lundi, 01 février 2021
de vieux suidé...
de vieux suidé qui sue sa semoule salée
l'odeur (semoule de maïs jaune à outrance
salée) la chambre à coucher entrée dans la transe
s'aère, hop hop hop ! voilà ! s'en est allée
l'odeur de vieux bestiau quoique délavé rance
et relavé cent mille fois sur le métier
(lecteurices je le demande : où donc étiez-
vous ?) heureux comme le chien d'un évêque en France
-- tout aéré, ainsi, foin de ce galetas
où dans la nuit d'hiver rêveur tu haletas,
où tout a pris depuis le rythme chaud de l'ambre
(et sa couleur) lacté, dans la blancheur reve-
nue de calendrier (février ou novembre),
où songer dans les soies, je le veux, mon neveu !
17:01 Publié dans 2021, Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 26 janvier 2021
Tout à trac...
17:54 Publié dans 2021, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 08 décembre 2020
Sonnet émoji du 08.12.2020
Le 8 décembre restera à tout jamais une date monumentale dans l'histoire de la poésie.
En effet, c'est le 8 décembre 2020 que Guillaume Cingal, dont l'œuvre comptait déjà quelque 15 ou 20 "sonnets émojis", en composa un dont UN VERS ENTIER était composé d'une émoticône.
19:00 Publié dans *2020*, Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 01 décembre 2020
Sonnet émoji du 01.12.2020
11:20 Publié dans *2020*, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 26 novembre 2020
Deux sonnets écrits (sur Facebook) en attendant un appel téléphonique
I
« Il n'y a pas de whiteboard dans Big Blue Button. »
J'ai lu ça, à l'instant, sur Twitter. Quel émoi
Fantastique s'est alors emparé de moi.
Teams, Zoom, Renavisio, c'est bon pour vieux et jeunes.
On s'imagine relire La Grande Beune
Ou Lagoon, ou Tardigrade ou bien Corps du roi,
Et nous voilà rivés à l'écran. Quel effroi
Bleu glacé vous surprend, de par Big Blue Button !
(Pour lire le premier vers il faut faire une
Diérèse à "n'y a" ; au soleil, à la brune,
Il faut synéréser "whiteboard". Cela, pourtant,
Vous le sauriez juste en lisant.) Pour ce sonnet,
Figurez-vous que je l'écris en attendant
Un coup de fil de mon conseiller financier.
II
Le conseiller financier n'appellera pas,
Je le sens. J'ai bien fait, tandis que je poireaute,
De tuer le temps avec ces vers légers, sans faute.
(Et quid de la vaisselle, avec les gants Mapa ?)
Je ne suis ni Mallarmé, ni Keats, ni Sarraute,
Si plutôt Mirliton ma Muse retapa
("Deux vrais amis vivaient au Monomotapa"
"Ou comme cestuy-là" avec ses Argonautes) :
Bouche bée, qui attend la venue des tercets ?
Est-ce la dictateuse, à l'humour exercé ?
(Elle seule lika le début du poème.)
En fin de compte, je (ni pleutre ni couard
(Diérèse encore)) vais commettre un blasphème
Et clore sur ton nom, Rodolphin Bérouard.
——— Qui n'a toujours pas appelé. C'est un problème.
10:47 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 18 novembre 2020
« Movie Maker prépare vos fichiers. »
« Movie Maker prépare vos fichiers. »
Pendant ce temps, féru de vers déca-
Syllabiques je me fais un déca
Et commence un sonnet. Ne pas plagier,
Jamais, vu qu'on voudrait privilégier
La variété du rythme, en vers séca
Bles, bien sûr. (Ristat !) – Cassiopée Péca ,
Livre lu jadis sous le pistachier. –
Movie Maker est plus preste que moi :
Les fichiers sont prêts ; le sonnet, pas mèche !
(Nelly a ri de mes trois premiers vers.)
Second tercet, à toi, plein désarroi,
De démontrer que j'ouvre cette brèche
Ici : « Le flot de foudres et d'hivers ».
18:20 Publié dans *2020*, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 18 mai 2020
Sonnet emoji, un de plus
11:22 Publié dans *2020*, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 19 avril 2020
Trimard, glandouille et sonnet livresque
Journée étrange. Dû continuer d'arrache-pied mon cours d'agrégation sur les voyages du capitaine Cook, de plus en plus prenant et/mais de plus en plus passionnant.
J'avais mal commencé, en perdant intelligemment près de deux heures à écrire un fil (thread) sur Twitter, afin d'expliquer quelques rudiments de prosodie anglaise.
