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mercredi, 04 janvier 2006

Double coup double

Je cherche une citation précise de Hervé Guibert, dans L'Image fantôme, et je tombe sur celle-ci, plus belle encore :

Mon désir va vers les personnages qui entrent intrusément dans le cadre familial. ("Photo animée", p. 50)

 

Je le parcours. Le pré reverdit de son encre noire, encore. Il faudrait citer chaque phrase de ce livre. Voilà, enfin, celle que je promis de recopier dans ce carnet de toile :

Les photos que je trouve bonnes, moi, sont toujours les photos loupées, floues ou mal cadrées, prises par des enfants, et qui rejoignent ainsi, malgré elles, le code vicié d'une esthétique photographique décalée du réel. ("Inventaire du carton à photos", p. 40)

 

Voilà une citation, qui, outre réparer un oubli, devrait contribuer à un débat.

lundi, 02 janvier 2006

L’essoufflante soif de ces poèmes

31 d.

Qui es-tu, Valentin Conrart ?

Dans la noire encyclopédie, aux pages de crème et d’argent, ta face noble se cristallise. Tu fus, au dix-septième siècle, l’auteur d’Epîtres et de Psaumes, que je meurs de lire, et le premier secrétaire perpétuel de l’Académie française, semble-t-il.

…………

 

Le cobalt déteint sur la bure.

Le blason de Chinon est de brèches, ornées de trois castels à trois donjons d’or, accompagnés de trois fleurons de même messe agencés.

La Marelle de Cortazar n’est pas le labyrinthe de Touraine.

Bonnes résolutions

31 décembre. 10 h 45.

Comme nous avons composé hier soir, dans le salon, après avoir fini de regarder In the mood for love, une liste pour que C. n’oublie rien des différents objets, cadeaux, vêtements oubliés à Hagetmau et qu’elle est allé chercher aujourd’hui, je pourrais amorcer dès ce dernier jour de 2005 une liste – même pas traditionnelle, car c’est un rituel auquel je ne sacrifie guère, d’ordinaire – de bonnes résolutions, sinon pour ma vie (qui est perdue, je crois bien), du moins pour ce carnet de toile qui navigue gentiment – même avec les journées de reflux, de maigreur ou de vacance qu’il vient de connaître – vers ses sept mois d’existence. Je pense que cette note, comme la précédente écrite, ne sera publiée que dans deux jours, une fois de retour à Tours, ce qui ne rend pas si intempestive que cela la rédaction d’une telle liste.

................

Il fau(drai)t donc que :

1) je reprenne les chroniques de disques, car c’est un exercice salutaire, difficile ; d’autre part, quand je parle de musique, j’obtiens plus de retour par les commentaires que pour n’importe laquelle de mes autres rubriques (hormis, peut-être, les fameusement infâmes autoportraits)

2) je me relance dans la réflexion amorcée l’été dernier autour de la question Qu’est-ce qu’un beau vers ?

3) j’écrive de brefs textes sur les sites ligériens qui me tiennent à cœur

4) je recense, au moins une fois par semaine, un des livres qui m’ont influencé au cours de ces (cinq à dix à quinze) dernières années, en particulier dans la perspective d’un prosélytisme africaniste dont je me suis, à ce jour, gardé

5) la série des Célébrations improbables prenne un nouveau tournant, un tant soit peu plus infernal, et où s’abolisse le sens, même calendaire

Eden, dernière

31 décembre. 10 h 30.

C’est le dernier jour de l’année. Bruit fou de l’aspirateur, serpent de bois désarticulé qui chasse les trains miniatures. Un globe illuminé mutile les yeux de l’histoire. Aveuglé, je contemple les saisons qui passent, avec le camion-citerne en panne sur la route enneigée, verglacée. Rumeur du monde et des saisons, mousse des frimas oubliés. Que signifie la fin d’une année, hormis la pure convention, et le glacis vénérable des souvenirs amassés près de Pau, à l’aéroport ? Et le nombre 31, premier et synonyme, dernièrement, de l’âge qui s’avance, sans compter les syllabes du tanka, la forme noble et hiératique du gabay, le sonnet en son extension tertiaire, comment se fier à lui, si ce n’est pour célébrer le premier janvier, ou tout premier du mois qui se présente, comme à cette invraisemblable comédie du temps cosmétique, décoratif, empesé, empressé, qui file vers la mort avec l’amas des adjectifs, égrenés sur la pelouse avec leurs signes de ponctuation, leurs accents, leurs indécentes farandoles – une pelouse qui gèle, avec ses mots ossifiés qui marinent dans l’intervalle, à la folie du nombre ?

