samedi, 13 octobre 2007
I'll Sleep When I'm Dead
HIer soir, c'était, après une longue et belle journée très cérébrale, I'll Sleep When I'm Dead de Mike Hodges, film impressionnant à bien des titres. Le savant dosage d'accents cockney très variés n'est pas pour rien dans le plaisir très musical que j'ai pris à regarder ce film, sans compter plusieurs gros plans sur des "gueules" mémorables (yeux de Clive Owen, face tordue de Jonathan Rhys-Meyer, rictus tickyholgadesques de Jamie Foreman, impassibilité vibrante de Charlotte Rampling, profil plus qu'aquilin du légiste...) et une intrigue mêlant habilement la simplicité du film noir à quelques impasses sémantiques bien senties.
Il y a aussi, immanquablement, quelques posters de Coltrane, ou la mention comme en passant, sur un message de répondeur anodin, d'un concert de Terence Blanchard, qui situe l'esthétique "noire" du film aussi du côté du jazz post-bop des années 1960, ce qui n'est pas rien. Il y a aussi cette contre-plongée isolée sur Foreman et Owen juste avant leur première incursion dans le jardin de l'assassin sodomite.
Après les nanards de ces derniers temps (Gattaca, Million Dollar Baby), that was a real whiff of fresh air, mate !
09:55 Publié dans Tographe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cinéma, Ligérienne
vendredi, 12 octobre 2007
Chat botté
... while ...
Une part non négligeable de mon enfance s'est passée à admirer les volets rouge sang du Sarraillot.
... while you were conquering America ...
Ici, dans une mare de pétrole gluante, un ectoplasme se déplace gracilement.
... you're still conquering America ...
Soleil rouge écrasé violacé, tu te dégonfles... c'est ça ?
... while you were conquering America ...
Le corps du géant se décline en lambeaux de ciel, tentacules de glaise, bribes de phraséologie.
... you're still conquering America ...
Si vous laissez parler la voie lactée, elle vous dira qu'étoile filante vous vîtes passer, lourdaud, le Chat botté.
(Merci quand même à Kafka, Tracy et Jean D.)
03:30 Publié dans Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Art, écriture
jeudi, 11 octobre 2007
Gourmand (o) Gaden
..... Où il fut encore question de Henri Gaden, mais aussi du marché gourmand de Chaveignes .....
20:00 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0)
La vérité sort du marqueur des enfants
Depuis quelques semaines,
Alpha
apprend à écrire .
19:10 Publié dans ... de mon fils | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Ligérienne, Photographie
Aber wo ist doch Nathan der Weise ?
Le Prix Nobel de Littérature vient d'être attribué à Doris Lessing.
Loin d'être au rang des "sceptiques", je trouve souvent les choix de l'Académie suédoise justes ou, à tout le moins, dignes du débat. Là, il n'y a pas photo : le jury s'enfonce dans le train-train ridicule qui consiste à attribuer le Prix à un écrivain de langue anglaise une année sur deux, comme si l'hégémonie de la langue anglaise dans le monde interdisait de récompenser un Turc, une Allemande, une Japonaise, un Mexicain ou un Portugais plus d'une année de suite (!) ; de surcroît, il s'agit, comme avec Coetzee, de décerner la prestigieuse médaille (& le pognon qui va avec) à un(e) représentant(e) du mainstream White writing, quand Breytenbach, LaGuma, Bessie Head ou Zoe Wicomb n'auront jamais été même shortlisted. (Mille pardons pour le mélange de langues, but I'm thinking all this in English...)
Le pire de tout, c'est que l'on pouvait encore considérer qu'avec Coetzee, on tenait, à peu près, un écrivain, même si son oeuvre est souvent fade, compassée, exsangue. Lessing, elle, est une chichiteuse infatuée bourrée de tics et dont la langue sue l'académisme le plus poussiéreusement pense-petit qui soit. Imaginer, ne serait-ce qu'une seconde, que ses romans puissent servir de modèle des écritures contemporaines, cela revient à placer Eugène Sue devant Flaubert, Rimbaud ou Hugo... autant dire, une ignorance fondamentale de ce qui fait la force de la Littérature.
(Je songe aussi à ce que Renaud Camus dit de sa surprise en découvrant que l'artiste choisi par Tzvetan Todorov, pour figurer la seconde moitié du 20ème siècle, était... Jeanclos !)
