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vendredi, 23 novembre 2007

Violence verbale & inculture des bloqueurs, suite (hélas)

J'avais donné rendez-vous à mes étudiants, ce matin, afin de voir s'il était possible de faire cours, ou, à défaut, de répondre aux questions diverses qu'ils se posent et qu'ils me posent par voie électronique.

Le "comité d'accueil" très agressif qui nous attendait, les quelques étudiants venus prendre quelques conseils et moi, ce matin à neuf heures devant la B.U. ne donne, une fois encore, pas une très bonne image du mouvement de blocage. Trois "bloqueurs" m'ont traité de "débile", un autre m'a dit que "faire cours c'[était] inciter à la haine", et un autre enfin m'a déclaré droit dans les yeux : "vous allez en pâtir". Quand j'ai répliqué que c'était une menace, un autre m'a répondu que ce n'était pas une menace, mais un "conseil".

Pendant quelques secondes, je me suis demandé si on était en train de tourner un remake du Parrain aux Tanneurs, mais apparemment non : dire à quelqu'un qu'il va "en pâtir" après l'avoir traité de "débile", c'est lui donner un conseil. On admirera aussi par quelle captivante tournure d'esprit faire cours revient à "inciter à la haine".

Heureusement que deux étudiants de l'IUT de journalisme filmaient la scène... c'est intéressant pour la suite.

 

Toutefois, j'étais très heureux de revoir enfin des étudiants dans un contexte de travail. Pour le premier groupe, sur un total de 40 inscrits, il y avait quinze étudiants. Pas assez pour faire cours, donc, d'autant que les bloqueurs se montraient menaçants. Les quinze étudiants ont travaillé en bibliothèque, et j'étais présent pour répondre à leurs questions et demandes d'éclaircissement sur tel ou tel point. Finalement, je faisais ce que j'aurais fait, de toute manière, par e-mail, si ce n'est que la conversation à plusieurs et de vive voix est toujours plus enrichissante et permet de lever plus rapidement les éventuels malentendus.

Pour le groupe de thème de L3, il y avait onze étudiants, sur une petite trentaine d'inscrits. Là encore, pas de cours à proprement parler, mais l'occasion de parler de problèmes spécifiques de syntaxe et de diverses subtilités lexicales.

13:25 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : Ligérienne

Impressions en zigzag

............ où on soutint ce qu'avança

  

St Genouph) ......................

jeudi, 22 novembre 2007

Crimp ne paie pas

... où on misa ...............

 

        Récemment encore j'ai évoqué cette pièce, mais avec qui ?

                     Peu importe : j'ai, dans mon bouquet, ce jour, Corée l'absente.

Berlue

Combat de pierre


Mes émoluments naviguent à vue
Serpent dragon j'ouvre mes mues
aux nénuphars griffus encore aussi déblasonnés

Tant que mon regard noie la proie
ou qu'une orbe dessine aux cieux
la moire nue des murs d'ennui

Mes monuments ont la berlue.

Blocage, ça continue...

... mais ce sont surtout les étudiants qui restent chez eux, pour leur grande majorité, à flemmarder - alors que, dans la mesure où l'accueil n'est plus du tout tenu par les piqués piquets de grève, ils devraient tous être présents, au moins à la bibliothèque.

Du coup, je reprends mes cours : dès ce matin, le master 1, et le reste va suivre.

13:10 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (42) | Tags : Ligérienne

mercredi, 21 novembre 2007

Tasmanie alphabets

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............ il épingla telle une médaille sur ma poitrine une Tasmanie rose, flamboyante comme le mois de mai, 1570c594a60bed730999b2656eedc857.jpget un Haidarabad où fourmillaient des alphabets étranges, enchevêtrés ...................

 

 

 

 

 

 

 

 Bruno Schulz. "Le printemps", IV. In Le sanatorium au croque-mort, traduction de T. Douchy.

23:20 Publié dans Lect(o)ures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature

Ascèse double

Intérieur de l'église de la Madeleine

Eglise de la Madeleine, Châteaudun.

