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lundi, 13 juillet 2009

Chair de poule

Dimanche matin, le sax de Griffin s’envole sous les nuages.

 

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Elle avait « un véritable tempérament d’artiste », comme disent de certaines pianistes et mezzo-sopranos les rédacteurs de certains journaux mondains, à la suite de certains concerts de bienfaisance. (J’en ai la chair de poule rien que d’y songer.)

Carlo Emilio Gadda. La Madone des philosophes, traduction de Jean-Paul Manganaro. Seuil, 1993, p. 119.

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Vendredi soir, le livre de Gadda (un autre livre de Gadda) était tombé dans le gravier, cour du musée du Gemmail. Les martinets s’en donnaient à cœur joie, et désormais il fait lourd dehors. Ni merles ni martinets.

dimanche, 12 juillet 2009

Zi/ ni/ ka

Pluie fraîche d'été, qui réveille la verdure des néfliers.

 

Ce dimanche (trois semaines après avoir écrit ici la dernière fois (décidément, un ressort s'est, depuis longtemps, rouillé, sinon brisé)), j'aurais voulu faire l'inventaire des piles de livres en cours de lecture ou à lire sous peu : trois piles à la chambre, une au bureau, une dans le salon -- sans compter les ouvrages que nous ont offert C. et D. le 30 mai pour éveiller en nous le goût des choses normandes, et aider à préparer le bref séjour que nous allons faire dans le Calvados, berceau de mes ancêtres, comme le veut la formule.

En fait, le Calvados n'est pas seulement le berceau de mes ancêtres, de toute ma famille paternelle jusqu'à la génération de mes grands-parents (qui sont encore en vie, mais demeurent à Saintes). De Tours à Caen, nous passerons par la forêt du Cinglais, qui doit son nom à un village d'où est issu mon patronyme.

Malheureusement, le manque de temps m'a empêché de trouver à lire certains des écrivains ou poètes qui ont marqué cette région, et, plus particulièrement, pour ce qui est du Cotentinois, Jean Follain (Canisy, acheté depuis plusieurs années, traîne autant qu'il trône sur l'une des piles sus-mentionnées), Michel Besnier, Alexis Salatko et Loïc Herry. Pour ce dernier, les délais d'acheminement des ouvrages via la fière Amazone sont trop longs pour espérer combler les lacunes.

 

------ Je dois me retenir pour ne pas faire dériver cette notule vers la rubrique William At Work (WAW), tant les divers soucis professionnels m'obsèdent encore ces jours-ci ; je ne prendrai officiellement congé de l'université que le 16 au soir, et dois passer une bonne partie des trois jours ouvrables aux Tanneurs. -------

 

Il pleut encore un peu. Larges flaques sur la table carrée de métal. Les ombellifères reverdissent. Larges flaques sur le couvercle du bac à sable. Il pleut encore un peu. Regardant la pluie, se plonger dans la poésie d'Elisabeth Barrett Browning, la photographie, les discussions douces, la lecture, l'écriture -- dans quoi se perdre ce dimanche ?

 

dimanche, 21 juin 2009

Pas même en mappemonde

Du temps pour tarabiscoter l'attente.

Bourdons voletant dans les troènes, abeilles butinant les boutons d'or. Une mobylette au loin pétarade. Assis dans les amas de prunes vertes, tombées longtemps avant d'être mûres, j'essaie d'apprendre à attendre.

I forgot to remember to forget.

 

Eté, un coup d'épée dans l'eau. Les saisons passent, sans jamais donner de la voix. Nageurs morts, irons-nous d'ahan ?

 

mercredi, 17 juin 2009

Comment, sinon, tournerait le manège ?

Chaque année, depuis disons dix ou douze ans, je me dis que je n'ai jamais autant travaillé et que ça se calmera à l'avenir. Ce qui est certain, c'est que je n'ai jamais autant travaillé que cette année...

Si, peut-être les années de prépa et d'agrég, mais à cette époque-là, je n'avais pas de vie de famille, et c'était toujours du travail intellectuel et intéressant.

