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dimanche, 12 novembre 2006

Heures des levées

medium_Autoportrait_Langeais_005.jpg

 

 Je sais déjà tout ce qu'on reproche à mes malheureux autoportraits : insupportable narcissisme, etc.

Point de morale ni de psychologie de bas étage qui tienne, pourtant. C'est un exercice d'épuisement du sujet.

Il n'y a pas à y revenir (et donc le spectre revient toujours).

samedi, 11 novembre 2006

"Colored plates"

Des bouts de plastique, du fil, des fragments de tissu, des bouchons, et tout cela, jaune, formait la page jaune du Livre des couleurs que la classe d'A. avait composé, l'an dernier, vers la Toussaint, et qui avait ensuite circulé dans les diverses familles. (Ce projet, qui reposait sur le patchwork et la récupération de matériaux hétéroclites, correspond d'ailleurs, à sa façon, à la nouvelle rubrique, Comme dirait le duc d'Elbeuf.)

Où est-il aujourd'hui, ce Livre des couleurs ? Chez la maîtresse ? Dans la salle de classe de la moyenne section ? Au fin fond d'une poubelle ? Au moins, il en reste une trace, photographique, dans ce carnet.

vendredi, 10 novembre 2006

65

Un gars de Saint-Etienne de

Chigny* avait la haine de

La solitude maudite.

S'il voyait un troglodyte,

Il disait : "Qu'il en vienne deux!"

 

 

* Il pourrait s'avérer risqué de prendre le méchant pli d'annoter mes limericks, dont la forme brève et l'humeur ludique ne devraient pas s'accommoder de pesantes explications, mais, en l'occurrence, je veux seulement rapporter une anecdote plutôt récente. Au printemps dernier, la mère du meilleur ami de mon fils me racontait quelques épisodes de leur vie dans leur précédente demeure, "à Saint-Etienne". Comme elle ne cessait de répéter "Saint-Etienne", j'avais songé, longtemps, qu'il s'agissait de la cité où fleurissent le football et l'industrie, jusqu'à ce que, soudain, le malentendu se dissipe et que, à entendre évoquer l'habitat troglodytique, je comprisse que ce Saint-Etienne, à l'identité si évidente pour mon interlocutrice, était la petite commune des bords de Loire. De cette anecdote est peut-être né, également, le désir de jouer sur la polysémie du mot troglodyte.

(Note écrite le dimanche 5 novembre, au retour du château de Langeais.)

Les "profs", tous des feignants, hein...

À regarder avant débat : cette vidéo de Ségolène Royal, dans laquelle elle expose ses "vues" sur l'Education nationale.

J'aimerais faire remarquer, pour ma part, que je connais un très grand de professeurs du secondaire qui ne font pas des heures supplémentaires dans les boîtes du genre Acadomia, et même, que je ne connais absolument personne qui y travaille. D'autre part, si on envisage de faire passer la pilule en "sensibilisant" les jeunes collègues, cela ne signifie-t-il pas que l'on va préparer en douceur, dans les établissements scolaires de France, la transition entre une génération de professeurs et une génération d'esclaves ?

Enfin, si on met en place "les 35 heures hebdomadaires dans l'établissement", cela signifie, j'espère, qu'il n'y aura jamais de conseils de classe, ni de préparation de cours ni de correction de copies en dehors de ces 35 heures effectivement faites sur place. Si tel est le cas, tous les professeurs seront d'accord avec Ségolène Royal : quelle merveille, de ne plus travailler que 35 heures et de ne jamais trimer chez soi !

Bref... une fois encore, Madame Royal a ouvert son bec pour montrer que Ségo rime avec démago...

11:30 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : Enseignement

Ranch à poulettes

On trouve de tout, sur ce ... de carnétoile, même des discussions sur les skate-boards...

jeudi, 09 novembre 2006

64

Un étudiant de Monthodon

- Féru de dègues, d'octodons -

Promenait ses rongeurs,

D'un air souvent songeur,

Par les chemins de Monthodon.

 

Les charnegos de Juan

Il y a un an, j'avais fini de lire L'Amant bilingue de Juan Marsé. Je ne pourrais même plus dire si je possède l'exemplaire du roman, ou s'il fut emprunté, quoique je penche plutôt pour la seconde hypothèse.