Araucaria à la dérive

Aucun des quatre billets publiés le 21 novembre 2006 n'a reçu de commentaire : il y a des jours où même les quarterons n'attirent pas les foules.

Ce matin, dans l'ouvrage d'entraînement à la version et au commentaire de traduction de Sébastien Salbayre et Nathalie Vincent-Arnaud, j'ai lu un texte dElizabeth Jane Howard, extrait de son roman Confusion (que je ne connaissais pas) et où se trouvait l'expression monkey puzzle, que je ne connaissais pas non plus et qui désigne, semble-t-il, l'araucaria.

Le soleil a fini par se lever, le feignant des bureaux d'obsèques. (Cette apodose ferait, pour Bruno Schulz, un bon titre. Jean Dubuffet me souffle que c'est l'essentiel, quoique je sache désormais que je dois me méfier de ses dires, et plus encore de ses pinceaux ou de son fil à tailler le polystyrène.)

Dans The Drift Latitudes, le fils de Rachel saute sur une mine. (C. n'a pas aimé la troisième partie ; je me tâte.)

 

......... où Villandry signe blanc .........

 

Faune sauvage

Faune sauvage

Yeux clos, je m'extasie, comme sorti d'un roman de Kobo Abe, non pas perché en haut d'un arbre et ne voulant plus en descendre, mais étouffé moi-même de branches, sanglotant des feuilles, barbe de pédoncules et tresses de frondaisons. Au milieu du chaos, dans la forêt de mots embrouillés, je garde les yeux clos.

mardi, 20 novembre 2007

Parzenthqèses, éqcritzures

..... parzenthèsqe pas rezferqmée ...

 

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Cela dure depuis trop longtemps, avec les funérailles d'antan, les bûchers sur la route. Sur la route de Châteaudun, aujourd'hui, je vais continuer de m'interroger sur les mannequins et surtout la figure nommée en anglais paraprosdorkian. (Une chute ?) 

Ce n'est pas en passant en contrebas de Montigny-le-Gannelon que je vais calmer mes ardeurs : déjà j'anticipe. (Si j'ajoute que j'écoute Radio pirate en écrivant ça, tout le monde s'épate...)

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........ on parla éqcrituzre automate ....

Pas de dragon

Porte St Georges

L'ail me voyeur

             Sur Citronvertcâble (euh, pardon... Limewire), on me propose d' "ouvrir un torrent".

I'd rather open a stream, really...

lundi, 19 novembre 2007

Considérations sur la clepsydre des cercueils

Figurez-vous qu'on approche du 5555ème commentaire... Grâce à Zvezdo, j'ai pu me plonger avec délices dans la longue histoire d'une phrase complexe, qui peut servir tant en sémantique qu'en sémiotique ou en traductologie. (Bien entendu, il n'y a pas de traduction possible de la phrase aux dix bisons en français, pour une seule raison : l'absence, en syntaxe française, du pronom relatif elliptique.)

Tout ça pour dire que, si j'ai relié ça à l'approche feutrée du 5555ème commentaire, c'est que ça m'a rappelé le débat oulipien autour de l'alexandrin le plus court. Perec (ou Roubaud (mais je crois tout de même que c'était Perec)) avait suggéré

WWWW

 

et j'ai échafaudé de mon côté, il y a déjà longtemps (dix ans ? ça passe !)

!?

 

avec diérèse sur le premier hémistiche.

Rassurez-vous : quand j'aborderai (si ce maudit blocage prend un jour fin) God's Grandeur et Le Gallienne en séminaire de sémiotique, we won't go to such lengths.

