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mardi, 04 septembre 2007

Incursion

Six rosiers taillés ras. Quatre grenouilles dans une sorte de zinc, qui font sprinkler. J'ai dû toquer trois fois, puis la porte s'est ouverte.

Mutuellement nous nous sommes tenus la jambe cinq minutes peut-être.

Sur le chemin du retour, près du chantier, toujours cette odeur atroce si semblable à celle du lisier, épandu à devoir s'en boucher les narines. Les Jardins Giraudoux, tu parles...

91

Une veuve de Courléon

Gardait ses charmes pour Léon.

Après avoir connu Léonce,

Elle ne changea pas d'une once

Mais dit : "C'est un peu court, Léon ! "

 

lundi, 03 septembre 2007

« En forme de couronne de laurier »

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                    « À distance, il me rappela l’autoportrait de Luis Meléndez qui est au Louvre, mais en dégradé et en vicieux ; et ce que le peintre a sur les cheveux n’est pas comparable : un foulard noué, sauf erreur de ma part, en forme de couronne de laurier ou cherchant à pr od uire cet effet. » (Javier Marías. Ton visage demain II. Danse et rêve. Traduit de l’espagnol par Jean-Marie Saint-Lu. Gallimard, 2007, p. 92)

 

 

 

 

… j’ai bien mis l’accent aigu sur le i, encore que je ne sache pas du tout à quoi cela correspond… j’avais bien dit que je me lancerais fiévreusement dans ce Danse et rêve le soir du 31 août… relu un extrait d’un texte traduit de Javier Cercas, semble-t-il un clone de Marías... Martin Mantra s’en bat l’œil… du nu herculéen à l’oreille fermée on ne dira rien… du double pinceau pointant vers la peau mate du peintre non plus… de la feuille à croquis désespérément retroussée moins encore… on ne dira rien du reps bleu… finalement le foulard noué petitement ne serait pas si saillant, sans la signature.

dimanche, 02 septembre 2007

90

Gilles, sot geignard de Gizeux,

Pour tout repas gobe des oeufs.

"Pas de douleur au foie,

Car ce sont des oeufs d'oie ! "

Dit le sot Gilles de Gizeux.

 

 

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Dites, ce n'est pas pour dire, ni pour rire, mais 90 limericks, ça commence à faire. Ainsi, je vous propose, pour fêter le renouveau de cette rubrique longtemps restée en jachère, et même en déshérence, de commenter certains des limericks qui sont restés vierges de tout commentaire. Un limerick vierge, ça ne se peut pas.

Voici les liens vers les limericks à cette heure non commentés****** : [89] ; [86]***** ; [84]  ; [82] ; [80] ; [78] ; [69] ; [64] ; [63 bis] ; [62]* ; [60]** ; [56] ; [55]*** ; [52]**** ; [48].

 

* Je suis passé aujourd'hui à Continvoir ; je n'aurais jamais cru que j'avais un limerick sur ce village. Cela dit, c'est l'un des plus mauvais (et ce n'est pas peu dire).

** Celui-là, je le dédie rétrospectivement à Didier Goux.

*** On est dans le non-sens.

**** Prouesse de rimes, mais tout le monde s'en fout.

***** Là, j'avoue, il fallait oser.

****** Ajouterai-je que certains billets passent décidément à la trappe et qu'il est de mon devoir paternel de sauver ces oisillons de l'oubli, et, tel le pélican... euh, je m'égare... Donc, n'oubliez pas non plus : Doublure minée & Rangeoir aux épices (d'autant que je ne sais toujours pas si je dois lire du Yoko Ogawa).

Miracles arachnéens

Le Miracle de l'araignée (détail)

(Chapelle du château de Valmer, Indre-et-Loire.)

 

Ma culture biblique ou chrétienne laissant à désirer, je ne parviens pas à savoir de quoi il retourne dans ce (beau) vitrail.

Le seul "miracle de l'araignée" dont Dame Google consent à m'informer concerne un hadith et se rapporte donc à une tradition islamique post-coranique. C'est aussi, sans surprise, le titre d'un ouvrage du théologien turc anti-évolutionniste Haroun Yahya.

