, 13 octobre 2009

Archets vengeurs

Du moment que rien ne se passe, il n'y a aucune raison de tirer les garnements par la peau du cou, ni de tirer une flèche vers les cibles qui cachent le soleil. L'invisible nous arrête, mais comment empêcher que dardent les yeux ? Tout de même, l'abeille doit avoir une solution, quand rien ne casse trois pattes à un canard. En tapinois, les petits vauriens dévalent la pente raide. Ils ont été aux myrtilles. Ce n'est pas une raison ! Du moment qu'il ne s'est rien passé, que vous n'avez rien de cassé, que les nids sont à leur place, les pendules solidement accrochées au mur, je vous confie l'air de rien. Et s'abîmer dans l'océan à bord d'un Cessna, ce n'est pas la mer à boire, quand bien même vous seriez engoncé dans votre soutane, ô monsieur l'abbé. Ce n'est pas du tout, mais pas du tout une raison. Lights of Lake George. Circulez...

lundi, 12 octobre 2009

Errance à rien

 

C'est sûr que c'est de là que c'est bien que ça disparaisse.

 

dimanche, 11 octobre 2009

Too-too-too-yoo-too (W.M. 2)

L'éminent professeur Césium,

Grand physicien ad libitum,

Sait prononcer aisément

Le nom de tous les éléments

Mais pas celui d'Ununoctium.

 

W.M. 1

Un érudit du Val d'Aran
Trouvait son bled pas trop marrant.
"Je veux passer un bref
Eté à la B.N.F
Ou même au Matenadaran."

... plus vite que le coeur des mortels

Flapi, vêtu de guenilles, sans force pour préparer ce foutu séminaire, m'occupant d'Oméga lui-même un peu patraque (est-ce une fatalité de retourner à l'écriture lors des moments d'avachissement ?), je préfère pianoter. Sur l'étendoir qui, installé devant la porte-fenêtre, obstrue partiellement la vue, la brise berce les gants et les mouchoirs. En faisant du rangement à l'étage, j'ai retrouvé un bic rouge, un crayon à papier muni d'une gomme et une boîte de cartouches d'encre pour stylo-plumes -- le dernier de ces objets me dévisageant tristement en pleurant sur son inéluctable inutilité. Une page du dernier livre d'Orhan Pamuk, D'autres couleurs, m'a rappelé, avant-hier, les photos que j'avais prises en janvier 2008 du chantier de démolition des trois pavillons de la rue Ronsard : l'un d'eux était une belle maison, qui s'est effritée en gravats pour donner naissance à une résidence où a déménagé, il y a quelques semaines, une de mes anciennes étudiantes (et lectrice assidue), devenue cette année ma collègue.

 

Chantier de démolition, rue Ronsard, samedi 19 janvier 2008 #2Chantier de démolition, rue Ronsard #1Chantier de démolition, rue Ronsard, samedi 19 janvier 2008 #4

 

Pendant cinquante ans, je me suis toujours promené dans les mêmes rues d'Istanbul, et quand je vois le site de mon ancienne école, transformé à présent en parking, je me rappelle à la fois mes souvenirs d'école et ma dernière déambulation dans ses salles de classe vides. Au fil du temps, je m'habitue à cette vue qui me frappait comme un coup de couteau les premiers temps. Les ruines d'une ville aident à l'oublier. Nous perdons d'abord un souvenir, mais comme nous savons que nous l'avons oublié, nous cherchons à nous le rappeler. Ensuite, le souvenir même de cet oubli finit par s'effacer, et la ville est impuissante à nous rappeler son propre passé. Finalement, les sites démolis, qui sont pour nous des plaies béantes où l'oubli creuse son lit, deviennent pour d'autres la source de nouveaux rêves.

(Orhan Pamuk. D'autres couleurs. Traduction de Valérie Gay-Askoy. Paris : Gallimard, 2009, pp. 94-5)

 

 

samedi, 10 octobre 2009

Trois ?

Rien publié en septembre : est-ce une raison pour publier trois billets le 10 octobre ???

 

Pas de répit pour les escargots

Toujours pour d'excellentes raisons (dont je vous épargne l'énumération), j'ai remis à demain la préparation de mon séminaire de lundi sur les Sonnets from the Portuguese. (Les autres cours roulent tout seuls, en quelque sorte : une fois les brochures préparées pour trois semaines, ce qui peut prendre du temps, évidemment, les notions et les contenus sont tellement connus de moi que je passe facilement en mode "improvisation". (Il n'y a pas à dire, le fait que le niveau des étudiants ne cesse de baisser finirait presque par contraindre à ce mode de semi-improvisation : sans cela, on ne peut se mettre à leur niveau et mener un cours un tant soit peu interactif. Il y a aussi que les nombreuses tâches administratives empêchent, quoi qu'il en soit, de préparer de façon approfondie les cours les plus anodins.)) Si j'ai choisi les 44 sonnets les plus connus d'Elizabeth Barrett Browning, cette "sonnet sequence" si élaborée et si belle, c'est pour de multiples raisons, mais aussi parce que, dans le coin rêveur de mon cerveau qui continue d'échafauder des projets dont une autre partie sait d'ores et déjà, au moment même de leur conception, qu'ils resteront lettre morte, j'avais envisagé la création d'un carnétoile spécifique, une sorte de S/Z quotidien (oui, S/Z : tant qu'à bâtir des châteaux en Chalosse, autant se prendre pour Barthes). Mais la barque du quotidien etc. (enfin, ce n'est pas encore le suicide, hein)

Comme je rouvre ces pages vertes, une fois tous les quatre matins, autant y noter d'autres brimborions banals et sans importance : commencé à lire Barchester Towers / terminé Passage des larmes / trouvé enfin le bon dosage pour réussir les coings au four / découvert avec intérêt que les quatorze escargots qui couraient en tous sens hier soir à onze heures were nowhere to be found ce matin à neuf.

 

(Et aussi : bien sûr, je devrais* me mettre à ce S/Z. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Tout de même, la prolifération des parenthèses et l'amincissement progressif de la taille des paragraphes ne sont-ils pas de cruels symptômes ?)

 

 

* Qu'attribuer, comme formule-type, au bartleby cingalien ? "Je devrais m'y mettre." (De vrais bonheurs d'écriture.)

 

Thay of winking

 

Stop being influenced by fools ?

Je crois plutôt que je devrais essayer de commencer.

 

18:49 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)