 

En attendant, je suis patraque. Dans le même état, peu ou prou (météo humide et nuageuse comprise), que lorsque je lisais Wasabi d'Alan Pauls. Les livres sont des états, comme les êtres : je fais à l'aise (à lire à haute voix, syncopé). Là, c'est Le sanatorium au croque-mort qui m'accompagne (avec Moby Dick toujours et The Drift Latitudes, bientôt terminé), et je n'ai pu m'empêcher de remarquer que, à en croire le titre original de ce livre, croque-mort se disait klepsydra en polonais, ce qui est bien étonnant. Aussi remarqué que, s'il y avait quatre traducteurs, ils s'étaient partagés les 13 textes de ce roman composite. (Quand je songeais à cela, tout à l'heure, dans le faux Voltaire, je me suis souvenu de mon lointain désir d'écrire un article sur la tentation du composite novel en Afrique du Sud : Breytenbach, Wicomb, Tatamkhulu Afrika. Il faudra y revenir.)

Quatre traducteurs, pourquoi pas ? Mais, dans le cas d'un roman composite (ou d'un cycle de récits, cycle de nouvelles (la Chaminadour de Jouhandeau peut servir d'approximation première)), ne risque-t-il pas d'y avoir une dissolution des motifs. Le risque est que, si les traducteurs sont sérieux, ils passent plus de temps à se concerter et à traduire l'ensemble que si le recueil avait été confié à un seul bon traducteur dès le principe...

Tout ça vasouille, c'est le temps humide. Retenu la description très frappante du joueur d'orgue de Barbarie dans le premier texte ("Le Livre"). Curieux comme l'évocation de l'exaltation rituelle et singulière du Livre avec un L majuscule débouche sur la vision de l'enfant perdu dans les feuilles éparses et déchirées d'un trivial catalogue publicitaire, plus du côté de Rimbaud que de Mallarmé.

Intrusion d'abstrusion

...... où inabstrus on ne fut .......

 

 

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"Parties", la seconde des Gatsby Etudes de John Harbison, lorgne du côté du jazz, et singulièrement de Cole Porter (Anything Goes), puis va baguenauder dans les soupentes des Bilder keiner Aufstellung.

En écoutant le Trio n° 2 de John Harbison

   L'exemplaire d'un des livres de Bruno Schulz que j'ai emprunté ce matin à la bibliothèque universitaire date des années 1960, et ses pages ne sont pas massicotées ; j'en serai donc le premier lecteur.

   Au retour de la FNAC – où l'employé du service après-vente a commis deux fautes en transcrivant le patronyme de ma compagne, qui ne compte que six lettres et que je lui avais épelé – Les Amours jaunes étai(en)t fermé(es).



   Le premier mouvement énonce les coups d'aile larges et violents des cormorans. Nombreuses conversations de couloir.

   J'ai passé près d'une heure à conseiller une étudiante inscrite tardivement et qui – trop timorée face aux affirmations du service de la Scolarité , où elle s'était entendu dire que rien ne servait de s'inscrire pédagogiquement tant que l'autorisation administrative n'était pas prononcée – n'a pu, en toute bonne foi, encore suivre aucun cours. Je vais la mettre en relation avec les collègues, mais aussi avec des étudiants, pour qu'ils puissent la "dépanner". Je lui ai aussi fait visiter la bibliothèque, et notamment le troisième étage.



   Conversations de travail, encore, nombreuses. Il fait un peu trop chaud dans les bureaux.

   Une chape de nuages gris bas pèse sur la ville. Le second mouvement du Trio est vif, emporté, pareil aux promenades dans l'air glacé.

   Vais encore, après le déjeuner, jouer les taxis, mais avec plaisir, de mon propre chef, pour raccompagner une collègue parisienne.



   Ce que le traducteur d'Alessandro Baricco ne saura jamais, c'est qu'il serait possible d'être schizophrène sans être enragé. (Matthieu MeMo n'en doute pas.) Rumors & Reports : ce que l'on rapporte, à présent, n'est pas le frottis de la vindicte, alors que la notion même de report, en traductologie, m'échappait jusqu'à ce long échange que j'ai eu avec une étudiante d'Angers (merci à Jean Delisle et Yannick Le Boulicaut). Justement, la question du nom propre et de ses traductions (possibles, interdites) me taraude depuis longtemps. L'alto se venge.