En écoute : « Why does my heart feel so bad? » (Moby. Play. 1999)

vendredi, 23 décembre 2005

Un colchique s’unit à ma voix

Jeudi 22 décembre, 13 h 30.

 

Il y a quelques jours, écoutant la radio, j’ai appris que le mot colchique était masculin. Mon fils, quelques jours auparavant encore, m’avait appris les derniers vers de la chanson Colchiques dans les prés, qu’il venait d’apprendre, au début du mois de décembre, assez intempestivement donc :

Et ce chant dans mon cœur

Appelle le bonheur

 

Colchique, donc, est masculin. Mais la Colchide, elle, à l’inverse du faisan qui en est originaire, nous sert-elle encore à nous guider, entre Hagetmau et Uzein ? Le brouillard, épais comme du coton, avant la nuit noire de poix, il faudra le fendre avec la voiture de M.-J., que nous allons raccompagner, avec sa fille, à l’aéroport de Pau-Pyrénées. La brume, ce matin, ne s’est pas levée ; le givre n’a pas quitté les branches des chênes ; le gel est resté accroché aux branches mortes du saule. « Il nous faut de l’abstrait et du métaphysique. »  C’est masculin, vraiment, colchique ?

 

……… ... ... ...

Autrement dit, à bas débit, tu n’as rien d’aryen. Tu as froncé, Français, tes sourcils bruns. L’Anglaise est en glaise et le manteau du Belge, beige. A quoi bon poursuivre, si colchique est du masculin ?

Cela m’alerte. Ou, allègrement, je me souviens d’un déjeuner, un jour froid, au Petit Mesclun, place de Châteauneuf ; ce restaurant, dont plusieurs collègues ou amis m’avaient vanté les mérites, nous nous y retrouvâmes, avec C., un jeudi dirais-je, puisque je me rendais ensuite à l’une des séances de l’atelier de traduction d’André Markowicz, rue Rapin. Le plat principal, ce furent des ribbetjes. Le dessert, qu’en sais-je ? Déjeuner honnête, sans plus. Patron visiblement alcoolique, et patronne singulièrement cordiale (cordialement singulière). Ce jour-là, encore, j’ignorais que colchique était de genre masculin. (C. aussi.) Quelle mesclagne, mes aïeux ! (J’en frémis de maints trémolos… Circonflexes d’avant, servez-moi de rempart !)

 

………

On n’en dit jamais trop, paraît-il, dans ces villages des vallées où les paysans abandonnés, solitaires, prétendument taiseux mais en fait bavards comme des pies, regardent fondre les caractères poisseux du journal régional. Passent les bondrées, la tristesse s’installe. Passent les pouillots, ravalons nos larmes.

Laurent Tailhade (j’ai déjà déclaré ma préférence pour Stuart Merrill) écrivait, dans Les noces de Messidor : « les sveltes colchiques déroulent frileusement leurs pétales de gaze mauve ». Le choix de l’adjectif invariable, hein Laurent, n’est-ce point commode ?

Colette (n’ai-je point dit qu’elle ne m’était rien, près de Virginia ou Nathalie ?), dans un texte complètement inconnu de moi, L’étoile Vesper, qualifie « le colchique d’automne » de « vénéneuse veilleuse ». Dans un livre qui semble tirer son nom de l’étoile du berger, Venus, cette allusion au venin n’est-elle point délibérée ?

Le grand Robert vert en six tomes (dont j’ai déjà dû dire tout le bien que j’en pensais, dans une note d’août ou de juillet) signale certains noms populaires ou alternatifs du colchique : flamme nue, narcisse d’automne, safran bâtard, tue-chien, veilleuse, veillotte. Colette s’est donc contentée de réemployer un nom régional ou plus ancien et de lui adjoindre une allitération. Ces noms – loin de la chanson populaire et si jolie que mon fils a rappelé à mon souvenir – appellent aussi le souvenir de l’une des plus énigmatiques de Gérard Manset :

On dit que Jeanne est revenue

Lancer au ciel sa flamme nue

 

Je pourrais improviser un monostiche tout aussi énigmatique :

Narcisse tue son chien de son safran bâtard.