Et je finis mal, vu que je viens de perdre une bonne demi-heure à composer un sonnet livresque. (L'idée vient, là aussi, de Twitter, où plusieurs internautes se relaient et s'épaulent pour en composer des collaboratifs.)
En voici ci-dessus la version complète dite “empilée et verticale”. Mais j'en donne ci-après une transcription (et ce d'autant mieux qu'en faisant la pile je me suis trompé dans le dernier tercet, inversant le vers 12 et le vers 14 et oubliant le premier hémistiche du vers 13). Le sonnet est composé de 33 titres de livres, agencés en 14 vers dont cinq sont triples (à trois titres).
le diable rebat les cartes la mort d'un père
des os dans le désert une méditation
ouvrez pour en finir avec les chiffres ronds
la maison de la faim vies perpendiculaires
le quai de Ouistreham quién es ? crâne chaud
trois ombres sur Paris : leçons particulières
tohu mort d'un cheval dans les bras de sa mère
la mort d'Ahasverus derrière mon bureau
dérangé que je suis deuil la quête de joie
hors les murs bois dormant portraits d'un éphémère
tomates nature morte avec bride et mors
l'instinct de ciel la voix sombre l'aide à l'emploi
la découverte australe allada Marie-Claire
journal des jours tremblants danse autour de la mort
J'ai une affection particulière pour les trimètres 3/3/6 et 4/4/4 des vers 10 et 12 et pour le choix d'une unique rime féminine pour les quatrains et les tercets. L'écrasante majorité des titres de livres, en français, ne se terminent pas par un e muet, de sorte qu'une des gageures d'un sonnet livresque consiste à trouver assez de titres pour les rimes féminines.
dimanche, 23 février 2020
« rayures du canapé »
rayures du canapé,
pour personne, pour
moi le teint fripé
perdu par désamour,
finement pas grippé
finalement l'assour
dissant aussi stupé
fiant échec (1 four
) de mes tentatives
textuelles captives
à dénombrer des thè
mes pas consensuels
(& poèmes pas bruels
) où victoire = nikè
07:00 Publié dans *2020*, Twitsonnets arithmogrammatiques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 19 janvier 2020
Dimanche de glandouille
Journée ensoleillée et froide, plutôt agréable.
Dormi tard : je me suis réveillé à 7 h 30. Pas mal glandouillé, pas trop travaillé. Achevé la lecture de Boy Diola et commencé The Dragonfly Sea... tout en poursuivant mon exploration des territoires London (The People of the Abyss en ce moment (quel texte !)).
Il faudrait faire une vidéo pour pouvoir ranger les livres sur les étagères.
Mais que fais-je à la place ? Une vidéo d'hommage à Hervé Lloire et sa Vie en selfies, et un sonnet inspiré par l'idiolecte de Heuss l'enfoiré.
Incertitude totale sur la situation de demain, mais je vais empiler à Fromont l'après-midi : ça, c'est certain.
17:18 Publié dans *2020*, Autoportraiture, Flèche inversée vers les carnétoiles, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 01 juillet 2019
À tarir les annuaires...
1er juillet 2015
À tarir les annuaires
de leurs immondices
serait-on plus heureux
moins défaitiste
La double annonce claire
en juillet sans solstice
voit dans le vague un creux
l'ombre me piste
Lune nulle part
visible rempart
aux désarrois fébriles
Me voici cash
dans un vieux flash
l'annuaire en débris
09:41 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 27 avril 2019
« jamais au licol »
l’histoire ne retie
nt que ce qu’on lui
permet, temps enfui
ou discours enfoui,
la parole répartie,
c’est comme un théâ
tre (on assiste béa
t, figé sur son séa
nt) : quelle fausse
té ! c’est faux, l’
histoire, pas d’bol
ravageuse se gausse
démasque point prol
ixe jamais au licol.
06:40 Publié dans Twitsonnets arithmogrammatiques | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 08 avril 2019
« six tulipes rouges »
8 avril 2019.
six tulipes rouges,
écloses simultanéme
nt dans la plate-ba
nde loin des neiges
par d’autres nuages
versées au livre du
désastre, là auprès
des effritements du
gravier, ont exécut
é sur l’œil au cutt
er le ballet soleil
pour qu’ici cet œil
trouve une nouvelle
formule accidentelle
20:20 Publié dans Twitsonnets arithmogrammatiques | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 02 avril 2019
« touches de piano ce »
1er avril 2019.
touches de piano ce
soir dans la touffe
ur de cette salle d
e cours sur la rue—
sons ou plutôt arpè
ges est-ce que ça r
ime à quelque chose
—des motos en pétar
ade, klaxons, pétar
ds, massif tintamar
re—le clavier aussi
pianote en cliqueti
s—ce soir tout brui
t qui nous est ravi.