Rien à se mettre sous la dent côté Bible ni hagiographies chrétiennes. Si quelqu'un, parmi mes lecteurs érudits, veut bien éclairer ma lanterne, j'en serai ravi.

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Merci à Astolphe Chieuvrou d'avoir une fois encore suppléé les encyclopédies les plus puissantes et de m'avoir signalé ce passage de Jacques de Voragine consacré à Saint Conrad :

Saint Conrad naquit en Allemagne de parents nobles, et y fut élevé. Comme c'était un personnage, de vie et de moeurs irréprochables, Nothing, évêque de Constance, l’appela pour le faire auditeur des causes du ressort de tout son évêché. Plus tard il fut élu prévôt de la cathédrale. Nothing étant mort, on manda saint Udalric, évêque d'Augsbourg, qui célébra les funérailles du prélat et qui ordonna au clergé et au peuple un jeûne de trois jours pour obtenir de la bonté de Dieu un chef qui lui fût agréable. Au jour fixé pour l’élection ou plutôt pour s'entendre unanimement, saint Udalric fit le portrait d'un évêque tel que l’apôtre le trace à Timothée et à Tite. « Il faut que l’évêque soit irréprochable... » Après la lecture de ces divers passages, l’accord fut unanime pour choisir Conrad qui fut pris, traîné de force et institué évêque, malgré ses résistances. Après son élévation, saint Conrad enrichit de précieuses reliques et de riches ornements la principale église dédiée à la sainte Vierge. Il fit bâtir trois églises, l’une dans l’intérieur de la ville et les deux autres au dehors. La première dédiée à saint Maurice était la reproduction exacte de l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Il y fonda douze prébendes à perpétuité pour les clercs qui devaient la desservir; ce qui ne l’empêcha point d'augmenter le nombre des chanoines de sa cathédrale avec ses revenus propres. Ce saint homme, plein du désir de châtier réellement son corps avec l’apôtre, passa trois fois la mer pour aller en la sainte cité de Jérusalem où il visita, avec une extrême ferveur, les lieux témoins de la passion, de la sépulture, de la résurrection et de l’ascension de J.-C. Etant un jour avec saint Udalric au château de Laufen, il vit des oiseaux entrer et sortir d'un' gouffre dont les eaux agitées étaient écumantes : le saint comprit intérieurement que sous la forme de ces oiseaux étaient deux âmes qui subissaient là leur purgatoire en punition d'une multitude de. crimes qu'elles avaient commis. Touchés tous les deux de compassion, Udalric s'empressa de dire une messe pour les morts, et le même jour Conrad en célébra de suite une seconde à la même intention : après quoi ils ne virent plus cette espèce d'oiseaux Un excellent jeune homme appelé Gebhard s'était assis, sans penser à rien, sur le trône épiscopal. Conrad lui adressa cette prophétie : «C'est trop tôt t'asseoir sur mon siège, Gebhard; mon successeur sera celui qui occupera ma place avant toi, savoir :  Gamelon. Le saint jour de Pâques, pendant la messe solennelle, une araignée tomba après la consécration dans le calice, et saint Conrad l’avala. Les saints mystères, étant achevés, on se mit, comme de juste, à table, mais le saint ne mangea pas, comme si c'eût été le carême ; tout exténué qu'il fût. On lui demanda pourquoi il ne mangeait point : « C'est, dit-il, que (508) j'attends l’arrivée prochaine d'un hôte », puis baissant, la tête, sur la table, il rendit l’araignée par la bouche.. On peut penser quelle joie ce fut pour tous ceux qui se trouvaient là, a cette occasion, ou plutôt, à ce miracle. Saint Conrad, consommé dans l’exercice de toutes les vertus, mourut le 6 des calendes de décembre, l’an du Seigneur 976, après un épiscopat de 442 ans, dans une vieillesse avancée.