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Ajout de 18 h 05. Voici ce que Le Monde nous apprend ce soir à ce sujet :
Interrogée à son arrivée devant sa maison dans le nord-ouest de Londres, Doris Lessing s'est dit "ravie" d'avoir reçu cette récompense. "Cela fait trente ans que ça dure. J'ai remporté tous les prix en Europe, tous ces foutus prix, alors je suis ravie de les avoir remportés. C'est un flush royal", a-t-elle ajouté.
Voilà qui en dit long sur la profondeur de vision de cette marchande de soupe, impératrice ès imposture...
14:15 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Littérature
La Montagne aux Ravines
Le ciel est un terrible littoral, sans que l'on sache si cette pâte rougeoyante recèle de meurtrières baïnes ou si les enfants y gagneront le large, avirons repliés, fous de Bassan à la dérive. On trouve des fils comme des fibrilles pris dans la végétation, à moins que ce ne soient des algues tressées, des filets où se sont englués des saumons agonisants, saignants, bouche bée. (J'essaie de retrouver la première impression, la vision d'une mare de sang, Marnie obsédée ou nez mal cautérisé qui ne cesse de s'écouler dans un lavabo, sans nulle aide du savon âcre à l'odeur de citron chimique, comme si aussi une vague, une lame rouge venait, comme une gueule, s'emparer du radeau rampant sur les rouleaux.) Après maints passages sur les rotatives, après essais d'infructueuses litotes, après embardées par de chimériques Rialto, l'évidence est rompue : le ciel est un terrible littoral.
13:30 Publié dans Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Art, écriture
mercredi, 10 octobre 2007
L'Âne égaré
"Ce qu'on appelle communément philosophie est de l'art piétinant, de la pâte d'art qui n'a pas levé." (Dubuffet. Prospectus II, p. 34)
Que faites-vous là haut,
Dame au fruste manteau ?
Peut-être que la crête
À ce point vous arrête
Que le regard bientôt
- La patte comme emplâtre -
Fixe la feuille prête
À recuire jaunâtre,
Le ciel pour écriteau
Que la terre regrette.
"... l'incision ne permettant pratiquement pas de repentir." (Laurent Danchin. Jean Dubuffet. Paris : Terrail, 2001, p. 65)
11:40 Publié dans Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Art, Poésie, écriture
Le Voyageur sans boussole
Cinquante-cinq plus tard, on dirait une de ces photographies de la Terre par satellite, un de ces clichés trouvés, à force de persévérance, sur Google Earth, et où l'on reconnaît avec peine, dans leur familière étrangeté, des lieux où l'on passe si souvent.
Ces stries, ces crevasses, ces chemins qui ne mènent nulle part, cette ligne de démarcation (ou de flottaison) qui distingue la lourde pâte brune du fin réseau ocre irisé de graffiti, sont come autant de signaux de brume. Le regard s'y perd, et les yeux s'y enfoncent, comme dans les trames d'un typon complexe. Est-ce vraiment une carte, ou une tôle explosée ? Pourrons-nous retrouver, dans ces incisions, ces hachures, le chemin instinctif ? Il y a fort à parier que le sable nous engloutira avant que nous ayons pu réussir, ou qu'il s'étendra, comme une nappe d'huile, à ronger nos forces, à rogner le désert de bitume.
(Il se peut qu'ici la lecture de La Femme des sables m'influence.)
10:45 Publié dans Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Art, écriture
Etopmoc etocmop
09:50 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Afrique
mardi, 09 octobre 2007
Afrique des abri-bus
18:45 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne
Scène de chasse
Comme jamais auparavant, je m'intéresse de près au travail de Jean Dubuffet, qui, outre la prodigieuse diversité de son oeuvre peint et sculpté (sans compter, je suppose, des architectures controversées), fut un écrivain non dénué d'intérêt. Comme j'écoutais une cantate de Bach - une de mes préférées, Vergnügte Ruh (ah, l'aria finale, Mir ekelt mehr zu leben (Il me répugne de vivre encore)) - je me disais que ce n'était pas nécessairement l'accompagnement musical le plus propice à cette rêverie attentive nourrie d'images et de textes, et me suis enfoncé dans une rêverie plus profonde encore sur les correspondances possibles entre telle facette de l'artiste et tel compositeur, ou sur le terreau fertile que constitueraient des choix discrépants (au sens I.I.), tant et si bien que je dois enfin prendre à bras-le-corps cette envie d'écrire, décrire, à ne rien souscrire.
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Rêverie attentive : dans une forêt d'ombres, frondaisons en dégoulinures, envols de passereaux et reptations de bruns insectes minuscules, un lascar hachuré suit la piste pareille à une échelle de corde, mais comme tracée au sol pourtant, pour faire face à l'animal massif (sanglier de corpulence, cerf par les bois, lion par la dégaine), lui-même parvenu au terme d'une longue errance et, désemparé, hébété, prêt toutefois à charger, sous le regard curieux d'un saint-esprit en retrait, arbre ou statue, du feu dont on fait les curées.