Il existe des substituts de repas, bouillies pharmaceutiques infectes. Ce carnet de toile serait-il un substitut de mémoire ? Ze le demanderai au çarnego.

mercredi, 08 novembre 2006

Des livraisons

medium_Bords_de_Loire_8_nov._2006_048.jpg
C'est un endroit connu de Tours. Très nombreux sont ceux qui passent devant, je pense.

Belle tumade coursayre

Tout récemment, il a encore été, abondamment question, de course landaise, d'autant que le film de Sylvie Licard, Coursayres, est aussi un document ethnographique de prime importance, et qui mériterait d'être retranscrit in extenso.

mardi, 07 novembre 2006

Vous n'y êtes pas

Bordeaux : vous n'y êtes pas.

Je veux dire par là que je ne vis plus à Bordeaux (et même, à être tout à fait exact, que je n'y ai jamais vécu) mais que, si je publiai le 7 novembre dernier une photographie des entrepôts Lainé, où nous nous étions rendus, C. et moi, le 8 août précédent, je n'y étais pas non plus. À peine venais-je de rentrer de Montpellier, mais en passant par Lyon et Paris, donc pas du tout par l'ouest aquitanien.

Il ne faut pas rougir, allons, le ridicule ne tue pas : tu as écrit (dirait-elle), vers 1992, une chanson qui s'intitulait Les rues de Bordeaux. (Pour tout compliquer, elle fut écrite à Talence, et même peut-être à Cagnotte.)

Où écrirai-je, alors, que j'ai entendu, ce samedi 4 novembre, une excellente communication de Ladan Niayesh, lors du colloque Coriolan organisé, à Tours, par la Société Française Shakespeare et le Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance ? Ici, donc.

Oui, ici. Vous n'y êtes pas : Bordeaux.

ABOOYNUAABI

À son tableau blanc portatif, d'un vigoureux coup de marqueur bleu, A. vient d'écrire le mot suivant

ABOOYNUAABI

              puis m'a demandé de le lui lire.

"Papa, qu'est-ce que j'ai écrit ? " Euh... Glossolalie aussi compte onze lettres !

Pulcinella au Petit Faucheux, vendredi 13 octobre 2006

Il y a presque un mois, déjà, que j'ai écouté, ébloui, le quatuor toulousain Pulcinella faire son cirque et ouvrir le bal, au Petit Faucheux, avant la prestation du trio de Bojan Z. Je ne serais pas loin de dire que les quatre inconnus toulousains ont volé la vedette à l'immense Bojan Zulfikarpasic. Ce n'est pas peu dire, et je n'en suis pas loin, vraiment (!).

Je me sens plus loin, déjà, ma mémoire étant ce qu'elle est (à savoir : plus aussi vaillante qu'avant), du concert lui-même. Le quatuor (ou quartette) se compose  de Ferdinand Doumerc (saxophones, flûte et direction), Frédéric Cavallin (batterie), de Jean-Marc Serpin (contrebasse) et de Florian Demonstant (accordéon). Le soir du concert, le batteur et le saxophoniste se sont relayés pour jouer du métallophone, instrument de prime importance dans le morceau intitulé Morphée, morceau qui est d'ailleurs repris en position centrale dans leur petit CD, Pulcinella Jazz délocalisé (2005), dont j'ai acheté deux exemplaires ce soir-là.

Ce qui m'a le plus frappé, ce soir-là, c'est l'humour, très nonsensical, des quatre larrons pince-sans-rire, et qui fait écho, avec une extrême sobriété, à la loufoquerie de leurs compositions. Toutefois, n'allez pas vous imaginer que les adjectifs loufoque ou farfelu qui me viennent sous les doigts sont péjoratifs. En effet, contrairement à la plupart des jazzmen français contemporains, qui ont pris soit le parti du sérieux avant-gardiste déconstructionniste, soit le parti de la musique de bastringue revisitée avec cocasserie, Pulcinella ne tranche jamais, et offre aux auditeurs étonnés des compositions savamment déstructurées et prodigieusement ludiques.

medium_Pulcinella_Cavallin_Demonstant_Doumerc_Serpin.jpg
Source photographique : Site de Pulcinella. DR.