07:15 Publié dans Twitsonnets arithmogrammatiques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 31 mars 2019
« grand soleil »
grand soleil de cet
ultime jour de mars
par froid de l’aube
on triche avec l’om
bre comme si l’ombr
e du merisier ne fe
ra jamais assez d’o
mbre–l’herbe pâlit,
n’est pas qu’un nom
conservé de novembr
e, s’éteindre le fe
u ça fait point d’o
rgue : dans son lit
juillet s’accomplit.
09:19 Publié dans Twitsonnets arithmogrammatiques | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 27 mars 2019
« in muteness or in joy » (sonnet vidéo 27032019)
06:20 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 25 mars 2019
« quel est le tremblement du temps » (sonnet vidéo 25032019)
Il y a très longtemps que j'expérimente, en écrivant des sonnets, sur des alternances d'octosyllabes et d'heptasyllabes — d'où un sonnet de 105 syllabes (14 fois 7 et demi).
Ici, c'est un peu différent, d'autant que j'ai commencé à composer ce poème à haute voix, entre deux rushes, puis à l'achever sur un bout de papier, dans le tramway. J'ai donc commencé à filmer sans savoir ce que j'allais écrire, et j'ai fini le film en sachant comment s'achevait le poème.
08:27 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 24 mars 2019
« mourir la mer dit-il »
mourir la mer ditil
dans 1 vidéo dans l
énumération terribl
e notr'océan bientô
t mort bouche en ô!
devant tout c'qui d
érive & dégueulasse
on déprime ye'rekid
ding / noir repasse
fin du monde ç'cram
e fin de rêve& dram
e tout moment sidé-
rant on n’a pas idé
e non guerre lasse.
20:00 Publié dans Twitsonnets arithmogrammatiques | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 23 mars 2019
« quelles ténébreuses »
25 mars 2019
quelles ténébreuses
lueurs dans le ciel
toi qui ici creuses
la paupière de miel
fille cette vareuse
décorée d’un wombat
silhouette macreuse
où mènera le combat
remueménage d’après
la salle—tu es très
consciente de foudr
oyer l’amphithéâtre
ma paupière y coudr
& se laisser abattre
08:48 Publié dans Twitsonnets arithmogrammatiques | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 15 mars 2019
« un sonnet malsain » (sonnet vidéo 14032019)
Je ne sais plus si j'avais « intégré » ici, dans ce blog, deux précédents sonnets vidéo, de 2016 je crois. — Peu importe. — Remarquera-t-on le quinzième vers (caché, non écrit par moi, juste là au montage, comme involontaire (séparant le huitain du sizain)) ?
08:25 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 14 mars 2019
Sonnet pour le 3/14
bien sûr, trois virgule
cent quarante-et-un
(la suite, quelqu’un,
qu’on la reformule !)
est le nombre d’une
journée tout d’embrun
(sonnet pour le fun
& pas pour la tune !)
me suis-je assoupi,
nombre utile aux sages,
devant maints passages
si joyeux (youpi !)
de tes décimales
pénult’hiémales ?
21:29 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 01 avril 2018
Sonnet irrégulier quoique anagrammatique
19:22 Publié dans Chèvre, aucun risque, Ecrit(o)ures, Lézard rame, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 01 décembre 2017
“De l'ambivalence de ses ambitions”. Sonnet.
13:47 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 30 novembre 2017
) Nouveau Sonnet 105 (
4.12.2017.
rossignol) le laüstic
dont on n’entend jamais plus guère
le chant d’amour et de misère :
affiner le pronostic
derrière la talenquère
où peine un drôle de loustic :
ça plane pour lui (de Plastic
), ensanglantée sa paupière :
son succès fit des envieux
pour le chant de l’hypolaïs
& pour tant d’autres fariboles :
en sang aussi ses guiboles !
on lui refile du maïs,
gitane en paquet (un vieux
15:47 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 29 novembre 2017
sonnet en allant au tramway, un lundi très tôt
4.12.2017.
allégorie du rien urbain,
ma traversée du parking vide :
une de plus, une autre ride
sur le visage du bambin.
La chanson n'a pas de refrain
& le poème a fait un bide
avec l'e muet qu'on élide,
canasson qui rogne son frein
pourtant juste tombé du nid
maintenant la mort sous la nuque
attend. Recoiffe la perruque
& rêvant des stances du Cid
ou d'une nuit à Norrköpping
vide, traverse le parking.
15:50 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 12 novembre 2017
Kein Deutsch ?