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18:20 Publié dans Un fouillis de vieilles vieilleries | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Art, écriture
Chouettes pépées
On en apprend tous les jours, et de très utiles. Ainsi, ce matin, browsing the OED [traduction à l'attention de Tinou, Didier et Denis : en parcourant l'Oxford English Dictionary], j'apprends que le mot grouse, dont je connaissais le sens comme substantif (tétras ou coq de bruyère (oui, Didier : The Famous Grouse, le célèbre tétras-lyre), existe aussi comme en adjectif, et désignait, en argot australien des années 40-50 (mais non, Aurélie, je ne publierai pas les photos compromettantes de toi en compagnie des Wallabies), toute chose superlativement remarquable.
On pourrait donner, comme équivalents également dépassés, sensass', formid' ou tip-top (de mémoire : "Chère Reine de Ventadour veut que tout soit tip-top", cf Belle du Seigneur, le nanard d'Albert Cohen).
Voici à présent deux des exemples d'usage que donne l'OED :
1944 L. Glassop We were Rats I. i. 5 You know them two grouse sheilas we've got the meet on with tomorrer night?
1947 D.M. Davin Gorse blooms Pale 200 An Iti bint, a real grouse brush she was, with bonzer black eyes.
Si je puis comprendre la première phrase, et même en risquer une traduction, je suis assez perplexe au sujet de la seconde. (Ajoutons que j'ignore totalement qui sont ou furent Glassop et Davin, probables très locales gloires australiennes.)
Pour la première phrase, voici ce que je propose : Tu sais, ces deux chouettes pépées qu'on doit se coltiner d'main soir ?
Pour la seconde, après vérification des autres termes problématiques, je suggère : Une Ritale, mais si, une vraie nana sensass', avec de super yeux noirs.
Il s'agit d'approximations, car un traducteur consciencieux vérifierait dans un dictionnaire d'argot français les termes les plus pertinents pour la période concernée ; en l'occurrence, je ne suis pas certain qu'on ait beaucoup dit pépée et sensass' en 1944 et 1947, que l'on eût - ou non - les mains comme des raquettes...
Transposée à notre époque, la seconde phrase donnerait des résultats voisins de "une super giga meuf [une meuf trop top canon ?], avec des yeux noirs de la mort". (Je sais, de la mort sonne terriblement nineties. (On ne va pas s'en sortir.))
Pour ce qui est de Iti, que je n'ai pas hésité à traduire par "Ritale" dans le contexte des années 40, il pose vraiment problème : emploie-t-on encore ce genre de terme pour désigner les gens de nationalité ou d'origine italienne ? je pense que le politiquement correct (ou la plus grande intégration de la composante italienne dans la société française) a triomphé de ce genre de formules...
11:45 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Anglais, Traduction, Langue française
lundi, 08 octobre 2007
Incréments
François Bon signale, sur son blog, la parution imminente, dans la collection qu'il dirige au Seuil, de deux volumes, dont l'un, celui de Jérôme Mauche, semble obéir à un principe structurel dont, pour séduisant qu'il soit, j'avais énoncé les limites dans le cas d'Eric Meunié. Depuis, j'ai moi-même écrit des centaines de pages selon des principes incrémentiels, et ne cacherai donc pas mon intérêt pour ce type d'entreprise.
19:50 Publié dans Ecrit(o)ures | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Littérature, écriture, Ligérienne
Arracher des récits
Sur la première photographie marque-page je t'ai photographiée, près de la poignée de porte, fond de peinture bleu ciel, et tu arbores la casquette à carreaux de mon grand-père, que nous avions dérobée furtivement et temporairement, à seule fin de claquer ces deux clichés.
Mon père s'arrêta et se passa la main sur le front ou se le pressa presque, avec quatre doigts, comme s'il voulait en arracher quelque chose, des images peut-être, peut-être des récits. (Javier Marias. Ton visage demain II. Danse et rêve. Traduction de Jean-Marie Saint-Lu. Gallimard, 2007, p. 280.)
Sur la seconde photographie marque-page tu m'as photographié, près de la grande reproduction d'une toile d'Odilon Redon, et j'arbore la casquette à carreaux de mon grand-père, que nous avions dérobée furtivement et temporairement, à seule fin de claquer ces deux clichés.
18:50 Publié dans Zestes photographiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Photographie, Littérature
Mise en tropes
..... Où il fut question de théâtre .....