   Tout cela va achopper en énigmes, sans les variations.

dimanche, 18 novembre 2007

Passe-partout

... Against in the American Grain { de la voix } ...

 

 

 

Ce pourrait être classé dans les Pynchoniana (interrompues). Il y a trois ans s'ouvrait le colloque Fantasmes d'Afrique, lointain souvenir de l'ère d'avant les carnétoiles.

samedi, 17 novembre 2007

J'disions point que j'avoir raison, mais...

Ce matin, sur France Info, une représentante associative :

L'image des procédures d'adoption ont été entachées d'opacité.

 

Oh, que j'aime ce verbe au pluriel, doublé d'une formule si cuistre qu'elle ne veut plus rien dire... On prend deux termes soutenus bien ronflants (entaché et opacité), on les met ensemble, et ça... ne veut rien dire !

À mes amis de l'enseignement secondaire

Pédago Loto

vendredi, 16 novembre 2007

I.M.C. mon amour

Suite à une discussion pas du tout décadente que j'aie eue over lunch avec deux collègues (qui, lisant ce carnétoile, seront ravis d'obtenir enfin la réponse attendue), je suis en mesure d'annoncer à la foule en délire que mon indice de masse corporelle (I.M.C.) est de

 

23,74

 

et donc, si je suis effectivement con, je ne suis pas (encore ?) gros.

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Sinon, ce matin, lors d'une réunion organisée aux Tanneurs par le secrétaire général de l'Université afin d'informer et de discuter des problèmes découlant de l'actuel blocage, M. Franck La Brasca, syndicaliste du SNES-Up * qui aurait bien voulu transformer cette réunion en AG anti-LRU (ce qui n'était ni l'ordre du jour ni le désir de la majorité des personnes présentes), s'est de nouveau ridiculisé en affirmant d'emblée que j'avais traité les étudiants bloqueurs de "nazis" et d'"ayatollahs", affirmation fantaisiste et mensongère. Devant les témoignages d'incompréhension des collègues enseignants et IATOS, il a dû retirer ses propos, comme, il y a quelques jours, il avait dû demander au webmestre de la Nouvelle République de retirer du site des accusations tout aussi fausses à mon égard.

Pour ses propos diffamatoires de la semaine dernière, il avait argué de son "peu de connaissance des blogs", qui était la cause de son "erreur"... alors qu'il suffit de savoir lire pour attribuer un propos à son auteur sur le blog de la NR. Aujourd'hui, il semble qu'il m'ait confondu avec un collègue historien de l'art (qui n'a pas dit ça non plus, apparemment).

Je trouve que, décidément, M La Brasca a le don (surprenant pour un enseignant-chercheur) de proférer des inexactitudes voire des calomnies, avant de devoir, inlassablement, se rétracter.

 

 

* Le SNES-Up est le syndicat majoritaire à l'Université François-Rabelais ; il représente environ 40 % des personnels. Notons que si le SNES-Up a eu la cohérence de s'opposer à la LRU dès avant qu'elle soit signée (contrairement à l'UNEF qui l'a signée avant d'appeler maintenant à la "mobilisation" !), il a attendu que la loi soit votée depuis 3 mois et demi et que les étudiants bloquent la fac depuis dix jours pour appeler à la grève... De toute évidence, la "gravité" de la LRU n'affolait pas grand monde jusqu'à la semaine dernière...

15:35 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (6)

jeudi, 15 novembre 2007

1800 - De haute lutte

De haute lutte

Stalles de l'abbatiale de la Trinité, Vendôme.

 

Avoir les ciseaux batailleurs sur le dos, rageurs de n'être rien. Tout peut arriver, quand tout s'effondre. On regarde ses bottes en croyant que c'est le ciel, la vie éternelle. Une marée noire en remplace une autre, et toujours plus de territoires meurent, défrichés d'inintelligence. Si, quand vous dites ne pas vouloir participer à la mêlée, on vous balance du mazout dans la gueule, les commandeurs du penser bien concluront que ça se règle tout seul. Mordre à l'hameçon, gainés dans les sangles...

mercredi, 14 novembre 2007

Appel d'un collectif d'étudiants de Tours

A l’attention de tous les étudiants !!!