 

(Peu après la création de ces carnets, j'avais créé la rubrique WAW, William At Work : or, si je travaille, par définition je n'ai pas le temps d'écrire des billets. Plus exactement : si je prends quelques instants de répit dans mon travail pour écrire un ou des billets (et il m'est arrivé d'en écrire douze une journée de dur labeur), ce n'est pas pour parler de mon travail, tout de même !)

 

17:26 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (4)

dimanche, 14 juin 2009

(...)

Jour de deuil.

 

11:29 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (2)

samedi, 13 juin 2009

Pinkerton, tinkerin', winkers

En début d'après-midi, une promenade d'une heure en ville -- par un samedi de vrai printemps pré-estival. Pour une fois que je ne me retrouve pas à arpenter fugacement les rues de Tours entre deux rendez-vous, cours, ou réunions, j'aurais dû en profiter pleinement... mais ce ne fut pas le cas... esprit préoccupé, dos en compote, que sais-je...

Sous le cognassier, semi-allongé, j'essaie d'achever la lecture de Pinkerton de Franco Cordelli. Pas vraiment emballé -- fait rare, je confonds certains personnages ; ce que je suis tenté de nommer l'effet-marionnette.

Alpha et Oméga, dont les aventures manquent à certains anciens lecteurs qui m'en ont parlé, jouent dans un bac à sable en forme de coquille Saint-Jacques (bleu vif).

Il faudrait vivre sereinement.

Il faudrait aussi noter ici pourquoi j'essaie de reprendre ces carnets. Le sais-je moi-même ?

 

vendredi, 12 juin 2009

Jour de Vénus

Sous les saloperies d'avions s'entraînant pour le meeting aérien...

Sous les piqués, sous les loopings...

Sous les saloperies d'avions, je pense que, dimanche, viendront encombrer, de leurs voitures, le quartier afin d'assister à un événement idiot et ultra-polluant, des gens qui ont voté "Europe Ecologie" la semaine dernière...

 

Mieux vaut penser aux étreintes

(sous les avions ?)

 

samedi, 06 juin 2009

Rembarquement

On relance le Voyage ?

Quatre ans après un débarquement ?

Près d'un an après sa clôture provisoirement définitive ?

Cinq mois après avoir créé un autre carnétoile mort-né ?

En écoutant Moanin' mambo par le Mingus Big Band ?

Dans la fièvre, le doute, dans quoi encore...

 

17:51 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (4)

mardi, 13 janvier 2009

Nouveaux horizons

Celui-là sera peut-être plus dynamique en 2009, mais celui-ci n'a pas dit son dernier mot.

 

Meilleurs voeux !

 

G.C.

 

dimanche, 14 décembre 2008

500 heures sans dormir

Dans le noir, Alpha et moi suivions l'actuel propriétaire, en marchant dans de vraies flaques de purée de nèfles. Sous la pluie, nous relevâmes les compteurs, avant passage devant notaire mardi soir. M. C*** se perd ensuite dans les détails -- placards, clefs, néons neufs, trappes d'accès...

 

Demain, il faut rendre l'exemplaire des Poésies de George Meredith, et Le Rouet des brumes. Manqué de temps, comme à l'accoutumée. Je me demande tout de même s'il ne faudrait pas que je relise Bruges-la-Morte, que j'avais tant admiré en 1994 ; les nouvelles du Rouet m'ont paru, à quelques passages près, de bien fades petites choses. Récemment, C. essayait de lire Le Livre des fuites, dont je lui avais dit qu'à quatorze ans il m'avait ébloui. Comme, depuis, Le Clézio m'est devenu insupportable, j'avais de nouveau emprunté ce Livre des fuites, auquel je n'ai même pas eu le temps de jeter un oeil, afin de voir si c'était un amour de jeunesse ou une pierre égarée dans l'oeuvre. Some other time...

Lyon, 11 décembre 2008 : la grand' roue, place Bellecour Alban m'a parlé de Touraine sereine. Non, je ne tiens plus de blog, plus aucun d'ailleurs. L'Horloger de Tavernier : vu il y a longtemps, aucun souvenir, mais Alban en parle avec tant de passion... Les traboules dans la nuit et l'air glacé, d'excellents gras doubles à la lyonnaise ("a munching in a cork"), et une soirée vraiment inoubliable - index et majeur pile où il faut.

