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vendredi, 08 décembre 2006

Ange Auteuil

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Yeux pas du tout écarquillés.

jeudi, 07 décembre 2006

Homme fatal (Happy Feet)

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Gloria ? C'est pas un truc des Manhattan Transfer, ça ?
Glo-o-o-o-o-ria !
Glo-o-o-o-o-ria !
It's not Ma-a-a-a-a-ary
Glo-o-o-o-o-ria !
It's not Che-e-e-e-e-erie
Glo-o-o-o-o-ria !
But she's not in love with me-eeeee
(Bam, bam, bam, dadoo-da-dam)

mercredi, 06 décembre 2006

Déjà un an et demi

Eh oui.

Modeste contribution au dictionnaire des néologismes d'origine pijjulienne

Liminaire : Il est vivement recommandé de lire l'article de Simon avant de jeter les yeux sur ce qui suit.

 

BOURVONNE, n.c. - Petit insecte bruyant dont l'on peut atténuer les agissements sataniques à grandes lampées de whisky. 

CARDILOPHE, adj. - Se dit d'un chirurgien qui se recoiffe pendant une opération à coeur ouvert. 

GARGODONTE, n.c. - Borborygme provoqué par l'ingestion imprévue de solution avant brossage.

GORSOIR, n.c. - Menu particulièrement appétissant et fort peu onéreux, mais "qui n'est pas servi aujourd'hui".

HALGOROLOGIE, n.c. - Etude des gourous hagetmautiens. Syn.: reboutisme.

JACAVARER, v.int. - Arroser les jacarandas.

ORDICTER, v.t. - Dicter une phrase au mode impératif.

PHALANCODRE, n.c. - Sorte de dé en fer peu résistant dont se servent les couturières infortunées pour être sûres de se piquer les doigts.

PLOUD, n.f. - Flaque d'eau huileuse. (Attention. Contrairement à ce que pensent d'aucuns, ploud est bien féminin.) 

VILIESQUE, adj. - Vil et simiesque.

Poupon la Peste...?

Hier, lors d'un cours de traduction journalistique de première année, il y avait, dans un texte intitulé "Why Are Oil Prices So High?" (que l'on peut retrouver reproduit ici, dans un forum), l'expression "big boys", employée dans un sens métaphorique pour parler des grandes compagnies pétrolières. Nous avons peiné à trouver une traduction, car toutes les propositions allaient soit dans le sens de la démétaphorisation (magnats du pétrole) ou de la transposition de métaphore (géants, déjà employé à plusieurs reprises dans la traduction), ou encore (et c'est là le plus intéressant) vers des tournures archaïques (grosses légumes, huiles) ou prêtant à contresens en raison de leur emploi dans des contextes mafieux (gros bras, gros bonnets, caïds, gros poissons). J'avais aussi envisagé cadors, trop familier (et, de plus, est-ce là l'orthographe de ce mot qui ne s'emploie qu'à l'oral?).

mardi, 05 décembre 2006

Wallace, Gromit, Wererabbit [...again...]

Maxime d'auteur : Si tu manques de temps, refourgue un vieux machin.

 

En écoute : "Vis et boulons" (Paradigm. Paradigm, 2005).

lundi, 04 décembre 2006

Victor Cherbuliez

Victor Cherbuliez n'est pas le plus connu des écrivains du dix-neuvième siècle. (Litote.) C'est un académicien renommé. (Antiphrase.) J'ai, face à moi, la première page de son roman, La Bête, publié en 1887, mais dans la réédition de 1929 ("Collection Nelson").

Comme, dans un des cours que j'enseigne ce semestre, j'ai proposé un extrait de Daisy Miller, et comme l'un des personnages de Henry James demande à ce qu'on lui apporte un "roman de Cherbuliez, Paule Méré", je me suis renseigné sur cet énigmatique romancier et ai même pu me procurer, à la Bibliothèque Universitaire, un de ses textes. (Pour Paule Méré, il faudra chercher sur Internet, ou passer par le Prêt Entre Bibliothèques.)

 

En écoute : William Parker. "There Is A Balm in Gilead" (Long Hidden : The Olmec Series, 2006).

11:35 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Littérature, Ligérienne

dimanche, 03 décembre 2006

Rossignol des ruines

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samedi, 02 décembre 2006

81

Une dame de La Ferrière

Avait un énorme derrière.

Un jour qu'il ventait,

Elle s'est planté

Son parapluie dans le derrière.

 

vendredi, 01 décembre 2006

80

Un vieillard d'Epeigné-sur-Dême

S'éveilla un jour, un œdème

Énorme à l’œil :

Ça me fait deuil,

Mais bah ! nommons-le Nicodème !