13:13 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 09 novembre 2017
Sonnet emoji (encore)
19:48 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 27 octobre 2017
avec le faux Pétillon
27.10.2016.
Dis donc ce n'est pas trop du bol
le fond de café qui réchauffe
dans ton peignoir pris en tof
tu traînes la casserole
comme avant mieux qu'avant au cof
piquer du rab de scarole
longtemps qu'on n'a pas de troll
on m'a traité de moule à gaufre
trop loin des lèvres à la coupe
le lièvre cornu quel scoop
pour si peu on prendrait ombrage
qu'importe qu'à Mabillon
on ait vu le faux Pétillon
bouler sur du nikkiminaj
07:56 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 19 octobre 2017
le vent qui renverse les bustes...
Hagetmau, 19.10.2017.
le vent qui renverse les bustes
n'épargne pas non plus les saules
dénudant aussi vos épaules
sous le regard des mouettes justes
froidure évanouie du pôle
& tendresse qui tarabuste
le vent farouche fait flibuste
un pirate oubliant son rôle
passent dans le ciel les ramiers
qu'ici on appelle palombes
le bourret nous dure des plombes
les livres forment des damiers
sur le sol jonché de tarlaques
& la brise joue aux abaques
19:33 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 17 octobre 2017
Nouveau sonnet émoticône
Pour M. Éric Angélini,
donneur de leçons.
19:00 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 13 octobre 2017
d'une vision (rouillée) de Cervantès
une pièce de dix centimes
à l'effigie de Cervantès :
autant fumer un vieux londrès
qu'humer ces rouilles anonymes
& sur la route qui chemine
on ne manquerait de street cred
qu'à couper de sa carte BRED
la poudre blanche ainsi hermine
sur le bureau la pièce jaune
oubliée depuis qui sait quand
telle une toque en astrakhan
ferait un clin d'œil à la faune
(gommes & mines biseautées)
de sa framboise tuyautée
05:55 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 12 octobre 2017
d'après l'hydrie
13.10.2017.
que se passe-t-il dans cet antre
où ni le meilleur ni le pire
ni le franc-maçon ni le sbire
n'adulent dieu jésus ni diantre
que se crame-t-il à la mire
si tout ce qui entre fait ventre
inerte avec le barycentre
en équilibre Déjanire
encore enlevée par Nessos
qui lance des mots de cassos
à Héraklès qui n'en a cure
que se passe-t-il, au lasso
d'Achéloos en thalasso,
sur l'urne fait pâle figure
05:55 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 11 octobre 2017
de la ruée vers l'or
13.10.2017.
parcours les routes de la soie
ami plus fidèle que l'aigle
jamais oublieux de la règle
minutieux jusque dans la joie
fais donc que ce jour j'entrevoie
les rides de ta face espiègle
& quelque souvenir de Bègle
avec ma gueule de lamproie
des sonnets j'écris des brassées
& jamais du même patron
pour célébrer tant de huitaines
ou pour chanter notre hautaine
cavalcade & du plastron
planquer les piastres amassées
05:55 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 10 octobre 2017
au comptoir enfumé...
13.10.2017.
lui, son allure de nandou
& ses façons de mélé-casse,
son profil de vieille rascasse ——
—— & il courrait le guilledou ?
c'est pis que le piaf minidou
même que l'ourson cajoline
de voir sa voix qui dégouline
à prétendre qu'il parle hindou
au fond de ce sale troquet
à qui veut-il en faire accroire
& ramener son bilboquet ?
c'est vrai qu'il a dû beaucoup boire
& qu'il aboie comme un roquet
(bien fait, la meuf se paie sa poire)
05:55 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 09 octobre 2017
à voir cela
13.10.2017.
voici tant de gravures
minuscules dans le
bois brun clair, éclair bleu
bien net et sans bavures
aucune gélivure
(vous, ni sourds ni bigleux,
allez donc voir s'il pleut)
n'affecte la nervure
en relief ni en creux
du plateau : la morsure
de petits coups de bic
variés et nombreux
par cinq sens nous assure
d'un livre en alambic
05:55 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 08 octobre 2017
à toucher le bec de bois
13.10.2017.
observé par le calao
en fronde en trombe sous la lampe
je sens mon regard qui décampe
& l'iris balancer tchao
au collège, tenter l'ao-
riste c'était d'une autre trempe ;
voguer aussi sur la Gartempe
en ciré et veston mao !
aurai-je fait le tour du monde
par Bali Rio et Goa
dans le sable autant que par l'onde,
l'œil arrimé sur le boa
comme me fixe cette fronde
dieu lare, cigale ou loa ?