Le colloque, faut-il le dire, m'a plutôt relancé, un paradoxe en ces temps de désastre.

Longs trajets en train, sans ordinateur ; la neige dans le Morvan, et la gare rose de Chauffailles ; au retour, j'ai lu presque intégralement Muttersprache de Josef Winkler dans la traduction de mon collègue Bernard Banoun. La verdure se vêt toujours de jaune.

 

Dimanche aussi, E. m'écrit qu'il a pleuré deux fois en écoutant le Fidelio de Jonas Kauffmann.

 

dimanche, 23 novembre 2008

Bardes gallois

(the opening of a new hall in the art gallery ; the prize-giving at an eisteddfod)

[...] She was hoping for something more personal, something more toothsome.

(Diary of a Bad Year, p. 191)

 

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Elle se retira dans une maison religieuse, sur le prétexte de changer d'air. (La Princesse de Clèves)

(Cf ce que Renaud Camus écrit, sur "hors de pair" et "hors pair". In Le Royaume de Sobrarbe.)

 

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Nor less these lays are yours but more,
  In memory of the Eisteddfod floor
  You flooded with a choral throng
  That poured God's praise a whole day long.

(From : A Celtic Psaltery, by Alfred Perceval Graves, 1917)

 

...................... Aussi .......................... : "Rabbit is good, very good," the ancient quavered, "but when it comes to a toothsome delicacy I prefer crab." (Jack London. The Scarlet Plague.)

 

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Ces jours-ci, je travaille autour de Naipaul, et je creuse la poésie de Meredith, dont on célèbrera le centenaire de la mort en 1909 (en mai, je crois). Dans un beau poème de George Meredith, ce matin, j'ai découvert le substantif ouzel. D'après l'OED : "The (European) blackbird, Turdus merula. More fully (Eng. regional) black ouzel. Now arch. and regional." (C'en est fini du centon dominical.)

jeudi, 20 novembre 2008

Tours, place Anatole France

Manifestation contre les réformes Darcos/Pécresse, Tours, 20 novembre 2008

 

         Je ressuscite Touraine sereine,

juste le temps de rendre hommage aux manifestants de ce jour,

contre les lois Darcos-Pécresse qui sont en train d'achever de détruire l'école républicaine

                  & l'Université française,

et parce que, quand on me dit qu'on veut se voir sur Touraine sereine,

                  je prends au mot !

dimanche, 14 septembre 2008

Désirs en archipel

À en croire les différents sites consultés, il n'existe aucune traduction (ni en anglais ni en français) des romanciers latino-américains Wilson Bueno, Douglas Diegues et Jaco Terron. Pourtant, moi qui ne lis guère l'espagnol et le portugais (et moins encore le portuñol), je découvrirais volontiers ces morceaux de continents.

Balai à gazon, 2 avril 2008       (Florestan. Paganini. Promenade. Les trois par Luisada.)

mercredi, 14 mai 2008

1978 - ???

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mardi, 13 mai 2008

1979 - Pierre Assouline, plomb de Numes

Le plus gênant est dans la prétention à faire de ces notes à leurs dates pleines de rumeurs un document de référence pour l’Histoire.

 


Rassurez-vous : cela ne veut rien dire. Même en lisant ce qui précède, et l'ensemble de l'article, on ne comprend rien à cette phrase. Tant mieux pour le ruisseau de flammes.

[17 juin]

 

Bad marks

En lisant cet article*, au demeurant fort instructif et pas du tout surprenant**, je m'interroge sur la construction syntaxique et la cohérence d'une phrase :

They found plagiarism was twice as common in less selective universities than smaller, more popular ones. 

 

La journaliste, Jessica Shepherd, a dû avoir une bonne note quand elle a passé ses examens...

 

 

* En cas de "lien mort", voir article copié-collé à la fin de ce billet. 

