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lundi, 22 janvier 2007

Menus fretins à La Ritournelle

Aujourd'hui se changer les idées, changer d'air un peu aussi peut-être, mais à La Ritournelle au moins rires fusains n'ont rien de toc. (De la noblesse au pastel.)

Recherchant, dans ce carnétoile, les occurrences du mot ritournelle (restaurant de Tours ou chansonnette), je retombe sur une vieille page pleine de coquilles (à corriger d'urgence, donc) et sur la série d'images en poupées russes : 1, 2, 3 et 4.

Poupées russes aussi, dans les dédales repeints de la fac, nous serpentons, Irène, Arbor, C. et moi.

... die Mantis wieder im Magen...

Jeudi soir, au Petit Faucheux, première des trois soirées "Carte blanche à François Couturier". En première partie, duo et trio du pianiste avec le clarinettiste Jacques Di Donato et le violoniste Dominique Pifarély. En deuxième partie, sans le clarinettiste, violon et piano s'accrochaient aux mots chantés par le haute-contre Dominique Visse.

Si l'on excepte ce dernier, je connaissais les musiciens, dont je possède quelques enregistrements. La première partie était de l'ordre de ce que, pour rétorquer aux puristes du jazz (un paradoxe, cette expression), l'on appelle souvent "musiques improvisées contemporaines", mais la seconde était entièrement écrite, jouée sur partition, avec même trois lieder très académiques de Toru Takemitsu.

Peut-être était-ce le sérieux guindé des interprètes, leur système pileux, l'ambiance actuelle qui ne se prêtait guère à écouter un spectacle aussi avant-gardiste, ou encore l'impression d'assister à un concert tel que les ont mille fois parodiés les gens qui veulent se moquer de la musique contemporaine... toujours est-il que je n'ai pas accroché.

(Et dire que lors du précédent concert au Petit Faucheux (Paradigm + Riccardo del Fra et ses p'tits jeunes), je n'ai pas publié de billet, alors que j'avais tant aimé...)

Entendu ce soir-là (à vous de deviner laquelle des phrases ne provient pas des textes chantés par le haute-contre mais fut entendue lors de l'entracte) :

... plus d'air encore que l'air ... 

... die Mantis wieder im Magen des Wald...

... comme par une dénudation de la montagne...

... toiser le bleu qui éraille...

... mais la deuxième partie, ça sera pareil ? ...

 

dimanche, 21 janvier 2007

Langsam schleppend

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Pages d'un magazine de botanique.

Pianotages sur ordinateur portable.

Playmobil & camions de chantier.

Pintade à découper.

Avec quatre comparses ainsi occupés, ma mère a bien du courage d'essayer de lire Angst de Hélène Cixous.

samedi, 20 janvier 2007

Personne n'erre

Repartons quelques jours en arrière, et même un mois, pour revoir la Loire automnale.

[pas là]

vendredi, 19 janvier 2007

Ferraillons ferme

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Il y a un moment, dans la septième partie du disque mythique d’Anthony Braxton For Alto, où le saxophone s’approche du son d’une whistling kettle, et tout ce qui suit, tout ce qui précède, justifie totalement cette stridence ponctuelle. Not so yesterday, mais tout le monde n’est pas Braxton.

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Là, je reviens, lessivé, du S.I.L., qui ne s’appelle plus comme ça. Le Salon d’Information des Lycéens (comme naguère il s'appelait) se tient à Rochepinard, l’une des plus hideuses fertiles friches urbaines de l’agglomération tourangelle. Lessivé je suis, car brouhaha, et redire cinquante voire cent fois la même chose. Toutefois, en discutant avec l’étudiante qui nous aidait – et que je n’avais jamais rencontrée –, j’ai appris qu’un(e) collègue était surnommé(e) Capitaine Crochet, et, quoique je n’aie pas réussi à découvrir l’identité du ou de la collègue, l’idée que les étudiants donnent encore des surnoms aux professeurs, pratique pourtant en constant recul depuis trois décennies, m’a réjoui. Me reste à cogiter.