05:55 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 07 octobre 2017
d'une brassée de sept sonnets
13.10.2017.
versifier ça va nicodème
à aligner mots façon cairns
vieux réac à la stéphan'bern
ce matin voici le septième
pondre poulgom ton stratagème
même en variant le rhyme pattern
ça dépote Welt von gestern
faudra te farcir l'anathème
et après : le moral en berne ?
au fond du canal de Riquet ?
tiens, fous-toi de moi, foutriquet,
car ce n'est pas la Crête ou Lerne
ni Stymphale encore moins Augias
où tu posas tes pataugas
06:30 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 01 octobre 2017
“un nom pour sonnets basanés”
01.10.2016.
soleil pluie simultanés
on dit le diable bat sa femme
entends-tu du cerf le brame
éteint par des succédanés
d'amour à ternir je clame
un nom pour sonnets basanés
imprimés gris étonnés
comme quelque intrus qui te spamme
c'est octobre soleil & pluie
simultanés pas tel le zèbre
la chaleur serait enfuie
dans la tiédeur de l'algèbre
il fallait dire qu'on s'ennuie
ultime phrase célèbre
07:15 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 14 septembre 2017
planqué ton magot
17.09.2016.
où as-tu planqué ton magot
& bien maquillé le macaque
tapi le tapir à chabraque
au fond du marigot
désigner la reine margot
d'un index qui rend patraque
sur la toile de braque
& le zoo de l'escargot
à peine la blancheur du cygne
ton annulaire la désigne
à la barbe du plumitif
pour crier c'est de la triche
en chantonnant festif
la montagne du lagotriche
07:39 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 12 août 2017
au nez de fémur
il se noie dans le clair obscur
danse qui déjà le retienne
dans cette douleur faite sienne
à pétrir la boue dans le dur
personnage au nez de fémur
& au déhanché souple d'hyène
il décampe (à cela ne tienne
le fourbi de son cœur impur)
sur ses positions ennuyeuses
personnage à l'écorce d'yeuse
tout se détache & tout se tait
dans son temps parti en cavale
(si même son ombre ratait
le jeu trouble du rouet d'Omphale)
06:54 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 06 août 2017
Poème contre les ordonnances Macron
Garder vos remarques caustiques
À l'orée des cocoricos
Est-ce à Murielle Pénicaud
Reprendre les tchacs de moustiques ?
Pas de vie dans l'ombre où le quo
Tidien connaît quelque réplique
À seule fin que l'on s'explique
Sur l'in fine, le statu quo.
Voyez-le, comme on fait relâche
Et comme toujours on rabâche
En octosyllabes pour rien.
Pourrir sur pied dans sa faconde,
S'inventer le dernier terrien
Pour un tiers de nanoseconde...
06:56 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 09 juillet 2017
et quoi d'autre dans les bamboches...
9 juillet 2015
et quoi d'autre dans les bamboches
qu'une nuit d'insomnie moustique
et le regard de cent folcoches
sur le bavard venu mutique
à tel point que mouches aux coches
on trimbalait nos squelettiques
destinées de foutus fantoches
à telle enseigne albums zutiques
la débroussailleuse n'astique
rien de ce qu'un jour tu mastiques
ou mastiquas et qu'elle fauche
la revoici dans ton cantique
la revoilà grise et antique
mort à l'octosyllabe gauche
15:00 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 07 juin 2017
ton film préféré...
14:30 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 18 mai 2017
Sonnet du 18.V.2017.
Après qu'on voit les magnolias
Prendre la tangente du vent
Face à soi, le bureau crevant
De tintamarres véolia,
Ou, face à ce qui nous spolia
De notre ardeur, oh, si souvent,
Au lupanar comme au couvent —
Jacques, Pierre (ou bien Paul ?) y a
Donné un coup de pousse-feuilles,
Cependant que, si les pneus crissent
Perçant d'une épingle à nourrice
Le tympan, muet tu t'endeuilles
De quelque souvenir de plage
Dont la souffrance te soulage.
09:53 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 21 mars 2017
sur mon quatre couleurs...
21.03.2016.
sur mon quatre couleurs
ça y est le rose a rendu l'âme
il a jeté sa dernière flamme
dans une marge de copie
il ne reste donc que le vert
pâle ou lumineux c'est selon
l'éclairage du salon
ou du bureau Propos râleurs
je lance — “c'est de la roupie
de sansonnet ! ” L'hiver
s'est achevé, et ni bleu r
are ni violet ni rose n'ont
survécu Tout va de travers
& du quatre couleurs ne reste que le nom
07:04 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 17 février 2017
Réussange 5
Voyez-moi donc ce beau ratite
Plus gigantesque qu'un harfang.