L'éducation est un droit, on pourrait penser que dans le pays des droits de l'homme, il serait respecté. Ce n'est pas le cas pour tout le monde, surtout quand vous êtes opprimés par une minorité qui soi-disant défend des valeurs démocratiques et vous empêche d’assister à des cours.

 

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (du 10 décembre 1948 en son Article 26) :« Toute personne a droit à l’éducation ».

Ne faisons pas l’amalgame entre anti- LRU et anti-blocage !!! Nous invitons tous les étudiants souhaitant reprendre les cours à se joindre à nous !!!

 

 

Quelle est la légitimité des AG ?

1) Le nombre d’étudiants présents dans un amphi n’est pas représentatif de la totalité des étudiants de l’Université François Rabelais Lettres et Langues. La totalité des étudiants de Tanneurs représente environ 7000 individus ; or il n'y en avait qu’environ 575 le 6 Novembre (soit à peine 10% du nombre total des étudiants)  et environ 900  le 12 Novembre pour la poursuite du blocage (nous disons environ ici, car selon nous, compter des individus  selon le nombre de mains levées est assez approximatif !). 

2) L’autoproclamation des présidents d’AG s’est faite de façon brusque, rapide, ne permettant pas de réagir en conséquence.                                                                                                                                                     

3) Le vote à main levée est facilement trucable !!!

Conclusion : ces AG ne sont ni représentatives ni légitimes, c’est de la pseudo- démocratie !!! 

 

Rattrapage des cours & examens 

1) Suite à la motion votée le 13 Novembre par le Conseil de l’UFR, les enseignants ne donneront pas de cours de rattrapage, et la modalité de contrôle continu sera supprimée ; l’évaluation se fera de façon terminale. Les enseignants sont dans leur bon droit, conformément au Code du Travail : étant empêchés par certains étudiants d’exercer leur profession, ils ne sont aucunement dans l’obligation de rattraper les cours manqués.                                                                                                                                                                                                       

2) Vous êtes boursier ? Sachez que le blocage de l’université, et donc le non accès au savoir, accroît l’échec aux examens étant donné que nous serons évalués comme si nous avions assisté à tous les cours. Or, l’échec aux examens est un motif pour supprimer votre bourse.                         
Conclusion : devons-nous subir bêtement la volonté d’une minorité ? NON !!!

 

Les solutions …

Réagissez ! N’attendez pas simplement que le blocage soit reconduit, car au final nous subirons tous les conséquences (lors des examens) de la volonté d’une minorité de l’Université ! Venez aux Assemblées Générales montrer que NOUS n’acceptons pas ! ! Signez les pétitions qui circulent ou réagissez sur les forums : par exemple  http://pouroucontreleblocage.touraineblogs.com;  
Joignez vous à nous : plus nous serons nombreux, plus nous ferons le poids ! Vous pouvez nous envoyer un mail pour afficher votre soutien et que l’on vous tienne informés : rpdt@hotmail.fr

18:15 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (40)

Blocage des Tanneurs : deux communiqués officiels importants

 Je reproduis ci-après deux communiqués officiels, publiés tous deux hier. Le premier émane de la Présidence et montre à quel point nous sommes tous menacés par une dizaine de hooligans sans foi ni loi. Le second, qui engage l'ensemble de l'UFR Lettres & Langues, rappelle le principe de non rattrapage des cours, que j'ai déjà énoncé ici à plusieurs reprises.