07:35 Publié dans Comme dirait le duc d'Elbeuf | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : Ligérienne, Littérature
dimanche, 07 octobre 2007
Hold-up
D'un certain point de vue (et il suffit, pour cela, de lire la presse néo-zélandaise, ici ou là), on peut considérer la victoire française comme un "hold-up" (métaphore qui m'a toujours amusé, non sans toutefois m'agacer).
Dirai-je que, d'emblée, je fus surpris de voir que l'arbitre choisi était anglais...? Les trois énormes erreurs d'arbitrage en faveur des Bleus ne pourraient-elles être imputées à un désir de voir des Anglais, déjà pas mécontents de s'être défaits des Wallabies, rencontrer de moins terribles adversaires que les Blacks ? (Bon, je sais, on ne peut à peu près rien comprendre à cette dernière phrase. En d'autres termes : on ne confie pas l'arbitrage d'un match à quelqu'un dont le pays doit rencontrer le vainqueur au tour suivant.)
Cela, tous les "commentateurs" le diront. Ce qu'on n'entendra guère, en revanche, mais que j'avais déjà remarqué lors du match France-Argentine, c'est qu'il suffit qu'Ibañez et Pelous sortent pour que le niveau de jeu des Français augmente considérablement.
Enfin, on est en demi (I guess) on est en demi...
(On est endémiques ?)
10:19 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Rugby
samedi, 06 octobre 2007
Stage hypnotist Willie Single
Look into my eyes. Look into my eyes. The eyes. The eyes. Not around the eyes. Don’t look around my eyes. Look into my eyes.
(CLICKS FINGERS) You’re under.
You did not – repeat not – tape Red Dwarf off the television, you cheapskate.
Three, two, one – you’re back in the room.
14:40 Publié dans Autoportraiture | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : Photographie, Ligérienne
Back in 1717
I'm heading to town to buy the boys a round of root beer to celebrate the moliminous occasion. the more moliminous portion of my love goes to Takei for his spectacular coming-out as a 68 year old homosexual a couple years back. The Earl dug coal-mines, and constructed "a moliminous rampier for a harbour." A moliminous measure of diuturnity shall be spent ! There are moliminous ramifications in the political system. The Facinorous, Moliminous, Nefandous, Numanorous Adler Roty was a "sorcerer of Tund" who performed at the CoCo District Theater. Peter, I feel your pain in your moliminous weaving of words.
... large, sprawling cursory sentences of lumination on these black moliminous rectangles towering above all the tiny traffic, tiny cars and tinier lives ...
The unanimous and moliminous Supreme Court decision in 1954 has been and remains significant in the nation’s life. Between Oliver and Penn turn in such moliminous performances, this film is worth seeing. Nothing remains of the vanished race of Massassi that once lived on Yavin 4, save for their moliminous edifices. Grasping the moliminous nature of God is impossible this side of eternity.
12:26 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Anglais, écriture
Chainsaw at Sousa's Funeral
" I am wearing an apron and I'm on teenage cost containment program ! " *
C'est du jazz, ressers-moi ce jazz. (198 messages indésirables en 35 heures, ça fait beaucoup.) Entre '91 et '93, tandis que je pinçais les lèvres et allais me faire vérifier le sang tous les quinze jours, les trois acolytes Horn, Kendig et Dickey bricolaient de tous instruments ici et là, en marge bien sûr, où naissent les nuages farouches. L'album Screwdriver !, ressorti en 1999 sur le label Leo Records Lab, est fort de cet acide pas poseur, claviers désaxés, clarinette stridente et force beaux bidouillages. Certains moments à l'orgue vont jusqu'à rappeler, dans leur recherche même, mélopées tziganes et mélodies lancinantes soufies.
Resserré dans le manteau qui m'envole, j'écoute cheveux fermés.
* Je porte un tablier et on m'a placé sous tutelle financière.
11:05 Publié dans Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Jazz, Ligérienne
vendredi, 05 octobre 2007
Cogitation
Plaque claque d'accords (sautent tressautent (il fut ballé sauté dansé)), sur ce clavier de ciel... :: :
Cogitation, composition d'Yvan Avice, jouée à quatre saxophones térébrants ce soir de mi-janvier il y a treize bientôt quatorze ans. (Te souviens-tu de nos rires d'alors, sur le beau chemin ou comme je lisais Simmel ou ces poèmes follement appliqués de Biscaye (Klee pour la poésie) en t'attendant dans le froid ?). Non, peu importe, je cogite.
... en cet après-midi d'automne brûlant estival...