Promenons-nous au zoo d'Ang-
Oulême. Amis, il le mérite !
Préférez-vous le zoo d'Ang-
Ers ? (Oui, cette rime est fortuite
Et à nul jeu creux circonscrite.)
On n'y trouve pas de siamang.
À pianoter, mes phalanges
En tous sens les lettres mélangent.
Est-ce du clavier le prurit
Ou, dans ce zoo, l'aconit
Et le chant libre des mésanges
Bouleversant le tapuscrit ?
11:41 Publié dans Réussanges | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 11 février 2017
qui est Kafka
11.02.2016, Hagetmau, 8 h 45
le savez-vous qui est Kafka
engoncés dans des cotonnades
à lire tant de couillonnades
dans des surplis en taffetas
un hiver doux pour les chapkas
qu'elles se reposent salades
salamalecs mêmes œillades
vers braillés comme des hakas
Kafka je te suis quand tu pars
ce sont d'autres transformations
dans l'orage des nébuleuses
par la course des avatars
pour qu'enfin nous nourrissions
sans fard ni phrases fabuleuses
11:33 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 10 février 2017
Réussange 4
L’Ange
Fuit,
Luit,
Mange-
-Nuit,
Change,
Quand j’
Ouïs
Son
Rite,
Vite
En
Rang,
Cite.
11:35 Publié dans Réussanges | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 08 février 2017
Sonnet en émoticônes IX
15:36 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 février 2017
Autre sonnet avec animaux
16:31 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 06 février 2017
Sonnet avec animaux (et coquille)
16:03 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 03 février 2017
Réussange 3
C'était à Orange
Au cœur de la nuit.
Mon âme s'enfuit
Au souvenir cuit
De cette mésange.
Était-ce sans bruit
— Au cœur de la nuit —
Un hibou fortuit ?
Sans esprit de suite,
C'est un boomerang
Ce poème dang
-Ereux. Prends ta cuite
Au vil kaoliang,
Ta mémoire en sang.
11:49 Publié dans Réussanges | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 27 janvier 2017
Réussange 2
Faiseuse d'anges,
On te rompit
Pas par dépit
À des louanges
Trompeuses. Suit
Une vidange
De produit.
Même à Hayange
Dis, on hésite.
Décampe vite
Le blanc harfang.
Vol de papang
Dans la guérite
En latérite.
11:46 Publié dans Réussanges | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 24 janvier 2017
Pincé par le froid...
Pincé par le froid de l’hernie
Sous sa casquette dégarnie,
L’homme à l’œillade racornie
Qui paradait dans Gavarnie
Prend le temps de s’en griller une.
Serait-ce aboyer à la lune ?
Après les oyats, la callune ?
Après Gavarnie, Pampelune ?
Levant les yeux, pas parano,
Au ciel pour y prendre l’anneau
Qu’il préfère de Saturne, au-
Cun risque qu’ici le détrône
Ce souffle noir façon Murnau
Ou d’exorde à la fin du prône.
Il y a seize jours déjà, au détour d'un billet traductologique dans lequel je saluais Lionel-Édouard Martin et m'interrogeais sur les traductions de poèmes écrits en français par Rilke 3 et non sur les traductions françaises des poèmes allemands du même —, j'avais découvert que Papageien-Park était un sonnet au schéma singulier aaaa/bbbb/cc'cc'cc' et promettais de composer un sonnet-perroquet.
En voici donc un, au bout de seize jours.
12:30 Publié dans Sonnets perroquets | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 20 janvier 2017
Réussange 1
Quel est cet instant étrange
Où le temps se suspendit
Comme tourne le bandit
Manchot pour que l'on engrange
Du pognon ou du crédit ?
Dites que ça vous démange
La couenne ou bien le Madrange
Qu'un jour on vous descendit.
— Ce moment de réussite
Où rien du tout n'hésite
Avant de se mettre en rang
Dans la cohorte infernale
À la pointe du big-bang
Et d'un futur qui s'étoile.
*Le réussange est nouvelle forme de sonnet, dont je n'ai pas le temps d'expliquer le principe d'écriture (j'ai cours).