Entre-temps, une étudiante de troisième année est venue souffler à l'oreille de G.I. qu'il y avait des filles peu vêtues en pleine démonstration d'épilation au stand des formations d'esthéticienne. "Ta réputation, lui ai-je soufflé, n'est plus à faire." Comme j'apprenais, toujours par l'étudiante "cafteuse", qu'un autre encore de mes collègues était surnommé l'Obsédé, cela m'a surpris, car, étant donné le désarroi évident (voire les gloussements incrédules et puérils) des étudiants dès que, lors d'une analyse littéraire, l'on cherche à s'interroger sur les connotations sexuelles implicites d'un texte, je pensais que tous les enseignants de littérature passaient pour des obsédés.

 

*********

À l’aller, cinq chansons de Dylan, dans les confitures de circulation, et au retour deux seulement, filons sur le pont Mirabeau (embourbé ce matin, pas permis). Je ne fais pas les soldes, mais un beau pull coloré tout neuf m’est tombé tout rôti dans le bec. Même quand je mens, c’est vrai (titre de Stomy Bugsy, excusez la référence).

jeudi, 18 janvier 2007

Prise de vue & marteau-piqueur

Après une année 2006 en heurts, du fait aussi que l'essentiel de ce que j'écrivais, publiais etc. trouvait sa place dans l'autre carnétoile, je viens de me décider à créer dans ce carnet-ci (pour la première fois depuis des lustres) une nouvelle catégorie, ou rubrique, consacrée à la résidence de l'écrivain François Bon dans l'université où j'enseigne (François-Rabelais, pour ceux qui ont manqué le début (comme on écrivait dans Télé7Jours quand j'étais gosse etc.)). La catégorie WAW, outre qu'elle déborde, me semble peu appropriée, car ce n'est pas tellement moi qui travaille, mais LUI. Ces considérations liminaires affichées, entrons dans le vif du sujet.

*****

 

Ce matin, à dix heures et demie, dans la salle 229 – l’une de celles où l’est le plus dérangé par les travaux du nouveau bâtiment * –, avait lieu la première prise de contact (comme je crois qu’on dit) entre François Bon et les équipes pédagogiques (comme je crois qu’on dit).

Invité à l’Université François-Rabelais comme artiste en résidence pour l’année 2006-2007 (et donc, principalement pour le second semestre, qui commence ce janvier), François Bon va animer un certain nombre de projets, ateliers etc.

 

L’atelier principal fait se rencontrer des lycéens du L.P. Victor-Laloux et des étudiants de master et de doctorat issus de diverses filières de sciences humaines, autour d’un projet de travail lié aux nouveaux espaces urbains (si je ne me plante pas trop). Le deuxième atelier, qui aura lieu sur le site Tanneurs de 18 h 30 à 21 heures un jeudi sur deux (et qui (je le signale à mes étudiants qui me lisent par milliers (Simon, Aurélie, il est interdit de ricaner)) peut compter comme U.E. libre (se renseigner auprès du Service Culturel, à côté du panneau vert de Nico Nu)), s’appelle « La littérature est-elle dangereuse ? », et c’est à celui-là que je compte assister, par curiosité (« toujours malsaine », comme je crois qu’on dit**).

Sinon, cette réunion a été l’occasion de brasser un certain nombre d’autres ébauches de projets. [Ce paragraphe a été retiré à la demande du Service Culturel : Confidentiel Défense] François Bon est très enthousiasmé à l’idée de travailler avec la B.U., le CUEFEE (le centre d’accueil et de formation des étudiants étrangers), le département Arts du spectacle, et même le département d’anglais (more on that later).

 

*********

 

[Où le narrateur, sachant que l’impétrant lira peut-être ces lignes, marche un brin sur des œufs.] Le plus important, pour moi, dans cette matinée, c’est que, pour la première fois peut-être de ma brève carrière, j’ai participé à une réunion où, en une heure et demie, plus de travail a été fait qu’en trois heures de certaines commissions. En l’occurrence, je n’avais jamais rencontré François Bon, dont je connais, depuis un certain temps, l’œuvre, et il est pour beaucoup dans ce dynamisme efficace. There’s no nonsense about him, as Charles D. would have it.