Bien entendu, leur humour tout à fait décapant est plus difficilement perceptible au disque, et peut-être même risque-t-il de passer inaperçu pour qui n'aura pas vu le groupe en scène. Par exemple, ils annoncent à tour de rôle les titres de morceaux avec un sérieux impeccable que dément aussitôt telle posture, telle attaque du saxophone, tel slap dingue du contrebassiste. Le plus impayable, de ce point de vue, est l'accordéoniste, Florian Demonstant, grand dadais tout raide qui joue de son instrument avec brio et maestria, tout en se tenant droit comme un if, au point de donner l'illusion que c'est un gamin anxieux qui va bientôt passer une audition de prime importance à l'Opéra de Paris. Cela est un jeu, monté de toutes pièces, et qui contribue joliment à l'effet de désaississement ou d'étrangeté que produit, sur le spectateur/auditeur, la musique que jouent ces lurons.

Des morceaux joués le 13 octobre et indisponibles au disque (ou sur leur site), je me rappelle Fungi, morceau en forme de champignon (allusion à Satie), mais je ne peux pas, en revanche, retrouver, dans ma pauvre mémoire, le titre (un mot-valise si je ne m'abuse) de la première composition, qui était très réussie. Il y avait aussi La danse des Gobelins (des goblins ?).

Quoi qu'il en soit, si ces quatre lascars passent près de chez vous, allez les écouter, car ils jouent, sans faux-semblants mais en respectant le pacte de la représentation et ses artifices, une musique très inventive et très belle.

63 bis

Un barbon de Vilcoulangé

Cherchait la rime cool en -gé.

Point ne la trouvant jà,

Il déménagea

De ce Villedieu-Coulangé.

 

63

Un,   de Villeloin-Coulangé,

Bébé avait le cul langé.

Si ce vers vous déprime,

Trouvez, vous, une rime

Avec Villeloin-Coulangé.

 

lundi, 06 novembre 2006

62

Un damoiseau de Continvoir

M'a juste écrit : "Faudrait bin voir

Que tu publies un limerick

Sur moi." --- Mon très cher Frédérick,

Enfin, il faudrait "bin savoir".

 

Toujours de pris

Cette note-là ne ressemble à rien, franchement. Si je me suis excité depuis, passablement d'ailleurs, sur ce toponyme d'Onzain, mais ailleurs, est-ce ma faute (entièrement) ? Toujours est-il qu'entre le mercredi 2 et le samedi 5 novembre, j'étais à Montpellier, ce qui expliquait mon silence de ces quelques jours-là, et ces bribes recopiées de façon bâclée, à la va-vite, et, du coup, en Times 12.

dimanche, 05 novembre 2006

Langeais en cette saison

Le château de Langeais, essentiellement automnal.

Il n'y a qu'à voir : ma première visite du château, ce fut à la toute fin d'octobre 1997, alors que nous vivions à Beauvais. Nous venons d'y retourner, sous le soleil de ce dimanche. L'an dernier, ç'avait été la virée post-anniversaire, du samedi 12 novembre (mais il pleuvait, et il y avait aussi mes parents et ma soeur).

D'ailleurs, l'histoire se répète, et, comme j'en suis à recycler mes vieilles notes sous prétexte d'inventaire, prouvons une bonne fois pour toutes que l'histoire se répète, en reprenant certaines notations & représentations de cette précédente visite, telles qu'ici figurées : en relisant les notes de novembre 2005, je me rends compte que je pensais être allé voir la mise en scène de Tchekhov par Lasoupe plus récemment que ça (un an déjà??!?), que j'avais déjà été inspiré par la vue circulaire depuis le chemin de ronde, et par le singe anthropomorphique.

Cette année, nous étions invités au mariage de Charles VIII et d'Anne de Bretagne. Je vous annonce, pour un de ces quatre matins, un autorportrait à la queue d'hermine de derrière les fagots.

 

(Différence fondamentale entre un blog et un carnétoile : le carnétoile est intempestif, atemporel, répétitif, cyclique, obsessionnel, et même rotatif.)

61 [#1313]

Un vieux d'Avrillé-les-Ponceaux

Elevait, chez lui, des lionceaux.

 Si vient la lionne,

 Je me jette dans l'Yonne ;

Au moins, ça lave les pinceaux !

 

Je suis hanté, l'Azur (etc.)

medium_2_novembre_2006_041.jpg
Col remonté, la joie à portée, dans les premiers froids,
je fixe le bitume
(et pas toujours des vertiges, hein...)