Doublure minée

« sa crise de minauderie durait un moment »

 

: je n’ai lu cette phrase – traduite de l’espagnol – que peu avant minuit, et pourtant j’avais eu, me trottant dans la tête, les vers d’une vieille chanson à peu près oubliée de tous, je pense

Coucou, c’est moi la bavure

J’ai d’ la minerie dans ma doublure

Et je suis au regret de vous annoncer

Que je s’rai pas tout seul ce soir

 

J’avais neuf ou dix ans quand j’écoutais Des lourdeurs dans les erreurs, et justement je m’aperçois ce matin, au terme d’une brève recherche, que j’avais toujours compris les paroles de travers. Il semblerait que le deuxième vers soit : « J’ai d’la nitrite dans ma doublure ». C’est nettement plus satisfaisant, d’un point de vue sémantique… et pourtant… L’internaute qui  transcrit les paroles hésite au moins une fois et laisse un blanc, comprend joue au lieu de fous (« J’ fous des serpents dans les plumards »), orthographie dérisoire sans –e : ces menues erreurs (sans lourdeur) incitent à douter du reste, même si, hélas, trois fois hélas, dans le cas du doublon minerie/nitrite, je suis persuadé, désormais, qu’il a raison.

Cette histoire dure un moment. Dans le Robert culturel, il n’y a pas de minerie entre minéralurgie et minerval. La sagesse voudrait qu’on s’en tînt là, et ne publiât pas même ces quelques phrases ; enfin, c’est du matériau, du minerai, de l’engrais rêvé pour Le Livre des mines. (Le jour où on l’écrira vraiment, celui-là !...)

samedi, 01 septembre 2007

Rangeoir aux épices

 Les doigts salis par la poussière des livres et des étagères, au point de craindre de toucher le clavier d'un blanc quasi immaculé (depuis quand ne m'étais-je pas servi de cet iMac ? pffffui...), je viens de faire ce devant quoi je regimbais   ###cette tournure est-elle correcte ? j'en doute...###   depuis déjà plusieurs jours, à savoir trier les quatre cartons de livres qu'il fallait ranger dans les différentes parties de notre bibliothèque. Bien entendu, il reste une pile de livres et de magazines que je devrai encore classer demain sur les rayonnages du rez-de-chaussée, mais enfin, l'essentiel est fait.
  Ces quatre cartons étaient constitués entre autres de livres lus pendant l'été, de livres toujours pas lus pendant l'été, mais surtout, pour le plus gros du contingent, d'une partie des ouvrages qui encombrent toujours le placard de mon ancienne chambre, chez mes parents, et que, pour certains, je n'avais pas ouverts depuis, au bas mot, douze ans. Ranger des livres aussi divers est toujours l'occasion, évidemment, de s'attarder sur eux, mais plus encore, sur leurs voisins d'étagère, ceux qui se trouvaient déjà là et à qui l'on impose soudain la présence d'un nouveau venu. Dans certains cas, la cohabitation ne devrait pas poser trop de problème : ainsi, je ne m'attendais pas, en rangeant le dernier récit de Claude Ollier, à voir ses quatre camarades de semblable format et du même auteur se rebiffer. Qatastrophe, en particulier, persistait à vouloir disparaître en fond d'étagère, comme par bouderie. Cela n'a rien qui doive surprendre, me direz-vous, de la part d'un livre au titre si biscornu, et, en ce sens, prometteur, voire enclin à la distorsion, la petite fâcherie, l'écart de conduite. (À cette occasion, je me suis aussi rendu compte (et là encore, me direz-vous, le sens du titre ne saurait échapper à personne) que le seul dont je n'avais à peu près aucun souvenir se passe au Canada : il s'agit de Missing.)
   Dans quelle mesure aussi, me suis-je demandé, les noms d'auteur ne se chassent-ils pas, pour moi, dans la mesure où ils sont voisins par les sonorités ou le nombre de syllabes ? Ainsi, il y a, dans ma bibliothèque de fictions traduites, quatre ouvrages de l'excellente Yoko Tawada, qui n'est, me semble-t-il, pas très célèbre. Souvent j'ai vu, en librairie, des livres d'une quasi homonyme, Yoko Ogawa, et toujours j'ai éprouvé une répulsion, ou, à tout le moins, une véritable réticence à son égard, comme si cette parenté sonore était le signe indubitable d'une mauvaise monnaie, d'une contrefaçon cherchant à me piéger... C'est idiot, sans doute, et je ne demande qu'à me convaincre, ne serait-ce qu'en franchissant le pas, que Yoko Ogawa est une grande romancière.
    Je redoute de terminer ce petit billet par un truisme, et toutefois je m'y résigne : le plus terrible, ce sont ces nombreux livres que l'on n'a pas encore lus, ou que l'on voudrait prendre le temps de relire, ou de découvrir plus en profondeur, ou qui, s'étant effacés de notre mémoire, appellent au secours car ils savent (et nous avec eux) qu'ils y retrouveraient lustre et allégresse, pour briller de mille feux. Après cela, y a-t-il encore de la place pour Yoko Ogawa ?