J’ai lu plusieurs de ses livres, dont certains me plaisent moins, mais Sortie d’usine, C’était toute une vie et Mécanique sont de très beaux récits, où la voix de l’auteur trouve son grain, son ton juste, entre fêlures et certitudes. Autant dire que je suis très heureux, captivé même, à l’idée de pouvoir faire quelques lieues de chemin avec lui.

Au cours de la réunion, il s’est montré affable, charmant, précis et rigoureux. Il a aussi balancé quelques piques intéressantes et tout à fait légitimes, qu’il m’est évidemment impossible de rapporter sur ce site public. Je l’imagine assez stakhanoviste ou bourreau de travail, et il avait, outre son ordinateur portable, un petit appareil photo numérique que je n’ai pas immédiatement identifié comme tel.

 

***********************

 

Pour finir, je ne peux qu’encourager ceux d’entre vous qui ne le connaissent pas à aller découvrir, déjà, son blog, au titre rabelaisien, avant de vous précipiter sur ses livres entiers ou en tiers (et peut-être, si je peux jouir ici de quelque confiance, sur les trois titres cités plus haut en gras). Pour lire et voir les impressions suite au premier atelier straight from the horse’s mouth, c’est aussi sur le blog.

 

 

* Mais Martine (: Pelletier, we’re on a first-name basis here, folks) m’a appris que l’inauguration officielle des nouveaux bâtiments devait avoir lieu le 17 mars, jour de la Saint Patrick, ce qui, je le subodore, n’est nullement une coïncidence, mais bien le fruit d’une machination de la section secrète Irish Studies in Tours.

** Ce qui est pénible avec Cingal, ce sont les parenthèses. ***

*** Attends, tu rêves, t’as pas vu les astérisques.

Pains douceurs, détails de façade

 

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Très rétro, et ne gagnant pas à la photo - les vieillotes scènes campagnardes en façade de l'une des trois officines du célèbre Jacques Mahou, avenue Maginot (Tours).

 

mercredi, 17 janvier 2007

Courbes fourbes

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Ce cadrage dramatique — scène du vin — est apparu une poignée de secondes — juste — avant un autoportrait qui lui fait face — et que — fantomatique — force reste d’imaginer. Le bouchon de mauvais liège — en suspens — témoigne — j’en ai par-dessus la tête — que le vin n’était — c’est le moins à dire — pas très bon. Au loin — derrière la gaze — la Clio sagement garée — s’en balance.

mardi, 16 janvier 2007

Out Right Now

La journée commence évasive, chaloupée, chancelant entre les embarcadères. Quelques frissons frustes qui parcourent l'échine, et le trottoir slalome doucement, comme si c'était le soir, tard, le pas incertain d'un qui aurait éclusé ses trois bouteilles de champagne (on ne lésine pas). Ansgar Ballhorn est tout ouïe, et, le casque vissé sur les oreilles, une cigarette aux lèvres, ne quitte des yeux ni les doigts fragiles du violoniste ni la balance des graves. À la marge, quelques grammes de gaz s'échappent du flambeau, mais c'est encore autre chose, quand le bois s'éveille et met au monde ses loups, ses monstres, des manteaux de brouillard. Bien sûr, il y aura d'autres ruses, dans le futur, mais ce ne sera jamais plus ces notes ténues non tenues, ces flûtes absentes, ce sentiment de râpé dans les brisements.

Oui, d'autres décalcomanies sonores, des forces souterraines. Aujourd'hui, l'épiphanie, comme en 1995, n'éveille pas de torpeurs malsaines.

lundi, 15 janvier 2007

The Gig

Entends cette mélodie J'entends donc cette mélodie Je l'écoute me laisse absorber

Décrochages de piano Fusées cymbales Une des lignes a tout d'une carioca

..........................