** De ce côté-ci de la Manche, la Licence n'a déjà plus la moindre valeur, quelle que soit l'université, car les équipes pédagogiques sont contraintes de brader les diplômes.

 

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Universities accused of awarding undeserved marks



Jessica Shepherd. The Guardian. Tuesday June 17, 2008

Universities award undergraduates marks they do not deserve in final year exams and ignore cheating, a senior higher education figure said today.

Prof Geoffrey Alderman, who used to be in charge of safeguarding standards at Britain's largest university, the University of London, blamed grade inflation on "a league table culture".

He told The Independent newspaper that lecturers were under pressure to "mark positively" to secure a good position in the tables.

"The more firsts and upper seconds a university awards, the higher a ranking is likely to be," he said.

"So each university looks closely at the grading criteria used by its league table rivals and - if they are found to be using more lenient grading schemes - the argument is put about that 'peer' institutions must do the same."

Alderman, who was also head of quality at Middlesex University, said the upholding of academic standards had been "replaced by a grotesque bidding game, in which standards are inevitably sacrificed on the altar of public image".

He said universities were particularly "generous" when they marked non-European Union students, who pay far more in fees.

"Their fees are now a lucrative and essential source of much-needed revenue," he said. "I have heard it seriously argued that international students who plagiarise should be treated more leniently than British students because of 'differential cultural norms'. It is indeed rare, nowadays, for habitual plagiarists to be expelled from their universities."

Alderman said a professor of environmental archaeology at Bournemouth University, Paul Buckland, had recently resigned in disgust when he was told to pass 13 students he had failed.

"It is now apparently possible for Liverpool University students to be awarded first-class honours without having actually achieved a first-class mark in any individual component of their degrees," Alderman said.

Liverpool University denies this.

Alderman's comments, which he will repeat tonight at a lecture at the University of Buckingham, are backed up by research on grades and plagiarism.

The latest statistics show the number of students awarded firsts - the top mark - has risen by more than 100% over the past decade, from 16,708 to 36,645.

In the same period, the undergraduate population has gone up by more than 40%.

Only Cambridge University is thought to have reduced the proportion of firsts and 2:1s in the past decade.

Research published this month by the Higher Education Academy and the Joint Information Systems Committee found that in one year there were 9,229 recorded cases of plagiarism, but that just 143 students were expelled.

They found plagiarism was twice as common in less selective universities than smaller, more popular ones.

Alderman, however, said universities were not the only ones to blame. Students were more interested in "regurgitating knowledge" than learning in depth about their subject, he said.

Prof Rick Trainor, president of Universities UK, said: "The UK model for assuring quality and standards in higher education is sound and well-established. It is also well respected internationally and has informed and influenced parallel developments worldwide. "All courses are subject to regular monitoring and review by universities, including through the external examiner system. Universities' processes and mechanisms are, in turn, subject to additional external scrutiny by the Quality Assurance Agency for Higher Education which is independent of the government. These controls apply to all students whether from the UK or abroad. "In addition, all institutions have comprehensive policies relating to plagiarism and will take disciplinary action against students caught submitting work that is not their own. Many universities are already using advanced anti-plagiarism software to make sure that this is enforced."

 

1981 - Michel Puygrenier, le génie festivalier

Michel Puygrenier, l'âme des Fêtes Musicales de Touraine, est un être divin aux multiples facettes. Tantôt il est capable, sans se départir de son rictus narquois ni de son chapeau mou, d'asséner de merveilleuses pépites afin d'expliquer à un grincheux pourquoi le Festival l'escroque de soixante-dix euros, en arguant notamment que "ce genre d'incident ne se produit jamais", puis de se retourner vers une des dames patronesses qui lui servent d'escorte en expliquant qu'"on ne rembourse jamais les gens, et puis quoi encore".

Mais il sait aussi présenter somptueusement les artistes qui viennent se produire "dans [s]a Grange" [sic]. Ainsi, le 22 juin, à quatre heures, ne l'entendit-on pas annoncer le quatuor Artémy, et une oeuvre de Kapustain ? Rien de surprenant, dès lors, que le violoncelliste du quatuor Artémis se soit autorisé à lancer au public que "Kapustin [qu'il faut prononcer comme Raspoutine, eh oui, mon vieux Michel] n'était pas du tout connu en France".