  

Brun sur ocre

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Plus tremblé encore, je ne veux plus trembler, de la main sans flaque d'eau retenue, du doigt posé à déclic immédiat, du regard détourné loin de l'abondance fluorescente du signal de sortie. Au loin, au fond, un ciel cotonneux explosé se déchire à tendre le cou vers la tige d'acier.

jeudi, 30 novembre 2006

79

Un godelureau de Draché

Etait le portrait tout craché

Du facteur. Son paternel

(Ce n'est pas exceptionnel)

Obtint que fût muté le facteur de Draché.

 

Pâle sur blanc

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C'est tremblé, comme dans la forêt un chevreuil qui s'efface de la rétine. Lunettes, pauvres crétines ! Après rasage, comme avant...

mercredi, 29 novembre 2006

Dr Nazelles & Mr Négron

Il faut, n'est-ce pas, que par la main je vous emmène sur d'autres terres, un peu gelées c'est vrai, pas retournées ni bêchées depuis longtemps, comme ce duo de limericks à lire de concert, le quinzième et le seizième, publiés il y a un an (mais peut-être pas écrits le jour même --- vous ne voulez tout de même pas que je m'y retrouve ?).

Ces temps-ci, aussi, les limericks reprennent du grade, au grand dam de Madame. Il s'agit d'une forme commode, à qui sait devoir s'éloigner des terres, même chaudement glaiseuses, de son carnétoile. (Vous verrez bien.)

78

Un brave boucher de Chambon

Adorait, plus que tout, le lard.

(Pour la rime attendue,

Elle s'est perdue

Dans les rues de Chambon, sans fard.)

 

La libération pourrie de la langue française

Comme je ne cesse de constater le succès grandissant des petits coups de badine que j'assène, bien chichiteusement d'ailleurs, à tel ou tel journaliste, j'ai décidé de vous proposer, aujourd'hui, une perle syntaxique dont l'auteur n'est autre que Florence Lafuma, une des journalistes de Libération qui sera peut-être licenciée (ou qui, en tout cas, le mériterait si le respect de la langue française était encore un critère de sélection des journalistes). Voici ce qu'elle a écrit dans un article publié ce jour et intitulé "Le marché pourri de la viande russe" :

Selon le chef du Kremlin, ce n'est pas la viande polonaise en elle-même le problème.

 

Et moi j'en avoir bien parler français que parce ma c'est maternelle langue, car j'écris au fil de la plume en ne revenant pas sur ma phrase une fois posé le point final. Il suffisait pourtant de remplacer le ce initial, rendu inutile, par le groupe nominal le problème, et le tour était joué :

Selon le chef du Kremlin, le problème n'est pas la viande polonaise en elle-même.

 

(Pour ne pas toujours paraître négatif, ni donner l'image d'un vilain rabat-joie soupe-au-lait, je signale toutefois, dans cette même édition du quotidien racheté, un article très juste et, m'a-t-il semblé, dénué de toute infraction à la langue française : "Ushaïa fait rimer profit avec écologie".)

mardi, 28 novembre 2006

77

Un jeune étourdi de Benais

S'écria (fort) : "Je le connais ! "

Sans le miroir,

C'est sans espoir

De faire s'étonner l'étourdi de Benais !

lundi, 27 novembre 2006

Sizain (6 yeux)

Puisque tu revenais d'Angers,

Loire à sec, bravant les dangers,

Et donnant de la gaudriole

Universitaire un écho

Qui personne ici n'affriole,

Te revoici en Art déco.

dimanche, 26 novembre 2006

Hubert Grooteclaes

Une manière particulièrement frappante d'entrer dans le site que l'excellent Jacques Layani consacre au photographe Hubert Grooteclaes est ce beau portrait de Jacques Dufilho.

"A right kerfuffle"

It's gonna be a right kerfuffle est l'expression favorite de Lou, l'ami d'Andy, dans la série comique Little Britain. (À ce leitmotiv répond la dyade récurrente d'Andy, Wan' that one / Don't wan' it! ). M'interrogeant sur l'origine du substantif kerfuffle, que je n'avais rencontré que deux fois auparavant, je me trouve encore à lire, assidûment et passionnément, le site de Michael Quinion.

vendredi, 24 novembre 2006

Trop la louze

Pas un seul cinéma à Tours qui passe Borat en V.O.. Va être obligé de se mater nescioquid encore.

19:22 Publié dans Tographe | Lien permanent | Commentaires (4)

jeudi, 23 novembre 2006

Familier, soutenu

Histoire de ne pas me farcir que les journalistes sportifs, voici une petite remarque sur un emploi abusif du style familier dans un article très sérieux cosigné par Le Monde et l'AFP, et publié ce jour dans le "grand [?] quotidien national du soir" :

Le gouvernement, qui a beaucoup à perdre en cas d'échec de la fusion, a également mis la pression sur le groupe gazier.