 

Resterait alors à écrire, partant de ce seul vers, le poème, qui répandrait sans doute ses venins, repeindrait les champs estivaux de ses vers vertigineux, répondrait peut-être enfin à la question : pourquoi colchique est-il de genre masculin ?

jeudi, 22 décembre 2005

Je rev(o)is

« Comme une rivière barrée, tout à coup le cours de ma vie s’était arrêté et, maintenant, devant moi, seuls s’étendaient l’immense paysage désolé de la mort, l’automne infini où habitent les hommes et les arbres qui n’ont plus de sang, la pluie jaune de l’oubli. » (Julio Llamazares. La pluie jaune. Traduit par Michèle Planel. Verdier, 1990, p. 43)

………

Je revois, au ruisseau qui coulait, l’hiver, près de notre maison, ce grillage qui séparait le bois de l’enclos à moutons des voisins – et où, depuis belle lurette, il n’y a plus de moutons. Le grillage retenait les brindilles, les petites branches, les feuilles fanées et mortes de l’automne, de sorte que l’amas finissait par former un véritable barrage, juste avant le pont, masse informe et ligneuse que nous dégagions régulièrement  – à la pelle ou à la main –  pour permettre aux eaux du ruisselet de suivre leur cours. De l’automne au printemps, j’adorais marcher dans ce ruisseau, large d’un mètre tout au plus et jamais profond de plus d’un demi-mètre, remontant délicieusement son cours du grillage posé par les voisins jusqu’à la fontaine de pierre, où il surgissait de sous la terre.

Sur la carte I.G.N. la plus détaillée, il apparaît en pointillés bleus, ce qui signifie que c’est un « cours d’eau intermittent ». A la limite de la propriété de mes parents, il cesse d’être souterrain, pour aller se jeter, à quelques kilomètres de là, dans le Bassecq.

Je le revois, je revois le menu barrage de brindilles, je me revois en bottes, marchant dans le lit du ruisseau. J’en suis loin, de tout cela, pourtant.

lundi, 12 décembre 2005

Est-ce ce palmier-là ?

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Jawlensky. Berge und Palmen. 1914.
***

" De nouveau à la F.I.A.C., hier soir, avec Jean et Philippe. Beaucoup de choses m'avaient échappé dans la cohue de l'inauguration, et par exemple un paysage avec un palmier de Jawlensky, de 1914 semble-t-il, qui est certainement pour moi la merveille de la foire, l'objet de fantasme par excellence, comme l'Udalzowa de chez Gmurzynska, l'année dernière."
(Renaud Camus. Journal Romain (1985-1986). 11 décembre 1985)

Le village cuirassé

Comme je m'en ouvrais récemment à Simon sur le blog de Marione, les journalistes écrivent de plus en plus mal, sans connaissance réelle de la langue française ni, ce qui est plus grave, de joie du verbe. Il me semble que tout journaliste travaillant dans la presse écrite devrait avoir le plaisir des mots, des phrases bien tournées, ce qui ne nuit d'ailleurs en rien à l'objectivité ou au respect de la déontologie. Bien écrire, pour un journaliste, c'est déjà respecter, à mon sens, l'un des principes cardinaux de la déontologie journalistique. Evidemment, avec l'évolution des grands quotidiens français depuis quelques années, nous sommes loin du compte.

Je voulais seulement signaler, en page 9 de l'International Herald Tribune, aujourd'hui, un article remarquable de Frank Rich ; nous n'avons pas beaucoup de plumes de cette qualité dans nos journaux...!

samedi, 10 décembre 2005

Le Colosse et le manège

Vous qui connaissez le colosse

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Vous qui êtes au paradis

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Auprès des mondes refroidis

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Souvenez-vous de nos amours

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Et des portraits en ronde-bosse

samedi, 03 décembre 2005

Feeling bedtor...?

Ce lien vers un site découvert aujourd'hui, remarquablement bien fait et drôle, et où se trouvent quatre limericks que je ne connaissais pas, du genre que je préfère (: qui jouent sur les errements graphiques de l'anglais).

 

lundi, 28 novembre 2005

Où va le monde...?