Communiqué de la Présidence 

A l'attention des étudiants et personnels de l'Université François-Rabelais,

La présidence de l'université vient de refuser la demande faite par une délégation de "l'assemblée générale" d'héberger à l'université de Tours, ce week-end, la coordination nationale des étudiants.
Ce refus a été motivé par de nombreuses discussions avec les collègues des Tanneurs et d'autres sites.
Il a été jugé impossible de répondre favorablement à cette demande à la fois pour des raisons de sécurité et de principe. La coordination demandait en effet la mise à disposition d'amphithéâtres pour organiser les débats et assurer le campement d'au moins une centaine de délégués, de samedi midi à dimanche soir. La présidence rappelle qu'elle a toujours refusé l'occupation de nuit des locaux universitaires, occupation qui ne nous permet pas d'assurer la sécurité des personnes et des biens. Il n'y avait donc aucune raison que nous l'acceptions à cette occasion.
Par ailleurs, la présidence a toujours fait état de son opposition au blocage de l'université, quelles que soient les revendications poursuivies. Ce dernier impose aux étudiants et aux personnels des conditions extrêmement difficiles depuis une semaine. Les filtrages et les contrôles d'entrée sont très péniblement ressentis par tous. La présidence ne pouvait donc pas cautionner, en accueillant cette coordination, le blocage de l'université comme outil systématique de revendication politique.
Ce refus peut avoir des conséquences que la délégation étudiante nous a clairement fait entrevoir.
La présidence demande donc à chacun de s'armer de patience et de sérénité pour traverser les prochains jours de tension qui s'annoncent. Elle rappelle qu'elle saura prendre toutes les mesures nécessaires afin de prévenir des débordements inacceptables pour tous.

 


 

MOTION VOTEE PAR LE CONSEIL DE L’UFR LETTRES ET LANGUES
LE 13 NOVEMBRE 2007

Le Conseil de l’UFR Lettres et Langues rappelle son attachement au principe de la démocratie incluant, outre le droit de grève, le dialogue, le respect de l’autre et l’acceptation des règles démocratiques. Il précise que les enseignants ne sont pas grévistes : ils sont dans l’impossibilité d’accomplir leurs tâches d’enseignement en raison du blocage de la Faculté. Dans ces conditions, les cours n’ont pas à être remplacés et les examens auront lieu aux dates et selon les modalités prévues. Il exprime enfin son inquiétude pour l’avenir immédiat des étudiants en Lettres et Langues et son souci de ne pas voir pénalisées des formations qui sont déjà fragiles en raison notamment de la conjoncture et du marché du travail.

09:55 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (24)

Blocage, un texte de Caroline Maidon

Caroline Maidon m'ayant autorisé à reproduire son excellent argumentaire, publié sur le blog Pour ou contre le blocage***, je le fais sans vergogne. Cela fait plaisir de lire la prose d'étudiants intelligents...

Bonjour à tous, pro-bloqueurs et anti-bloqueurs confondus.

Je n'ai pas pu aller à l'AG d'hier, mais ce que dit Anne-Sophie n'est pas très étonnant : quand on se réunit ce week-end pour rejoindre les grèves qui dureront au moins jusqu'au 20, c'est difficile d'accepter que la fac soit débloquée, même si tout le monde ne désire pas la jonction des mouvements : les représentants auto-proclamés de 40 universités lancent un appel à une mobilisation générale contre le gouvernement, en bloquant par exemple les gares.

Cet été, l'Unef avait rendu un avis favorable à la LRU. A présent, c'est une atteinte aux droits des étudiants... Quel dommage que les étudiants ne soient citoyens que par intermitence, qu'ils ne se soucient des lois que lorsqu'elles sont votées et en attente de décrets d'application, un peu avant l'élection des représentants étudiants (n'y voyez surtout aucun lien, pas plus que dans le choix de la date du début du mouvement, les meneurs ne connaissent rien aux soviets...).

Les prétextes du blocage n'ont à mes yeux aucune validité. D'abord, il y a l'épineux problème des bourses : les étudiants boursiers ont le devoir d'assuduité, c'est-à-dire que s'ils manquent des cours on peut leur supprimer la bourse. Seulement, l'échec aux examens est aussi un motif de suppression de bourses, pour les bloqueurs comme pour les non-bloqueurs. De surcroît, même avant le blocage, aucune bourse n'a été supprimé les années précédentes quand il y avait un appel à manifester de la part des syndicats (renseignements pris auprès du CLOUS de Tours, j'essayerai d'obtenir aujourd'hui confirmation auprès du responsable régional que cela ne se produira pas en cas de déblocage de la fac).