Que tu t'écoutes, mon garçon...

samedi, 04 novembre 2006

Six réapparitions

Le collège n'a pas été détruit. Ronsard toujours en plexiglas se profile.

Depuis le 4 novembre dernier, j'ai appris à justifier les billets de ce carnétoile, mais l'ai aussi déserté au profit de l'autre     (oui, je sais, chère Fire, je dois t'en donner l'adresse).

Portrait de VS

Je crains si fort de laisser croire à ma mégalomanie narcissique que je diffère sans cesse de mettre en ligne de nouveaux et juteux autoportraits, et que j'attendrai qu'on me les réclame à cors et à cris, avec force trépignements et en menaçant de faire tomber les murailles de fer de ce Jéricho-ci (comme, à minuit, les grilles des FNAC lors de la parution d'un quelconque Harry Potter et le secret de la Jarretière enflammée), ne vous laissant, comme magnanime (et superbe) compensation, qu'admirer ce portrait de Madame de Véhesse capturée par nul autre que Renaud Camus himself (et cela sans cesser d'écouter la Sonate en ré majeur de Baldassare Galuppi dans l'interprétation du jeune harpiste français Emmanuel Ceysson, pièce oubliée et assez vaine, il faut bien le dire).

IkXis

Tours, un vendredi d'après-Toussaint. Une heure et demie, pour être précis.

Temps superbe, premiers froids ; admiration muette du palais de Châteauneuf et de son architecture parfaite. Terrasses désertes et courants de vent dans les rues, à chercher un coiffeur libre (et à croire que tous les gens sont, non pas absents de la ville comme on le croirait, mais affairés à se faire tailler les tifs).

Je finis par échouer au salon IKXIS, rue du Grand-Marché, où, dans le vacarme d'une musique frénétique, une jeune fille à l'allure gothique (comme je crois qu'on dit) exécute ma coupe en moins de cinq minutes. (Je sais que je suis presque chauve, mais quand même...)

Le plus curieux, c'est l'effet recherché de saleté : murs mal repeints, traces brunes, sol de ciment qui part en poussière, sans parler des fixations des diverses étagères. À l'arrivée, je suis couvert de petits cheveux qui ont réussi à passer le rideau défensif de la camisole, et pas le moindre époussetage, évidemment. Pour me soulager de mes 18 euros, en revanche, ça y va franco. Comble du grotesque, la jeune coiffeuse doit actionner un bouton pour me laisser sortir par le sas, ce qui donne au client l'impression extrêmement agréable que l'essentiel de la clientèle se compose de fuyards prêts à regagner le pavé sans s'être acquittés de leur écot.

Vérification faite sur le Web, j'ai découvert, grâce au Petit Fûté Gay & Lesbien, que cet endroit se caractérisait par sa "clientèle gay-friendly, jeune et branchée". Bon, je suppose que : soit  je n'ai pas l'air gay ; soit, dans l'adjectif composé gay-friendly, toute connotation d'amabilité ou d'amitié s'est perdue...

(Quel vieux ronchon, ce Guillaume.)

vendredi, 03 novembre 2006

Pride & Prejudice, de Laurence Olivier

Hier soir, nous avons vu Pride & Prejudice, dans la version tournée par Robert Z. Leonard en 1940 aux Etats-Unis, avec Greer Garson et Laurence Olivier dans les rôles principaux. Je connais déjà bien la version la plus récente, de Joe Wright (2005), car elle se trouve être, cette année, au programme des concours d'enseignement.

Aucune des deux n'est véritablement à la hauteur (ni même n'arrive à la cheville, s'il m'est permis de risquer cette personnification hardie) du roman, mais c'est une autre histoire. Au moins, le film américain de 1940 a le mérite de souligner (au risque même de l'exagération) les aspects comiques et satiriques du roman, ce que la plupart des "lectures" récentes tendent à gommer ou effacer, au profit de contresens romanticisants et fleur bleue qui sont à l'extrême opposé de l'esthétique de Jane Austen.

Ce qui est très divertissant, dans le film de Robert Z. Leonard, ce sont justement les contresens délibérés, les libertés prises avec l'intrigue et les personnages, libertés qui, au moins, suggèrent au spectateur de ne pas attendre une quelconque (hypothétique ! irréalisable ?) fidélité au texte. Le plus hallucinant est le dérapage hollywoodien qui transforme la tante de Darcy, Lady Catherine de Bourgh, en entremetteuse qui regarde d'un oeil bienveillant la passion de son neveu pour Elizabeth ! Toutefois, tout cela est assumé avec tant de franchise et de bonne grâce que l'on parvient à trouver cette relecture tout à fait stimulante.