A propos de M. de Villepin, dans Le Monde daté de demain : "Mais cette progression de sa popularité semble se faire au détriment du chef de l'Etat (35 % de satisfaits et 64 % de mécontents), comme si les Français avaient voulu acter le passage de témoin entre l'Elysée et Matignon." (je souligne)

L'auteur de cette phrase affreusement tournée s'appelle Christophe Jakubyszyn. Je ne le félicite pas, mais il n'est pas seul, même dans ce journal, à écrire avec les pieds.

Acter !?!!?

dimanche, 27 novembre 2005

Autres limericks ligériens

Allez donc, je vous en prie, faire un tour du côté de chez l'ami Simon, auteur déjà chevronné de limericks.

mardi, 22 novembre 2005

Robologie

La science des robots étant la robotique, la notion de robologie peut être appliquée à l'étude de Rob (mais les liens ne fonctionnent pas: blog et galerie de photos sont morts), encore que, des Robert, il y en ait des tapées...

lundi, 21 novembre 2005

Borborygmologie

La science des borborygmes est-elle une sous-discipline de la gastro-entérologie, ou plutôt un segment novateur de la phonologie (voire de la sociolinguistique)?

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"En éructant quelques borborygmes dépourvus de signification mais susceptibles d'être perçus comme de l'hébreu ou du phénicien, il stupéfia son auditoire, lequel ne pigeait pas un traître mot de son discours, hormis les « Apollon ! » et les « Asclépius !" dont il l'entrelardait." (Lucien de Samosate. Alexandre ou le Faux Devin. Traduit par Joseph Longton.)

"J'ai envie de mordre mon ombre, afin de l'empêcher de s'allonger ; elle serait bien capable de s'endormir à même le sol, et ses borborygmes nocturnes donneraient de l'urticaire à la moquette." (Jean-Yves Duchemin. Tatanka)

"En 1997, Mr Bean, avec ses grimaces et ses borborygmes, a fait se gondoler dix-sept millions d'Européens." (Edgar Pansu)

"Après moult prières, le curé dégaina son goupillon et prononça quelques borborygmes en latin à la gloire de Capet. Le roitelet et sa blonde bénirent l'aïeul avec le divin goupillon et passèrent l'objet symbole de tant d'imprécations et de frayeurs populaires à d'autres mains royales qui l'abandonnèrent ensuite à des paluches roturières." (Anonyme. Une messe de requiem pour Louis XVI.)

Bonobologie

Pourquoi cela n'existerait-il pas?

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J'étais Bonoboo
Clama le Bonoboo
dixit l'énervantissime M.

Bobologie...?

Dans une récente note, je citais une dépêche de l'AFP, dans laquelle un pompier parlait de "bobologie": ayant lu trop vite, et ne connaissant pas ce mot (honte à moi!), j'en avais conclu hâtivement, étant donné le contexte de l'article (la presse a cherché à distinguer les rixes grenobloises des émeutes des quartiers sensibles), que ce pompier-là disait avoir eu affaire à des fils à papa, des petits ou grands bourgeois... bref, des "bo-bo"... En l'occurrence, c'était plus simple: "bobologie" semble être la science médicale appliquée aux petites blessures de rien du tout... les bobos...

Ah! sacré Guillaume! un vrai shadok: pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

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PS pour Baptiste: non, il n'y a qu'un seul Guillaume Cingal. Bienvenue sur mon carnet de toile!

dimanche, 20 novembre 2005

What tits are those?

Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer une petite anecdote que j'extrais de la lettre hebdomadaire de l'excellent Michael Quinion, auteur du site tout aussi excellent World Wide Words. Il y est question des logiciels de blocage des messages indésirables et de leurs (nombreux) ratés; ainsi, un certain Chris du Feu raconte comment sa lettre de diffusion spécialisée dans les questions ornithologiques fut complètement bloquée et ne parvint à aucun des destinataires parce qu'il y était question de "tits".

......