Métempsycose version CP

Là, après, quand on ne sera plus des rois, on sera des babouins.

 

Ah, la roue des réincarnations tourne, ça ne fait aucun doute... /// Quant à ceux de mes lecteurs qui seraient assez perspicaces pour me reprocher de ne pas avoir créé une catégorie ... de mon fils cadet, je leur signale gentiment que : 1) je fais ce que je veux 2) il n'y a pas grand chose à rapporter d'Omega, pour le moment 3) ces carnets ne sont pas un journal intime (non mais !).

Sinon, il faisait grand soleil à Valmer, toto va bene. [Nous avons passé le début de l'après-midi dans les jardins du château de Valmer à Chançay, non loin de Vouvray. Nous nous y trouvions déjà très exactement 52 semaines plus tôt. J'avais alors photographié l'angelot primesautier qui surplombe l'une des fontaines, et l'avais soumis en énigme photographique le 16 septembre. Ces fontaines me rappellent le long monologue (ou quasi-monologue) de Phalante, dans les Visionnaires, que je dus apprendre avant de le jouer, s'il vous plaît. 300 et quelque vers de descriptions fantasques. Accessoirement, les jardins sont moins beaux cette année, mais valent toujours la promenade.]

Guillaume Cingal sort du placard

Autoportrait à la bouteille de Bartissol

Didier prétendait, ou pensait, il n'y a guère, que le Bartissol était un apéritif révolu. Il n'en est rien, comme le prouve l'autoportrait ci-dessus, saisi avant-hier. La bouteille, elle, a été achetée lundi dernier, ce qui était la conclusion (provisoire ?) d'une longue saga familiale que je vous épargnerai, tant le récit en serait fastidieux. Qu'il soit seulement dit que, jusqu'au 29 juillet 2007, je n'avais jamais entendu parler du Bartissol, ce Rivesaltes désormais distribué par Pernod, et encore moins de l'homme des voeux Bartissol.

Enfin, je ne me suis rendu compte qu'après coup de la symétrie entre ma mine d'ahuri tenant la boutanche et le sac en papier arborant donzelle dénaturée et vase en terre cuite. Si l'on ne me croit pas, tant pis... honni soit qui mal y pense...

(Pour attaquer septembre, t'aurais pu trouver mieux....)

vendredi, 31 août 2007

Ces merveilleux fous volants...

Rue Lilienthal. Ingénieur allemand 1848-1896.

Voici ce que proclame sobrement la plaque de la ruelle. Sans plus de précisions, comme il est d'usage.

Le quartier de Joué-lès-Tours où nous étions invités à déjeuner hier doit sans doute être connu, des édiles et des habitants, comme des agents immobiliers soucieux de sembler experts, sous le sobriquet (ou raccourci) de quartier des aviateurs. En effet, à la rue Maryse Bastié succède la rue Roland-Garros, sans compter les inévitables Lindbergh e tutti quanti. Je n'ai pas repéré de rue ni d'allée Hélène-Boucher, qui fut pourtant (mais pour des raisons ni militaristes ni fétichistes) une héroïne de mon enfance ; mais il doit bien s'en trouver une, en quelque recoin.