 

Mettre la pression, c'est une expression familière, plutôt récente, et réservée à la langue parlée. Exemple : "Ouah, je suis véner, elle m'a trop mis la pression." (Remarquez comme l'ajout de l'adverbe trop, qui est assurément le vocable des années 1990-2000, renforce le côté réaliste de l'exemple...) En français courant, on dit exercer des pressions sur, ou encore (dans le contexte de la phrase citée) se montrer vigilant, user de son autorité, etc.

(Par ailleurs, il est à signaler qu'une énigme n'a toujours pas trouvé de réponse.)

 

En écoute : "Refusez la pression" (Massilia Sound System).

Enfant de poutre

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C'est vertigineux, souvent, la paille & la poutre.

(Tout le monde ne peut pas se permettre de publier un billet le 22/11 à 11:22.)

L'ange est passé, avec sa voix de haute-contre-plongée. N'en parlons plus

mercredi, 22 novembre 2006

Le Misanthrope, revu par Martin Crimp

Deux collègues m'ayant recommandé de découvrir le dramaturge contemporain britannique Martin Crimp, je me suis (volontiers, ma curiosité étant grande) exécuté. Eh bien, ce n'est rien de rare. Si je m'arrête, pour aujourd'hui, à son adaptation du Misanthrope, on peut trouver cela rafraîchissant, bien fait, parfois astucieux. Mais enfin, cela n'invente pas grand chose, d'un point de vue strictement théâtral. Quant à la comparaison entre l'original et la copie, mieux vaut ne pas s'engager sur ce terrain glissant, car le moins que l'on puisse dire, c'est que Molière peut dormir tranquille...

La pièce a été créée en 1996 à Londres. On peut discuter et disputer à l'envi de la transposition dans le milieu contemporain des acteurs et des critiques de cinéma, comme, d'ailleurs, d'une Célimène américaine rebaptisée Jennifer et devenue star du porno soft... Il s'agit là d'un parti pris qui n'a rien de condamnable en soi. Ce qui me paraît, dans cette pièce, d'une grande pauvreté, c'est l'indigence de la langue. Crimp veut versifier, mais,  comme il ne connaît pas le b.a.-ba de la prosodie de langue anglaise, le lecteur (et je suppute que ce doit être cent fois pire pour le spectateur, et pour les acteurs censés se dépêtrer de cette glu informe) n'y voit bientôt plus qu'une suite de rimes fausses et de vers sans rythme ni raison.

Par ailleurs, Crimp choisit de simplifier les relations de pouvoir et de séduction entre personnages, et en un sens qui me semble appauvrir les ambiguïtés de la pièce de Molière : ainsi, au bilan, Alceste n'est qu'une sorte de fou dérangeant, voire de bouc émissaire qui, tout en suscitant un certain malaise chez certaines des figures qu'il côtoie, s'échappe au grand soulagement de tous. Comme c'est du théâtre, fort heureusement, on imagine que cette pièce peut être nettement améliorée par les prestations d'acteurs. À lire, en tout cas, ce n'est pas folichon, d'autant que Crimp ne résiste pas à certains clins d'oeil vraiment appuyés et qui regardent plus du côté de l'autoparodie postmoderne la plus creuse que de l'intertextualité bien sentie. Ainsi, John (le Philinte de Crimp) lance, dès la première scène, au cas où le spectateur mettrait du temps à s'éveiller de sa torpeur :

I have to say that this so-called rage

would make more sense on the seventeenth-century stage.

And surely as a playwright you're aware

of sounding like something straight out of Molière.

(Plays, 2. faber & faber, p. 109)

 

My goodness, what a light-footed gait !

We spik French very goudofsky

C'est facile de taper sur les journalistes sportifs, alors que ce sont tous les journalistes qui maltraitent la langue française. Mais enfin... Voici ce que peut écrire quelqu'un comme Sylvain Labbé :

"Cette fois, avec Cannavaro, John Carew avait a priori fort affaire."

 

Je passe sur la ponctuation, qui nécessiterait l'ajout de virgules pour encadrer la locution adverbiale latine a priori, pour aborder illico la graphie proposée par notre ami : fort affaire. Que M. Labbé ne sache pas que l'on écrit "avoir fort à faire", ce n'est pas pendable ; mais qu'il ignore, en revanche, que le nom commun affaire est féminin, cela est plus étonnant. S'il avait écrit "forte affaire", c'était une faute d'usage, qui est d'autant moins grave que, dans certains cas voisins, les deux interprétations sont autorisées, en fonction de la construction (avoir affaire à / avoir à faire). Mais, en écrivant fort affaire, M. Labbé commet une faute de grammaire majeure, du même ordre que : "Le poule est dans la cabanon."

Périphérique bis

 Que sont les naseaux devenus ?