Deuxième argument : "depuis qu'on a bloqué, c'est fou le nombre de personnes qui viennent aux AG". Effectivement, c'est une bonne constatation. Les anti-blocage viennent (en vain) aux AG. Seulement les gens sont-ils maintenant dans la rue parce qu'ils ont la profonde conviction que la loi est mauvaise, ou bien simplement parce qu'en bon moutons de Panurge, ils allaient en cours quand la fac était ouverte et qu'ils n'y vont plus comme elle est bloquée ? Le blocage n'a pas permis de convaincre les gens, il n'a pas permis d'informer les étudiants (avec toutes les affiches qu'il y avait à la fac, il était difficile de ne pas être au courant). Il a seulement permis de monter en épingle un mouvement politique et faire grossir les masses d'étudiants dont beaucoup ont abandonné leur sens critique.

Troisième argument : "c'est notre seul moyen de nous faire entendre". Il est vrai qu'on ne parlait pas du mouvement avant le blocage, sans doute parce que quand on défile derrière les syndicats de gauche qui militent contre la réforme des régimes spéciaux, on est assez peu visible. Mais même maintenant qu'ils disposent de la diffusion médiatique, l'université (du moins sur le site Tanneurs) continue d'être bloquée. Pourquoi ne pas bloquer la mairie, la préfecture, le palais de justice, organes du pouvoir que les étudiants entendent contester ?! Réponse d'un des étudiants : "on risque de finir en garde-à-vue". C'est le sentiment d'impunité qui les fait occuper la fac, et non une volonté de défendre leurs droits. Tout le monde est content que le blocage soit aux Tanneurs : les révolutionnaires en herbe savent où se retrouver, les autres facs (droit, science, etc.) continuent de fonctionner normalement (pas une affiche sur la LRU à la fac de sciences), le préfet et le maire savent parfaitement où se situent les troubles-fêtes, et n'ont plus à s'en préoccuper... Bref, seuls les étudiants qui voudraient étudier vont être pénalisés, avoir des examens aux rabais (s'ils arrivent à les avoir), gâcher leur avenir professionnel (déjà si précaire à en croire les manifestants). Faut-il sacrifier nos droits présents pour un bien futur qui nous garantirait un meilleur avenir ? Faut-il se laisser faire par les bloqueurs sous prétexte que, qui sait, peut-être que ce sera bien pour nous ?

Les AG, vaste mascarade pseudo-démocratique, n'ont à mes yeux aucune légitimité, aucune autorité. Cela ne m'a pas empêché d'assister à certaines d'entre elles. Je n'attendrai donc pas qu'on y décide le débloquage des Tanneurs pour agir. Une des pro-blocage que j'ai rencontré hier m'a dit ces quelques mots pleins de bon sens : "nous, on a tous les droits. Enfin, non, mais c'est pas grave, les droits on les prend." Au détriment de nos droits. Je ne laisserai pas une minorité m'empêcher d'avoir cours. On s'est battu pour avoir ces droits, mais on reste les bras ballants en les voyant bafouer. Ce n'est pas ma conception de la démocratie. Avant de céder à la violence (qui a mon sens ne résout rien), sachez que vous pouvez porter plainte contre les étudiants bloqueurs pour atteinte à votre liberté de circulation (c'est ce que je compte faire dès aujourd'hui). Et oui, nous ne sommes pas encore dans une dictature, ni le gouvernement ni les bloqueurs n'ont encore le droit de supprimer nos droits !

P.S. : 1 300 étudiants à l'amphi Thélème (selon certains bloqueurs), c'est contraire à toutes les règles de sécurité : le moindre incident et il y aura des morts. Si l'amphi est fermé, y aura-t-il autant de monde pour défendre dans le froid leurs idées ?