Quand même tout cela est inclassable Cette mélodie l'écouter

 

Puis, je découvre que c'est The Gig dans la version originale de son compositeur Herbie Nichols, avec (peut-être) Max Roach à la batterie. Il y a quelques jours, j'ai découvert ce morceau tout à fait génial sur un album du trompettiste Dave Douglas avec son Tiny Bell Trio. Dois-je l'avouer (à ma courte honte (mais pourquoi courte, d'ailleurs ?)), je ne connais pas du tout Herbie Nichols, pianiste surtout actif dans les années cinquante. Eh bien, ça m'a l'air d'être un oubli à réparer de toute urgence.

 

En écoute : "I've Got My Love to Keep Me Warm" (version non datée de Dick Hyman, pianiste que je connais moins encore (très Erroll Garner quand même))

14:15 Publié dans Jazeur méridional | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Jazz

Lions du château des Carmes

 

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La Flèche. Ciel bleu.medium_La_Fleche_14_janv._07_074.jpg De petits insectes noirs viennent peupler le ciel comme autant de nuages délicats, imperceptibles.

 

 

 

Les lions de pierre du château des Carmes portent le chiffre de François-René Bertron...

Non ?

 

 

Venons-en au faîte, semblent-ils dire.

dimanche, 14 janvier 2007

Il n’y a pas de Yazanacoris à Panjjuri

… ce fruit vient du Yazanacoris, qui est un arbre égyptien […] et on retrouve ces fresques dans la grotte de Panjjuri, aux Etats-Unis…

samedi, 13 janvier 2007

Tiou ning

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Une fourgonnette comme une autre

(qui me rappelle mon professeur d'arts plastiques de troisième et le boucher chevalin de Dax, quand j'avais six ans)

       ;

 

 

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Voir des éléphants roses, c'est possible aussi, selon que fuse un circulez, y a rien à voir ou que s'éclaircisse le ciel, avec d'autres chariots étoilés.

 

Le tact des G.O.

Nagui, interrogeant le bassiste de Deep Purple, qui vient de citer Bob Dylan en exemple : "OK, he's great, but he's not young."

Le même, un quart d'heure plus tard, en présence de HFT : "Et puis surtout, Hubert-Félix Thiéfaine est toujours vivant."

 

(Renseignements pris, Roger Glover a soixante-deux piges et Hubert-Félix cinquante-huit balais. ('Tain, le con, c' qu'il les fait pas... Nagui, lui, est débile profond depuis 542 lunes et sept jours environ.)

 

Bon, je sais, faudrait pas regarder Taratata.

vendredi, 12 janvier 2007

Meilleur en effets de manche qu'en arithmétique

Mes sensibilités penchent plutôt vers la gauche, mais je n'ai jamais voté socialiste. Ou plutôt si, une fois : au second tour d'une élection cantonale, face à un candidat RPR en faveur duquel un candidat FN s'était désisté après tractations. J'ai donc voté une fois pour un candidat du P.S., comme j'ai voté une fois pour Chirac.

Bref... Là n'est pas le propos. Depuis que je sais que Miss Démagogue Ségolène Royal représentera le P.S. au premier tour de l'élection présidentielle, je me suis dit que 2007 ne risquait guère de changer la donne.

Or... Or... Ce matin, j'ai entendu M. Jean-François Copé déclarer, sur France Infos, qu'un professeur certifié en fin de carrière touchait à peu près 4.100 euros par mois (salaire net). Il se trouve qu'un professeur certifié à l'échelon le plus élevé de la hors-classe touche 2.850 euros (et ceci doit représenter une infime minorité des certifiés sur le point de prendre la retraite). Même un professeur agrégé de lycée, pour ne rien dire d'un maître de conférences, ne touchera jamais 4.000 euros en fin de carrière, même s'il s'est élevé au sommet des barêmes d'évaluation et des grilles salariales.