Cela n'est pas vrai, très cher Eckart Runge : Michel Puygrenier n'est pas la France. Il est un univers à lui tout seul.

 

mercredi, 07 mai 2008

Notule pour "Scanners" de David Cronenberg

Scanners : inversion du mythe d'Abel et Caïn, puisque le mauvais fils - sacrilège et destructeur - est ici l'aîné.

Cela dit, on ne sait si, à la fin, l'un des deux corps réduit en bouillie volcanique, le survivant est "le bon fils", comme il le proclame (I am Cameron), ou si c'est Caïn/Darryl qui a triomphé, sous son vrai visage. L'hypothèse d'une fusion des deux n'est pas à exclure, ni, d'ailleurs, que tout cela soit du parfait Portninwak...

L'un est l'autre, comme dans tout schéma duel (et non dualiste).

mardi, 06 mai 2008

Fac d'empoigne

Entre deux surveillances d'examen, occupé à préparer un sujet d'EHP (je sais, c'est cryptique : je fais exprès), je réponds au téléphone :

- Allô ?

- Allô, ici la Maison de Retraite des Fargeaux [orthographe non contractuelle].

- Oui ?

- Ce serait pour avoir un petit renseignement : quel prix faites-vous sur le melon ?

- Euh, pardonnez-moi, mais à qui pensez-vous parler exactement ?

- Ben, je ne suis pas aux Halles ?

- Non, vous êtes à l'Université François-Rabelais, dans un bureau d'enseignant. Je pense que vous avez fait un faux numéro.

- Ah...

 

C'est, malgré tout, la saison du melon.

10:28 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (7)

samedi, 03 mai 2008

Alité sonore

        Le pépiement des mésangeaux dans le nichoir

--- avec le ballet incessant des deux charbonnières adultes ---

[ Qu'est-ce qu'on entend ? ]    C'est la pie qui est sur le toit

Composition basque # 3 aussi : les enfants qui jouent au football, le coassement des grenouilles (chez les Bagarre ou juste après), un air de trompette tout d'un coup ::: j'ai corrigé cinq copies d'agrégation ce matin --- il m'en reste trois pour rester dans la moyenne --- mais je profite là, dans le jardin, de la douceur, du soleil, et des sons - bourdonnements, vrombissements aussi, voix d'enfants - qui bâtissent le samedi,

ce jour, à Tours.

vendredi, 02 mai 2008

Rue du Docteur Blanche

Autoportrait reflet, rue du Docteur Blanche, 28 avril 2008
           Une place payante libre, une boîte à lettres qui fait aussi office de réveille-matin, une envolée de fenêtres, un appareil photographique que l'on n'a pas réussi à dissimuler, et des automobiles minuscules.
Le soir même, après la dure journée de labeur, s'affaler devant l'avant-première de Wonderful Town (un film thaïlandais mièvre, très décevant).
Métro, boulot, même pas dodo : odeurs de suie, d'essence, et surtout la cacophonie permanente. Au moins, ce matin-là, c'était le désert.

jeudi, 01 mai 2008

Name-dropping...

C. lit Avant la nuit, l'autobiographie de Reinaldo Arenas, dont elle avait découvert La Couleur de l'été au printemps 2007.

De mon côté, pas plus tôt descendu de ma noire calèche, après avoir mis la charrue devant les boeufs et lu Magic Seeds de V.S. Naipaul avant même d'avoir mis la main sur Half A Life, je suis encore en vie, fasciné par ce dodécalogue, et j'ai commencé de lire Le Plan déchiqueté d'Abe Kobo.

(Il y a longtemps, rue du 51ème Régiment d'Infanterie, j'avais lu La face d'un autre. À l'automne dernier, je m'étais enlisé avec délices dans La Femme des sables, offert par un ami cher, avant de m'engluer dans les méandres cauchemardesques du Cahier kangourou.)