Caroline Maidon

 

*** Soit dit au passage, il y a, à l'heure actuelle, sur ce blog, 87 votes contre le blocage et 13 en faveur du blocage. Cela n'est qu'une indication, mais tout de même...

09:10 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne

mardi, 13 novembre 2007

Henri IV, à Vendôme

Buste de Henri IV par Torcheux


................. Je ne sais qui est ce Torcheux, très piètre sculpteur, mais il/elle pourrait aisément concourir au titre d'Aucteur du Pourtraict le Moins-Ressemblans du Roy Henry IV...............

lundi, 12 novembre 2007

Blocage aux fous

La mascarade continue.

Le blocage se poursuit. Jusqu'à mercredi inclus.

Vu la façon dont s'est passée l'A.G., on n'est pas étonné d'apprendre que les "bloqueurs" voulaient en interdire l'accès aux journalistes. Dites-moi, au fait, comment appelle-t-on les pays dans lesquels on se méfie des journalistes ?

"Blocage" des Tanneurs & culture historique

Ayant théoriquement cours de neuf à onze ce matin, je me suis rendu à l'université dès 8 h 30, pour constater que le blocage voté mardi dernier en A.G. par 525 étudiants perdurait. Il y avait là une dizaine des étudiants à qui je devais faire cours, tous favorables à la reprise du travail ; ils étaient d'ailleurs venus pour tenter d'aller travailler en bibliothèque ou en salle informatique. Nous avons été retenus vingt minutes dehors, car les trois cerbères faisaient rentrer les étudiants et les personnels par "wagons", avant que d'autres "bloqueurs" ne les escortent, de manière plutôt musclée, jusqu'à la B.U..

Devant la B.U., une de mes étudiantes de troisième année continue de faire (très courageusement) signer une pétition contre le blocage du site.

Quoique mon devoir soit d'être présent aux Tanneurs pendant mes heures de cours, il faudrait que j'arrête d'y aller, car je reviens ulcéré par les conversations que je tiens avec les "bloqueurs".

Ainsi, la perle de ce matin revient à un étudiant qui insistait sur la nécessité de rattraper, une fois le blocage terminé, les cours annulés, et à qui j'expliquais, pour la énième fois, que cela était contraire au Code du Travail : il m'a alors doctement signifié qu'il ne "[s]e souci[ait] pas beaucoup du Code du Travail". Il me semble, quant à moi, le droit de tout travailleur à être rémunéré pour son travail fut, en son temps, une grande avancée démocratique. J'ai alors essayé d'expliquer que le rattrapage hypothétique des cours et des examens de contrôle continu annulés par les enseignants reviendrait à enfreindre tant le droit de grève que le droit de non grève... un peu comme si les cheminots grévistes demandaient à la direction de la SNCF de faire travailler les personnels non grévistes afin de compenser les effets de la grève ! L'étudiant m'a réitéré son peu d'intérêt pour ce genre de considération, et ses camarades n'avaient pas l'air choqués.

Quelle que soit la légitimité de ce mouvement de blocage, sur laquelle je ne veux pas revenir, on peut constater, en tout cas, que ce n'est pas la culture politique et historique qui étouffe ses "meneurs".

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EDIT :

Une étudiante a mis en place un blog de vote et de discussion Pour ou contre le blocage des Tanneurs ; elle m'a demandé de relayer l'information, ce que je fais.

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Enfin, je vais me consoler avec une bonne journée de travail hors site : rédaction de quatre rapports pour la Commission de Spécialistes, préparation de sujets d'examen, mise en place du calendrier d'épreuves de 1ère session  du L3. Ajoutons, pour finir sur une note plus gaie aussi, que je ne sais pas quelle traduction de Moby Dick Didier Goux avait lue : il paraît que la traduction de Giono est du très grand n'importe quoi (passages supprimés, contresens à la pelle) et que la dernière en date, signée Philippe Jaworski pour la Pléiade, est très minutieuse et fidèle.