Si je féminisais votre swing, ça deviendrait plat sans ambiguïté. (Passez-moi les plats, faites-moi du gringue... pas repassées mes fringues ?!??). La barre d'espace malade grave des clusters inattendus.
"Je te regarde, monsieur Macbeth, et tu voudrais m'entendre juger ton passé et ton avenir sur ta mine ? " (Pierre Senges) Un poème de Dana Gioia. Deux tercets de Dana Gioia. Un vers bascule de Dana Gioia. Où est le présent, perdu dans le temps ? Là, à la virgule même de Dana Gioia.
(On ne va pas tarder à distribuer les jouets. Penser toujours à la pyramide de chaussures, plaque claque d'accords ce spectacle massif dépareillé en cet après-midi d'automne brûlant estival.)
20:00 Publié dans Le Livre des mines | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Poésie, écriture, Ligérienne
" thinkative "
The knowledge of Observation, doth not introduce an understanding into the essential thingliness of a thing, but erecteth only a thinkative knowledge. *
(John CHANDLER. Van Helmont's Oriatrick. 1662.)
* Le savoir que l'on tire de l'Observation ne permet pas de connaître l'objectalité d'un objet (la Réité d'une chose ?) ; il se contente d'instaurer un savoir cogitatif.
(Thinkative : hapax &, en fin de compte, barbarisme. Le traduire par n'importe quel terme relativement répandu en français ancien ou contemporain serait une erreur. Alors, comment ?)
------------------- Edit de 18 h 10 : read this. ----------------------
17:00 Publié dans Words Words Words | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne, Anglais, Philosophie
Sisyphe
'Tis dry - 'twill burn -
Ha, ha! how my old Husband crackles there!.
I know him; he'll but whiz, and strait go out.
(Dryden's Aureng-zebe, 1676.)
Tu n'as pas eu d'autre souffle, d'autre recours, d'autre rempart --- sinon cette destination, de la flèche perçant le talon la volute sanglante, la volte tournoyante, la flamme électrique & pourtant millénaire. Tu n'as pas eu d'autre rebut, d'autre rire à dents de chacal, à cette minute même, d'autre but que de faire le mal, de ravir le miroir et grimper au sommet du grand if, ses fruits tentateurs tels des sortilèges. Tu n'as pas sifflé soudain en t'envolant à cent à l'heure, pas cinglé de ta brise les joues fragiles de la Mère. On t'en pardonnera d'autres. Graves sont les sons de nos cloches, lourd le vol des bourdons, sourds à gravir toujours la tige la moins ferme.
14:40 Publié dans Le Livre des mines | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, écriture, Ligérienne
Clic !
12:31 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 03 octobre 2007
Zabrachezumeuneur
Pour comprendre, remonter le fil.
Relais passé à qui le veut, de mes lecteurs. (Il faut ajouter une lettre au mot trouvé ici en titre.)
-------- Edit de 15 h 45 : après hésitation entre R et M, Tinou a déjà proposé une suite : Zambrachezumeuneur. --------
(Remarquez, ça rappelle ça, aussi.)
15:45 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Ligérienne
mardi, 02 octobre 2007
Ça ne s’invente pas
Une pluie fine accompagne nos rires. L’exemplaire des Limites de l’interprétation que j’ai emprunté ce matin contenait une fiche datée du 27 octobre 2005 et au nom de Iosif Felvinti. We’re all keeping our fingers crossed and sure you’ll do very fine, Irene ! *
* Sounds like some f---ed-up early Pink Floyd tune, this.
16:15 Publié dans Moments de Tours | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
Fiat lux
À onze heures, après un cours de deux heures dans la salle 3 de l'Extension, je suis redescendu vers mon bureau, au rez-de-chaussée du bâtiment principal, en éteignant, au hasard des couloirs, pas moins de neuf séries de néons dans des salles de classe inoccupées. Est-ce trop demander à mes très estimés collègues de faire preuve d'un minimum de conscience citoyenne, écologique et kyotocolienne en éteignant les lumières quand ils quittent une salle de cours ?
On peut aussi préciser que, dans certaines salles, on n'a même pas besoin de lumière électrique pour faire cours ! Ce n'est malheureusement pas le cas dans certaines salles du nouveau bâtiment, dont les stores laissent entrer la lumière du jour sans pour autant que cela suffise à éclairer les feuilles de papier et les documents, même en plein jour... Serait-ce trop demander aux architectes des années 2000 de faire preuve d'un minimum de conscience citoyenne, écologique et kyotocolienne en prévoyant d'intégrer l'éclairage naturel dans le dispositif d'un bâtiment ?
11:55 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne, Université