J'avais oublié, sur mes étagères, et depuis belle lurette, ce Plan déchiqueté, jamais lu, et dont j'ai vu, ouvrant le livre à la première page, que je l'avais acheté dans un vide-grenier, à Laversines, le 1er mai 2003.

Il y a cinq ans, exactement.

Lorsque cinq ans seront passés.

After Lorca : Spicer, aussi -- je t'ai trahi -- dans le vaste bureau rue du 51ème R.I.

mercredi, 30 avril 2008

Artistes estoniens au Château de Tours, [3] : dessins de Priit Pärn

Dessin de Priit Pärn, exposition Plaisirs de l'Imagination, Art contemporain d'Estonie # 17

À mi-chemin entre les visions arachnéennes et plombées d'Alfred Kubin et l'humour noir d'un Topor, Priit Pärn, sans casser trois pattes à un canard, fait preuve de métier.

 

Dessin de Priit Pärn, exposition Plaisirs de l'Imagination, Art contemporain d'Estonie # 24    Dessin de Priit Pärn, exposition Plaisirs de l'Imagination, Art contemporain d'Estonie # 31

18:44 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (2)

samedi, 26 avril 2008

"Plaisirs de l'imagination", [2] : Fleurs imaginaires d'Urmo Raus

Urmo Raus, Série "Les Fleurs imaginaires", Exposition Plaisirs de l'Imagination, Art contemporain d'Estonie...

Courbes rouges, orbes, volutes :

Urmo Raus, Série "Les Fleurs imaginaires", Exposition Plaisirs de l'Imagination, Château de Tours, avril 2008

 trois carrés pris dans les Fleurs imaginaires de l'artiste estonien

Urmo Raus, Série "Les Fleurs imaginaires", Exposition Plaisirs de l'Imagination, Art contemporain d'Estonie.

Urmo Raus.

10:17 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 23 avril 2008

Exposition "Plaisirs de l'imagination", Château de Tours [1]

Il ne reste que qutre jours (pas un de plus) pour aller découvrir l'exposition d'art contemporain estonien qui est présentée, pour trois semaines seulement, au Château de Tours. Elle occupe les deux étages médians du Château.

Erki Kasemets, Life-File, installation, 2008, Exposition Plaisirs de l'Imagination, Art contemporain d'Estonie, Château de Tours, avril 2008 : vue d'ensemble.

Il s'agit d'un panachage des collections du Kumu (Eesti Kunstimuuseum) de Talinn, forcément inégal mais très intéressant.

Erki Kasemets, Life-File, installation, 2008, Exposition Plaisirs de l'Imagination, Art contemporain d'Estonie, détails de boîtes de lait peintes (Château de Tours, avril 2008)

J'ai choisi, pour illustrer ce bref billet, deux photographies de l'installation d'Erki Kasemets, "Life File", réalisée in situ.

12:05 Publié dans BoozArtz | Lien permanent | Commentaires (9)

lundi, 21 avril 2008

... caboodle /

Tantale avec joie regarde tomber la pluie, les averses légères comme des coups de trique, et la fleur au fusil de l'imbécile heureux. Frottant la lampe d'Aladin, il porte l'épée. Le flambeau n'est pas assez glorieux, à ses yeux ; il lui faut cesser d'urgence toute activité. Alors, saisi, comme Sisyphe, par le démon de l'ataraxie, il se prend à rêver d'un monde inactif, sans turbulences, où plus la moindre avalanche ne viendrait se mettre en travers de son chemin, comme le pêcheur de Gavarnie stupéfait d'entendre glisser derrière lui, près des gorges du gave, le monde de son enfance, tout le tremblement.

L'ardoise grise voit ployer les résolutions les plus fermes, toujours sous l'orage.

Tantale, lassé d'entendre les hurlements des suppliciés, leurs hululements, leurs vociférations en cascade, leurs cris poussés par la vésanie, se cache dans un bistrot crasseux et descend, l'un après l'autre, de petits verres de Marie Brizard en disant d'une voix féroce et douce :

 H. E. N. R. Y., Henry Ier, c'est moi, le roi !

 

Sisyphe rigole dans son absence de barbe. Fontaine, je ne boirai pas de tonneaux.