En fin d'après-midi, un charcutier ambulant avait installé son étal rue Lilienthal.

Il se trouve qu'Otto Lilienthal, certes ingénieur, s'est surtout tué au cours du dernier de ses quelque 2 000 envols en vélivole. Les engins qu'il expérimentait sont généralement réputés pour être, peu ou prou, les ancêtres des deltaplanes.

Et Joué-lès-Tours ? Pourquoi, se scandaliseront d'aucuns (et je pressens d'ores et déjà un certain intérêt de Tinou et Astolphe pour le sujet de ce billet), avoir ainsi annexé la cité jocondienne à la rubrique des Moments de Tours ? Je ne sais. Peut-être crains-je la rareté des publications si je créais une rubrique Moments jocondiens, étant donné le peu de fois où je foule durablement le sol de cette noble cité, la deuxième du département pour le nombre d'habitants (mais la 37ème pour l'intérêt historique et architectural) ? Ou de devoir forcer mon talent ?

Abandon d'Argentins sur le bord de la route

Je me dois d'abandonner ma longue série d'Argentins et de commencer, ce jour, la lecture du tome 2 de Fièvre et lance. Le temps l'exige.

(Le 30 août 2006, il faisait beau.)

 

Comment ça, deux ducs d'Elbeuf pour le prix d'un ? On brade les aristocrates ???

jeudi, 30 août 2007

White noise

........................... protocole de Kyoto distorsion du temps protocole de Kyoto distorsion du temps protocole du Kyoto distorsion de temps protocole de temps distorsion du Kyoto protocole du temps distorsion de Kyoto protorcole dy Keoto distosion de tumps protorsion de Kyoto distocole du temps torsion de temps protodistocole du Kyoto ...........................

mercredi, 29 août 2007

Badminton couillu en Palatino Linotype

D'ordinaire, je ne consulte pas trop les "statistiques détaillées" de ce carnet de toile, tout d'abord parce qu'il s'agit d'un lieu quasi désert, presque infréquenté (à défaut d'être infréquentable, pace Juanito), mais, pour une fois, je me dois de vous signaler que certains de mes visiteurs de passage ont échoué ici après les recherches par mots-clés suivantes :

analyse tableau norman rockwell

député dormir

tumade

traduire un texte ecris en palatino linotype [sic]

vire couillu badminton

 

C'est beau comme du Marie Reza (ou du Yasmina Darrieussecq, j'ai tendance à les confondre).

Labrit sur le cou

Déjà là, Le Livre des mines n'intéressait personne : c'était pourtant, avec reflets, un visage tout d'hébétude. Entre-temps a eu lieu ce dialogue, à Marquèze, entre un berger et moi :

- Oh, c'est un labrit, non ?

- Oui, tout à fait, monsieur.

 

(Toutefois, la bergerie se trouve à Sabres.)

 

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Le problème, avec le duc d'Elbeuf, quoi qu'il soit bien gentil, c'est qu'à force d'imposer son squelette décharné, d'occuper le terrain de sa silhouette spectaculairement spectrale, il risque d'appuvrir les terres déjà semi-arides de ce carnétoile : que se passera-t-il quand, tout aussi peu inspiré, fin août 2008, je me tournerai vers lui, pour ne trouver que son drap mangé aux mites et couvert de toiles d'araignée ?

mardi, 28 août 2007

Un bon p'tit job II

Qu'écrirons-nous, amis, dans l'album de la comtesse ?

 

{ début de roman }

La comtesse sortit à cinq heures. Elle voulut répondre aux questions de quelques journalistes, mais...

{ André Breton enrage. }

... mais, voyant un maître-chien s'avancer vers elle sns retenir ni son golden retriever (qui se distingue du labrador par de longs poils soyeux qui font le bonheur des moquettes et des canapés) ni son doberman, elle...