J'ai trente-deux ans, je suis maître de conférences, et, comme l'immense majorité de mes confrères, je suis titulaire de l'agrégation, qui est le plus prestigieux des concours d'enseignement (bac+5), d'un D.E.A. et d'une thèse de doctorat, ce qui me place, selon les calculs, à un niveau d'études équivalent à bac + 8 ou bac + 9. Vu que j'ai commencé à cotiser pour la retraite et à gravir les échelons hiérarchiques en 1994, en ma qualité d'élève de l'Ecole Normale Supérieure (Ulm), j'ai douze ans d'ancienneté, dans ma fonction sinon à mon grade. Or, je touche, depuis peu d'ailleurs, 2.150 euros par mois, sur douze mois bien entendu. Pour toute prime, je me vois verser une prime de recherche de 600 euros annuelle, et mes diverses activités de recherche et d'administration me prennent tellement de temps qu'il va de soi que je ne fais quasiment aucune heure complémentaire.

Il n'y a pas beaucoup de salariés, dans quelque domaine que ce soit, et qui, à un équivalent bac + 8 et avec douze ans d'ancienneté, touchent aussi peu... Loin de me plaindre, je considère au contraire que je ne suis pas trop mal payé et suis souvent agacé, même, d'entendre certains collègues se plaindre de leurs émoluments, ce qui me paraît indécent, mais quand j'entends un ministre mentir effrontément par populisme puant, il ne faut pas trop me chatouiller.

Autant dire que, si d'aventure je me laissais aller, au printemps, à voter pour la candidate socialiste contre Nicolas Sarkozy par exemple, je le ferais sans enthousiasme mais en pensant très fort à M. Copé.

 

En écoute : "Vanitatus vanitatum" (Robert Schumann, revisité par le Dave Douglas Tiny Bell Trio, album Constellations, 1995)

 

.............

Mince, au départ, je voulais faire une note très concise, voire laconique, du style

 Ce matin, j'ai entendu M. Jean-François Copé déclarer, sur France Infos, qu'un professeur certifié en fin de carrière touchait à peu près 4.100 euros par mois (salaire net). Il se trouve qu'un professeur certifié à l'échelon le plus élevé de la hors-classe touche 2.850 euros. Si je choisis, au printemps, de voter pour Royal contre Sarkozy, par exemple, je le ferai sans enthousiasme mais en pensant très fort aux mensonges de M. Copé.

 

et puis je me suis laissé emporter, car, pour ne pas être mal compris, il faut mettre les points sur les i... Mais l'effet recherché n'est pas le même, n'est-ce pas ?

23:24 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Politique, UMP

Diptyque de Truyes

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Comme j'ai, d'une part et à ma surprise sans cesse renouvelée, plein de place dans ces carnets, et, d'autre part, promis de me calmer un peu sur les autorportraits, voici deux clichés pris le même jour, le 9 décembre dernier, à Truyes.

 

 

 

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La couleur verte (guère perceptible en raison du contre-jour prononcé) est inattendue ici. Le corps de ferme derrière, sans être beau, ne manque pas de caractère. Les nuages dorment désormais.

 

jeudi, 11 janvier 2007

Esprit rouge du clocher

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L'église de Bréhémont, ce mois de décembre, s'était discrètement vêtue de rouge, pour signaler la présence, bruyante et non loin, du cirque de Noël.

Bien sûr, il ne manque jamais, dans nos campagnes et bourgades, un pylône avec ses fils en suspens. il était deux heures cinq. Bientôt, je vous parlerai du wiki que je suis en train de créer. C'est foutraque, ce billet. Mon fils jouant avec ses Lego me fait penser à ces plans délirants du Caïman, des parquets entièrement recouverts de Lego et la pièce "plate jaune" qui manque obstinamment à l'appel.

Ouais, j' parlais d' société de consommation hier. Belle gueule, ouais...

 

(Tant que j'y suis, reparlons du 11 janvier 2006, voulez-vous...)

mercredi, 10 janvier 2007

Monde de fous

Soldes...

Entendu à la radio une interview d'une dame qui déclarait fièrement s'être tenue près des portes de je ne sais quel magasin dès sept heures moins vingt ! Suivait une analyse d'un psychologue qui donnait un nom scientifique à ce genre de comportement. Ce terme, je l'ai oublié, mais, d'après moi, il existe déjà un mot, plus répandu et facile à mémoriser, pour qualifier ce type de comportement : c'est de la connerie !