12:52 Publié dans Réussanges | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 19 décembre 2016
au bec du masque songye
12.12.2015.
sans parler de débandade
au général inquiet
voir qui dormait et qui est
réveillé par la saudade
au bec du masque songye
suspendre la rebuffade
la douleur n'est pas en rade
ni sommeil pour la pitié
après lire Atatao
âpre poème pastiche
retrouver son territoire
front bombé du calao
pleurer pour exécutoire
& rien soulage hémistiche
22:28 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 18 décembre 2016
Musique d'endives
27.11.2013.
aujourd'hui pas de lessive ·
je joue aux congas
avec deux endives ·
vous voyez les gars
c'est pas compliqué ·
c'est pas des salades
brumes maussades ·
une tronche de vieux ticket
hachuré par la moissonneuse ·
mine poisseuse
je tape sur des bongos ·
avec la pince à linge
peau tendue les méninges ·
un bruit de vieux frigo
18:21 Publié dans Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 27 novembre 2016
à mon tiers café...
Après un mois d'abstinence, à peu près, j'ai de nouveau écrit, ce matin, un sonnet alternant heptasyllabes et octosyllabes, sans doute sous l'influence de ma lecture du Sexe des rimes et de ma découverte des « vers baïfins » (“un nouveau vers de 15 syllabes bien comptées, césuré clairement (7/8)”, Chevrier, p. 64).
Ce sonnet est logiquement dédié à Valérie Scigala.
à mon tiers café je n'eus qu'à
prendre presto la tangente
imposer la rime indigente
piquante tel le yucca
c'est au jour de la saint Lucas
que le poème déjante
une diction décourageante
sous les volées des Stuka
comme coincé dans ta guimbarde
c'est le temps de s'envoyer
la lettre au travers du trimard
refuge chez Gallimard
la douce lueur du foyer
pendant que l'avion te bombarde
10:18 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 21 octobre 2016
allongés dans le lierre doux...
Hagetmau, 21.10.2015.
allongés dans le lierre doux
dont je nous ai fait une couche
à boire de ce bourret roux
servi au flingue et à la louche
nos mains repassent sur le houx
puis s'abreuvent à cette bouche
la peau reprise par la toux
sous le vergne du pré de l'Ouche
était-ce un rêve mon regard
happé à plaquer ton rencard
artifice de la démence
des cadences pour le pavois
& ce moment en rien grivois
barbouiller l'ombre m'ensemence
07:11 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 19 octobre 2016
Sonnet en émoticônes, VI
09:00 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 18 octobre 2016
Sonnet en émoticônes, V
05:46 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 15 octobre 2016
Coings écrasés. — Un sonnet retrouvé.
tous ces coings écrasés
c'est pas de la gnognote
ça fait de la compote
en plein sur la chaussée
par le clavier glacé
j'écoute un vieux Blue Note
on me dira mon pote
au futur au passé
ma mémoire est un torque
& j'ai l'œil furibard
d'une ligne épurée :
le combat contre l'orque
dans la rue en slibard
glissant dans la purée
Écrit le 15 octobre 2015, jamais publié ici, ce sonnet ne figure pas dans le recueil qu'on peut toujours, cinq semaines après sa sortie, acheter ici.
09:02 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 22 septembre 2016
secousses de buée
22.09.2015.
poème écrit dans les secousses
d'un bus accordéon lancé
à vive allure sans penser
au chemin qu'après tu rebrousses
nous n'irons pas à la rescousse
des paradoxes insensés
des cygnes comme dans Manset
la lune est verte pamplemousse
je monte aussi dans ce tramway
les lunettes bleues de buée
& l'inquiétude en bandoulière
buvez du Marbuzet messieurs
incarcérés dans vos meulières
& privés de la vue des cieux
21:43 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 16 septembre 2016
foirade baleinière
16.09.2015, il y a un an pile
ton vers tu l'as foiré échoué et tu rates
même la prose fade et terne de ta vie
à ne discerner dans cette philosophie
les aurochs les galops les ocres disparates
aux peaux anéanties aux visages pirates
burinés par le sel dont la langue asservie
ne peut plus distinguer si elle est assouvie
de ces tord-boyaux ou de ces sombres picrates
toi qui sentais le suif la semence et le crin
d'océan tu te noies dans un alexandrin
ou même dans quatorze — après tout quelle aubaine
de moduler sur ta senza (son doux métal
plus précieux qu'un coffre d'or en bois de santal)
les soupirs du dugong les pleurs de la baleine
12:22 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (8)
mardi, 13 septembre 2016
aux enfers ton rire
13 septembre 2015
tire la chevillette
& le monde s'écroule
une foulque macroule
avance à La Villette
toute pierre qui roule
échoit en mitraillette
à nouer l'aiguillette
d'un homme dans la foule
n'était-ce qu'une éclipse
ou bien l'apocalypse
descendons aux enfers
ton rire caracole
j'ai la tête à l'envers
de tout ce protocole
16:13 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 12 septembre 2016
patchwork crapauds
12.09.2015.