{ Allez, poursuivez ! }

............................ un bon p'tit job à la cour !"  Ayant ainsi parlé, la comtesse remonta l'escalier, gloussa une dernière fois et rentra chez elle pour regarder Le Bigdil (si tant est qu'une émission portant ce titre existe encore).

 

{ fin }

lundi, 27 août 2007

D'un 27 l'autre

Cette année, le château du Grand-Pressigny, qui abrite le Musée Départemental de Préhistoire, est en travaux, et ce jusqu'à début 2009.

Il n'y aura donc, c'est l'évidence, pas eu d'exposition estivale.

On peut se consoler en se remémorant les statues-menhirs exhibées, fièrement dressées, lors de l'été 2006.

 

(De proche en proche, on se déplace. Le puits d'Elbeuf a cinq piliers.)

dimanche, 26 août 2007

(ça va ...)

Entrevue, une voiture de sport rouge qui passe à 70 dans une zone 30. Pour un peu, elle serait doublée par les Supercinq et les mobylettes. Il est des quartiers où jamais vous ne verrez le bout de la queue de la casquette d'un gendarme. Trop paisibles, jusqu'au jour où quelques gamins se feront sauvagement écraser.

L'attente : le temps d'apprendre à vivre... Sur l'île d'Yeu, je me fie aux dieux. Sur l'île d'Ys, je me fie aux lys. Sur l'île d'Ouessant, j'ai vu couler enfin, tel quel, mon sang. Il restait cette énigme éternelle, de sorte qu'on ne pût en rien rattacher ce texte aux autres de même eau (de même farine, de même genre, du même ordre, de la même fournée), et le Sphinx refusait de formuler la question.

On n'est guère avancés, lança l'homme sportif et moderne amateur de goûts naturels en réclamant un Bartissol.

Il a englouti la quiche en cinq sec. Sa fille a donné la langue au chat et vendu la terre précaire, environnée d'eau, à un gentil monsieur biscornu. Il a englouti la quiche en cinq sec.

Ne me parlez pas de kouign amann maintenant. (Reste-t-il du Bartissol au fond de la bouteille de Rivesaltes ? Pauvres orphelins, on prie par habitude.)

 

J'imagine vos bouilles.

C'était en 1963. Pas la peine de vous procurer ce nectar ; vous n'aurez jamais, à dîner, que des rustauds se contentant des apéritifs qui traînent et sévissent partout. (Du Bartissol !)

Dezsö Kosztolanyi, je te plumerai

Alouette bleue

Je l'avais acheté début septembre 2006, l'ai photographié sur le dessus de lit le 2 juillet, suis même allé jusqu'à le lire (fin juillet ou début août, je ne sais plus). Monochromes qui se meuvent, à perte de vue l'océan, le ciel bleu, tous ces clichés pour rien, pour ne rien dire. Un jour, le même jour, à Montlouis, on a acheté un vélo d'enfant, présence subreptice qui a fini par s'épanouir sur le parking du gymnase Ronsard. (Donner à un lieu d'abrutissement le nom d'un poète, je dois me tromper.)

D'Alouette on ne parla guère. Son cynisme s'était-il envolé ?

 

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Dernière minute : devant les mauvais résultats du club, Raymond Barre vient de renoncer à entraîner l'Olympique lyonnais.

Pour un Malherbe

Les fruits ne passent pas la promesse des fleurs, et le café ne fait pas disparaître les maux de tête. Pourquoi suis-je aussi peu aimable avec les Québécois, et, plus généralement, avec les gens qui commencent leurs messages par heuuu ? La réponse est dans la question, je suis la mauvaise herbe braves gens braves gens.

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Entre-temps / passé par pertes et profits place Paul-Bert mon excellentissime boucher habituel en congés annuels ---> d'où avenue Maginot : la boucherie en face du fleuriste Ô Naturel [y allons très occasionnellement] a été reprise par un p'tit jeune à qui j'ai acheté, entre autres, du pressé de lapereaux aux aromates [confit dans du Vouvray] dont je vous dirai des nouvelles / croyez-moi, il se nomme Tony Malherbe ::: Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, une vraie boucherie de ponctuation...

samedi, 25 août 2007

Grenouillement féroce à l'escalade (en argot)

Tant tardé à trop s'encroûter : qui veut voyager loin ménage ses lunettes. (C'est le dicton préféré des voyeurs. (Sainte Thérèse est leur patronne.))