Société de consommation...

Hier après-midi, vers la fin d'un examen que je surveillais, une étudiante qui avait rendu sa copie dix minutes auparavant est rentrée dans un état d'affolement proprement terrifiant à voir, s'est précipitée vers ce qui était sa place au cours de l'épreuve, et, dérangeant de nouveau ses voisines, fourragea pour en sortir, d'un air triomphant, un téléphone portable. Si on lui avait annoncé qu'elle venait de perdre un proche, elle n'aurait pas eu l'air plus affligée.

Suivez le lien, vers l'ami Chandelin : Ne pas être heureux : un vrai bonheur.

Bon, je sais que je ne suis peut-être pas un bon exemple, puisque, en ce début 2007, je ne possède toujours pas de téléphone portable, et que je ne fais jamais les soldes. Il doit être possible de "faire les soldes", justement, sans arriver trois heures avant l'ouverture du magasin et sans marcher sur la gueule des concurrent(e)s, mais enfin, le peu de fois où je me suis trouvé dans les boutiques de fringues lors des promotions biannuelles, j'ai plus eu l'impression d'être dans un asile de fous que dans un lieu fréquenté par des adultes ayant toute leur tête.

(Suffit, maintenant !)

 

En écoute : Arthur H, Ma dernière nuit à New York City.

18:26 Publié dans Indignations | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne

mardi, 09 janvier 2007

Ni fée ni affaire

Ce matin, entre plusieurs rendez-vous et surveillances d'examen, j'ai réussi (dans l'université presque déserte (après un lundi peuplé, du matin jusqu'au soir, par les étudiants de troisième année de L.E.A.) et avant d'aller me faire doucher sans parapluie) à coincer l'oiseau Nico Nu, affairé à refaire son tableau vert (qu'à part moi j'ai depuis longtemps baptisé (sur le modèle de "l'escalier le formidable") "le vert-igineux") et à déposer un panonceau Interdit de cracher. Comme, contrairement à l'ami Simon, je ne me promène pas avec mon appareil photo sur mon lieu de travail, vous devrez vous contenter de mes mots... et d'attendre ce qu'en dira le Blog Oranginal, toujours sur le pont dès qu'il s'agit d'élucubrations niconuesques. Il se trouve aussi que j'ai rapidement engagé conversation avec l'artiste, après avoir pu admirer enfin de visu (et pas en photo, once again) ses premiers essais de signalétique, que je trouve très réussis, dans le genre loufoque propret.

Bien entendu, tout ce billet ne doit avoir ni rime ni raison pour ceux qui ne connaissent pas le premier mot de toute cette affaire, et à qui je ne saurais trop conseiller de lire les divers textes de Simon, marqués en lien ci-dessus.

 

En écoute : Wayne Shorter Quintet. "Speak No Evil" (Speak No Evil, 1964.)

Quel phrasé, quelle atmosphère en ténèbres & magie glorieuse, comme si un vieillard couvert de givre sentait renaître la vie à fleur de peau ! Ce n'est pas ça ici.

lundi, 08 janvier 2007

Vivresse pour 2007

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[après semaine jachère]

 

 

On va essayer de vivre une année 2007 moins heurtée, et avec des images qui ne soient pas que des autorportraits (pourtant, j'en ai des gratinés dans mes archives), et de bons mots, l'ivresse des profondeurs et des sommets.

 

[difficile, hmmm]

 

 

 

Hagetmau, 1er janvier 2007.

dimanche, 31 décembre 2006

Ce que dit la bouche sombre

Au retour, la mâchoire infinie des Pyrénées.

À l’aller, sur la route de Saint-Sever, juste avant la Peyrelounque, j’ai surpris une buse juchée à la fourche d’un arbre, au bord de la route. Résonne formidable la voix de Gÿorgÿ Ligeti, qui parle macabre et castration.