Apparemment, beaucoup d'encre a coulé au sujet des costumes qui, récupérés après le tournage de Gone with the Wind, sont tout à fait anachroniques. C'est juste, mais là encore, il s'agit d'une transposition délibérée de la part du cinéaste et de son scénariste, qui n'est autre qu'Aldous Huxley. En effet, dès le début, Mrs Bennet annonce : "Best news we've had since Waterloo!". D'emblée, cette réplique place l'histoire dans un contexte historique qui n'est pas du tout celui du roman, à savoir la toute fin du dix-huitième du siècle. On pourrait multiplier les exemples : les Bingley jouent au piquet, et non plus au lanturlu. De même, lors du bal, la valse est considérée par Miss Bingley comme une danse totalement démodée, et la mazurka fait son apparition.

L'interprétation est, à certains égards, datée ou stéréotypée, mais elle rend compte, de manière générale, des relations entre personnages. Il est toujours possible de hausser les sourcils en remarquant que l'actrice choisie pour jouer Lizzie a dix ans de plus que la soeur aînée (vérification faite, Greer Garson avait bel et bien sept ans de plus que Maureen O' Sullivan) et quinze de plus que n'en requiert le rôle, mais, en fin de compte, cela n'a pas une très grande importance. Après tout, dans le film de Joe Wright, Keira Knightley a le bon âge, mais elle ne joue pas bien, alors...

 

P.S. : Accessoirement, ceci est la 1309ème note publiée dans ce carnétoile... Pour en finir avec les chiffres ronds...

14:55 Publié dans Tographe | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Cinéma, Film, Littérature

dimanche, 29 octobre 2006

Les Aventures de Twext

Maître, je m’appelle Twext. Est-ce que je pourrais être un de vos chasseurs ?

Maître, je m’appelle Twext. Est-ce que je pourrais être un de vos gardes ?

Parfait, répondit le roi.

 

Maître, je m’appelle Twext. Je suis votre cousin. Est-ce que je pourrais être un de vos chevaliers ?

Non, lui disa le roi. Vous serez chasseur.

jeudi, 26 octobre 2006

Porte d'or à la bande de gueule

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Y a du blason dans l'air...

20:05 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

Réac, moi ?

Bon, je suis peut-être réactionnaire... Sur la question de la langue, je pense soutenir un point de vue suffisamment complexe pour ne pas être aussi unanimement qualifié de réactionnaire, mais enfin, il est plus simple de trouver une terminologie prête à l'emploi, n'est-ce pas. Il m'a traversé l'esprit de répondre par une formule à l'emporte-pièce (du style : "quand on réagit, c'est qu'on a un cerveau"), mais cela n'avancerait guère le débat, riche par ailleurs.

Si je dois continuer à porter le masque du pourfendeur des travers linguistiques contemporains, je pourrais bien signaler ici une autre faute de grammaire qui, de la langue orale, se transporte de plus en plus fréquemment, ces temps-ci, dans la langue écrite, et bien évidemment sous la plume des journalistes sportifs.

Je cite :

Après une semaine difficile marquée par deux défaites contre Liverpool (0-1) et à Sochaux (2-1), les Girondins ont été chercher leur qualification à Auxerre grâce à un but de Darcheville en milieu de première mi-temps. (rubrique Sports du site Orange.fr)

 

Il va de soi que la tournure grammaticalement correcte est : "Les Girondins sont allés chercher leur qualification." (Je préfère ne rien dire de cette tournure, chercher une qualification, qui n'est pas bien terrible non plus, mais qui, au moins, n'est pas fautive.)

Ironisant sur cette faute (et sur ses pourfendeurs, 1 partout la balle au centre), Pierre Desproges, icône bo-bo par excellence, je suppose, écrivait naguère :

On ne dit pas : "Je suis hétérosexuel et je suis allé aux Seychelles." On doit dire : "Je suis pédé. Je suis été à Marnes-la-quiquette."

 

Il poursuivait d'ailleurs en ajoutant qu'on ne doit pas dire "je suis hétérosexuel" mais "je suis allé-r-au-sexuel".