Bref, je m'égare (dans les faubourgs de Carthage) et oublie le prétexte à ce billet : un retour : retour sur un autoportrait miroité (et oncques le pain s'enroulant en coquille et gélatine de tête d'escargot aussi fut oublié) : l'eau des fontaines Wallace / pleure après le marchand d'oublies.

Gaufres : that's pastry for frogs, right ?

samedi, 18 août 2007

(.. .. mal)

Tu as petite mine. Est-ce d'avoir lu, toute la nuit, en prenant des notes, Crayonné au théâtre ? Chaque jour un croquis sert de dépôt à tes pensées, tes tourments, tes affres de la nuit blanche. Sur papier bible jamais même tu ne pourrais te passer de ce gros crayon à pointe grasse, presque un crayon de charpentier ou de boucher. Si, au réveil, épuisé des cauchemars où tu ne vois qu'alignements de corps calcinés ou de disjecta membra, passant au ralenti sur une autoroute, tu saisis, avant même la poêle pour le bacon et les oeufs sur le plat, ou la tasse de café d'Ethiopie, ce crayon et ses acolytes, tu sais aussi que tu as, indéniablement, petite mine.

Stan Laferrière simplement devrait se dispenser de chanter.

(ça va mal)

vendredi, 17 août 2007

Il me faut t'aimer - une pierre

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Ces deux autoportraits ont été saisis le 1er août dernier, à Hagetmau, à 17 h 07.
Dix-sept secondes très précisément les séparent.
(I swear it's true.)
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Le livre n'est pas juste là pour décorer : contrairement au précédent opus du flamboyant Portugais (Bonsoir les choses d'ici bas, abandonné au bout de 500 pages, comme les lecteurs de mon autre carnétoile s'en souviennent peut-être), celui-ci est superbe, envoûtant, tout en finesse, et surtout, d'une beauté si juste...
Dans l'oeuvre de Lobo Antunes, Il me faut aimer une pierre se situe tout près du pinacle, et donc de ces deux indépassables (me semble-t-il) sommets que sont l' Exhortation aux crocodiles et N'entre pas si vite dans cette nuit noire. (Les titres originaux, si bien sonnants pourtant, m'échappent.)

jeudi, 16 août 2007

Dans les parages (aux environs)

Ah... Didier, qui calembourise autour du patronyme de Pagé. (Lors de ma première visite du Prieuré Saint-Cosme, en 1994, il se trouvait, dans le réfectoire, une belle exposition de Norbert Pagé. Celui qui expose aux Bons-Enfants se prénomme François. Norbert, lui, avait plusieurs toiles aux murs de la Rôtisserie tourangelle, institution gastronomique de la rue du Commerce qui a fini par fermer ses portes, à notre grand dam et gris dol, en février dernier.)

Pour comprendre le calembour, j'ai dû m'y reprendre à deux fois, car dire le page pour le lit n'a rien, pour moi, de spontané. (Plumard ou pieu, oui. Plume ou pageot, non, ou alors par référence à Céline.)

De là, rêverie sur les équivoques possibles qui naissent ou naîtraient des termes homographes : un page (de cour), une page, un page (où se pieuter). Irruption d'un titre (de Jean-Pierre Richard, crois-je) : Pages Paysages. Souvenir d'avoir été envoûté par l'un des intertitres des Champs magnétiques, à quinze ans : "Le Pagure dit". J'ignorais le mot pagure et n'avais même pas pris la peine de vérifier dans le dictionnaire.

De là, malheureusement, à cause de ce pagure, j'en viens à repenser à la petite bafouille de Laure Adler, ce matin sur France Info, oui, à ce chef-d'oeuvre d'ineptie et d'inculture, et je préfère cesser là ce billet, si je veux rester serein.