Au retour à la maison, les pompiers et le médecin de garde. Pour 2007, nous continuerons de former des vœux. Où sont les dents qui répondent aux sommets enneigés : dans le ciel ou sous la terre ?

samedi, 30 décembre 2006

Time’s Mirror / Train shuffle

Les remous du drap blanc qui va servir de nappe – lors d’un pique-nique pré-électoral – envahissent l’écran sans que l’on sache, le temps d’une ou deux pulsations, si l’action va désormais se transporter sur un navire, dans le ciel des anges, dans une fabrique d’édredons. Ce drap blanc qui frétille, tangue au gré des gestes gracieux de deux figurantes, représente aussi ces fausses mers de théâtre, comme, par exemple, dans la première scène de La Tempête, a lieu le naufrage. Mais aussi, comme tout cela ne dure qu’une poignée de secondes (nous n’aurions pas même le temps de passer sous le drap, la nappe, par jeu), cette image si brève – dans un film qui sait, par ailleurs, prendre le temps des descriptions, des cadrages savants, des démonstrations subtiles – est le miroir du temps, dans l’éclatement des cuivres qui fait suite à la lente et douce mélopée. La tempête après le calme, avec ces ondulations de la nappe, annonce aussi le bringuebalement du train d’enfer, entre deux ères, entre deux lignes, entre deux fenêtres, entre deux arcs-en-ciel. Duvet de plumes d’eider s’échappant d’un trombone folâtre.

vendredi, 29 décembre 2006

Touraine sereine ™

Cette nuit, entre deux eaux, j’ai rêvé qu’une entreprise – un comité politique ? un organe de presse ? – avait repris le nom de Touraine sereine, et je ne cessais de revenir en arrière et de réfléchir aux possibilités de déposer la marque Touraine sereine. Il y avait, dans mes rêveries, une scène récurrente, au cours de laquelle j’allais voir le responsable (P.D.G., sénateur, etc.) pour lui indiquer que ce nom était une marque déposée et qu’il allait falloir « cracher au bassinet » (il me semble bien avoir employé cette expression, qui n’est pas de celles qui me sont familières). Parfois aussi, je cherchais auprès de quelle instance il fallait faire breveter un nom de marque. Puis aussi les sigles ®, ™, et © dansaient devant mes yeux.

 

Tout cela était tout à fait idiot, mais il n’est pas négligeable de signaler que c’est l’une des premières fois – et peut-être la première – que je rêve de ce carnétoile, d’une manière très métonymique, toutefois.  Je me demande aussi ce que peut bien signifier cette histoire de marque déposée : crainte du plagiat ? Le fait est qu’aucun des textes ni des images que je publie ne sont protégés par un quelconque copyright ; mais il faut bien dire que le risque du plagiat est très minime. (En tout cas, les rares éditeurs à qui j’ai pu proposer certains de mes écrits les ont toujours refusés, avec une belle constance.) Pas de protection par copyright, mais pas même de sauvegarde très minutieuse : certaines pages sont sauvegardées, d’autres non ; tout cela ne me tourmente pas vraiment.

 

 

En écoute: "Serene" (J.-M. Padovani Septet. Tribute to Eric Dolphy.)

17:37 Publié dans Ruses de Sioux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne

jeudi, 28 décembre 2006

Blousonne toujours, tu m'intéresses...

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HELEN : Self-portraits? Oh! Well, I suppose you've got to draw pictures of yourself, no one else would. Hey! Is that supposed to be me?

 

(Shelagh Delaney. A Taste of Honey (1959).

Methuen, p. 14)

mercredi, 27 décembre 2006

Miroir cata

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Après La Flèche, voici Loches (même manteau, mais ouvert).

(On n'a pas plus bref.)

mardi, 26 décembre 2006

Presse à miroir

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Ce qui compte, m'a-t-elle écrit, c'est le ruban, la bobine de film qui se dévide, comme quand il était gosse / comme un chien qui rongeait son os, et pas l'effondrement, la tenue plus ou moins rigide, hiératique, sur le point de s'effriter en autant de miettes, de mailles filées. La lune alors était amie...

(Et si tu disparais dans un carambolage ?)