Les non-anglophones ont le droit de demander des explications, ou de chercher dans un dictionnaire. (Une alternative consiste à chercher, dans Google Images, "tits" puis "blue tits". Les résultats comparatifs sont édifiants.)

vendredi, 18 novembre 2005

Guillaume Cingal, dans le rouge fade de l'exposition Buren

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J'emprunte à ma mère son appareil photo (car j'avais oublié le mien à la maison), je tends le bras (comme j'avais toujours fait), et je me risque à de subtiles discordances, les lunettes neuves cerclant mes yeux, l'écharpe de laine en légère contre-plongée (sinon mon triple menton vous jaillissait aux tripes), le flash perceptible sur le mur d'un rouge uni, j'esquisse même un sourire (anticipais-je sur les objurgations de Jacques?) puis prends la plume (quelques jours plus tard, mais qu'importe?), car écrire (m')est (plus qu')imaginer.

Catabase

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La terre a frotté ses arpions contre la pierre des frelons. La pierre-à-feu, elle aussi, pleure, et je pleure dans ma demeure. Rustre, apaisé, mortel talonné par les bises, le skaï sussurre des promesses, ô carminatif louangeur. Mortel, talonné par les braises, une heure a passé sur ma tête.

Au point du jour, dans un gouffre, nous nous ensevelirons.

mercredi, 16 novembre 2005

Où je m’interroge

Entendu hier, à la radio, de la bouche d’un député UDF (de Drancy, je crois) : « On peut s’interroger sur le fait de savoir pourquoi… »

Ce qui ne pourrait sembler qu’une banale périphrase jargonnante, lourde et incorrecte (en français, on dit « on peut se demander pourquoi ») est, en fait, un non-sens : si l’on parvient encore à comprendre  – à la rigueur –  ce qu’est un fait de savoir, il est impossible de donner le moindre sens à l’expression s’interroger sur le fait de savoir.

Que l’un des représentants officiels du peuple français ne parle pas sa langue, cela ne choque guère plus personne, j’en ai peur.

jeudi, 10 novembre 2005

Insolite?

Autre léger détail: ce "couple" n'avait, malheureusement, rien d'insolite. Il était tristement banal, au contraire.

Planche à roulettes?

Pourquoi ai-je écrit cette note? Peut-être pour rappeler quelques notions de savoir-vivre, dans un monde où les codes les plus élémentaires de la politesse et de l'attention aux autres ont quasiment disparu... Oui, c'est cela... Ce faisant, j'ai aussi livré un autoportrait de moi en vieux râleur impénitent et grognon. C'est cela aussi... je l'admets et l'assume volontiers.

Je m'aperçois aussi que je n'ai pas hésité une seule seconde à employer, par trois fois, le franglais skate-board. Je ne sais pas si le très linguistiquement correct "planche à roulettes" a pris racine, ou non; au temps de mon adolescence, nous disions tous skate-board.

Pourtant, le terme de "planche à roulettes" aurait présenté un intérêt non négligeable: celui d'infantiliser un peu cet étudiant, car, franchement, cet accessoire donne une bien piètre idée de sa mâturité, et de sa motivation pour le travail. Quelle image veut-il donner de lui-même? Aucune, sans doute, et c'est bien là le problème.

Le faux Tourangeau n'a pas lu Ravelstein

Russie éternelle, ou encore grimaces.

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Âtre où folâtrent des pigeons,

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vide, éteint, sans embrasement.

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Est-ce cette planète, ou ce roi

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lucide, en sa danse de la pluie,

sereinement conquis?

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Terreur, apothéose!

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Est-ce, de sons, une overdose?

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Il paraît que je ne suis rien,

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non, au chaud sous les couvertures.

mercredi, 09 novembre 2005

Eglise d'Azay

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Glisse, église.
Ton fronton aux statues tues, taiseuses, merveilleuses, qui blanches s'épanchent, s'aveugle.

mardi, 01 novembre 2005

Les Trois Rois

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les trois rois
traînent reines
rincent princes
***
aux princesses reste l'inceste
  [Vue prise le 1er octobre 2005.]

lundi, 31 octobre 2005

Bibliothèque portative en anglais

Pour ceux qui lisent l'anglais (et qui deviennent indûment favorisés ces derniers temps), je conseille la lecture de ce chapitre 3 de The Road to Wigan Pier, qui, outre de belles considérations minières et charbonneuses, peut suggérer la réponse à l'énigme posée plus tôt ce jour.

(Mais si, vous savez bien, dans un message publié à 12 h 55, et qui proposait de relier le texte d'un conte et le titre d'une précédente note.)

(Ce qu'on s'amuse.)