De l'inévitable ébullition des rennes et des coatis en milieu de surchauffe tempérée

Histoire de justifier de temps à autre le titre de ce carnétoile (tant pour le toponyme que pour l'adjectif), voici un bref récit de notre première promenade de retour à Tours.

Voiture garée rue du Commerce, où, sous le soleil parfois timide mais toujours présent de ce jeudi auguste, étaient encore attablés quelques dîneurs tardifs. (Que voulez-vous, pour moi, par maniérisme ou feinte d'archaïsme, le repas du midi reste le dîner, et celui du soir le souper... mais juste, pour faire le malin, hélas : dans la vie courante, avec chaussures à pointe et style Jazy, je cède à l'infâme modernité du déjeuner et du dîner vespéral.)

Puisqu'il est question du regretté Jazy (regretté... mais est-il même mort ? penser à demander à Chieuvrou), avouerai-je qu'à la devanture d'un magasin de disques dont je n'avais jamais perçu l'existence, au début de la frange piétonne de la rue du Commerce, j'ai acheté quatre disques de jazz, dont le curieux Octet Ost du tromboniste autrichien Christian Muthspiel, que j'écoute en ce moment même. Je sais pertinemment que Christian Muthspiel se trouve en quelque autre point indécis de ma galaxie discothèque, mais où ? penser à demander à Chieuvrou...?

Les trois autres albums sont Il fait toujours beau du Stan Laferrière Tentet (ô quel titre tragiquement ironique...), Coïncidences de Yochk'o Seffer et Sylvain Miller, ainsi qu'une anthologie d'enregistrements de Dexter Gordon (années 1943-1947, collection "The Chronological Classics" (qui a l'air minable, mais je voulais cette version du 12 juin 1947 de The Chase, alors pour trois euros, hein...)).

Le reste de la promenade relevait de l'ultra-classique : place Plumereau ; place du Grand Marché avec son Monstre dont on ne sait s'il est plus insignifiant et laid qu'indigne et ridicule ; basilique Saint-Martin (Alpha voulant revoir l'intérieur de cette bonbonnière fin 19ème, je fus même traîné dans la crypte, dont je dois avouer que les mosaïques sont très honnêtes, considering...) ; exposition de l'espace des Bons-Enfants (où nous pûmes admirer plusieurs masques très réussis de Danie Christidés, de beaux noirs de François Pagé, un quinconce de céramiques de Hélène Stefanica, fidèle au poste) ; rue Nationale avec x tentations à l'étal du bouquiniste de la galerie Nationale ; etc.

{{{ Well, an uneventful afternoon, then, but that's just to give you a feel of Tours. }}} Nous ne sommes pas allés du côté de la place Jean-Jaurès, toujours agréable en ces milieux d'après-midi noirs de monde, ni près de la cathédrale, avec l'habituel tour par le château et le jardin de la place François-Sicard. {{{ Some other time...}}}

mardi, 14 août 2007

Avocat melon

La roche Tarpéienne n'est pas éloignée du Capitole, ce qui signifie aussi que le dépôt de vêtements et de vieux livres des Compagnons d'Emmaüs est proche d'un supermarché mal ficelé où jamais d'ordinaire je ne vais, et proche aussi du cabinet de pédiatrie où l'on n'a guère envie (croisons les doigts) de remettre les pieds avant la prochaine vaccination impérative d'Oméga.

Autrement écrit : je suis de retour en Touraine.

Une série de ronds points après des bâtiments et des murs de béton gris comme ci comme ça rafistolés, et on ne voit que panneaux vantant un film de Michel Boujenah avec l'affreuse Seigner et l'inepte Kad Merad, chiens promenés au vent lourd et chaud d'août gris. De quoi confisquer, dérober la ville à l'attention de ses habitants : kleptomanies toujours.

dimanche, 12 août 2007

Vodka Lemon

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C'était il y a onze jours, et je n'ai presque pas écrit une ligne depuis. Juillet fut assez faste, mais où est août ? (Une serveuse naine, ce n'est jamais qu'une brève de comptoir.)