de batraciens un vrai patchwork
défilant tristes sur la trace
de la baston et du pancrace
le spectateur flippe sa race
la spectatrice a hurlé beurk
qui veut étreindre trop embrasse
& quelle audace Douglas Sirk
creuser la fossette de Kirk
un vieux poème qui gargouille
& marche en crabe pour que dalle
la pâmoison d'une grenouille
le tour de France par Lassalle
un chien bade bien une andouille
le lyrisme se fait la malle
07:30 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 11 septembre 2016
enfermés dans la poivrière
11.09.2015 (décidément, plein de sonnets
oubliés dans les limbes de Facebook)
bus 2 en direction des Douets
à l'heure ô combien meurtrière
des carcans des chaînes des fouets
illusoire méthode Coué
enfermés dans la poivrière
où un génie brûle nos souhaits
à peine un regard vers l'arrière
la mémoire mort fourmilière
dans l'accordéon désarti-
culé direction le parti
pris de souvenirs insensibles
les visages ne sont des cibles
qu'avec le temps un bus feignant
d'aller direction Gradignan
12:20 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 10 septembre 2016
sur \ sous //
10 septembre 2015
la pluie qui tombe sur le square
emporte les papiers gras de
McDo comme pour la parade
— sur la branche un refrain à boire
la pluie qui tombe tombe noire
et veloutée sur cette estrade
qu'un vieux sac KFC bien crade
amoche à peine — quelle histoire
sous la pluie comme un édifice
ou une bête rassurante
au grondement brun et muet
le saule étend ses artifices
en branches qu'ici même on chante —
sous la pluie un vers embué
09:37 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 09 septembre 2016
\\\\ \\\
9 septembre 2015,
encore un sonnet retrouvé
tu te caches sous un pseudo
pour pondre un bout de parabase
la neige te coule du nase
n'imite plus jo le clodo
tu prends le wifi du macdo
pour ne pas crever d'épectase
dans le sommeil où se transvase
une gavotte glissando
de ta passion aux interstices
suppurent des contre-cotices
dont s'enorgueillit ton radeau
la vie ce n'est pas une phrase
et vautré sur le baradeau
tu sens comme un œuf qui t'écrase
15:04 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 07 septembre 2016
La boule à zéro
7 septembre 2015
il avait la boule à zéro
sa froideur foutait les miquettes
on peut empiler dix liquettes
rien ne vaut un bon braséro
sa coquille caliméro
& chèvres qu'il nommait “biquettes”
ça décolle les étiquettes
même cousues au boléro
son regard à l'eau de javel
glaçait les sangs du plus torride
ses joues n'avaient pas une ride
autant se murger au tavel
ou au tursan si la mémoire
vous empoigne comme à la foire
18:03 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 06 septembre 2016
Prendre gorge langue
6 septembre 2015
oui c'est pour demain l'embargo
à gambader dans un champ d'orge
ah je vous ferai rendre gorge
chanter à la proue du cargo
se noyer à Boucau au Porge
sur fond d'un sehr langsam largo
il neige on se croit dans Fargo
mais c'est un poème de Norge
vous êtes la belle sirène
en bois dont parfois on carène
à la lame d'autres tonneaux
c'est pour demain la sécheresse
le mât avec ses jambonneaux
fades dont naîtra ma détresse
05:46 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 28 août 2016
Hors de sa gangue
vas-y repique la saucisse
à la fourchette gaougnan
ne t'a-t-on pas appris feignant
à accommoder l'écrevisse
qu'on repasse par Aubagnan
avant de pointer à Aurice
ce n'est pas de te rendre service
adichats Sévigné Grignan
que je te ponds hors de sa gangue
un vilain sonnet matchehangue
& Castelner tu crois pentu
la poétique qui s'embègue
à force de parler pointu
je tu il — oui : on → arroumègue !
21:41 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 08 juillet 2016
charrette à bras
ça semble un enfant au cerceau
& ce serait un charretier
pas rue du château des rentiers
où dort le mort dans son berceau
d'un épais trait d'encre de chine
tel pour le croquet les arceaux
dépenaille tous les pinceaux
le diable veille à sa machine
ton regard hautain pas altier
s'abstient d'embrasser les chantiers
pour y dénicher la bobine
d'un trait d'encre de chine épais
tel que sous la télécabine
on prend le forfait au rabais
08:59 Publié dans BoozArtz, Ecrit(o)ures, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 03 juillet 2016
CN4—790-1
Un chevreuil broute, à découvert, en plein milieu.
Je cherche, en regardant, à savoir ce qu'il broute —
Mon regard et mon odorat sont en déroute.
Malgré l'insomnie, j'aurais dû rester au pieu.
Comme une berline stoppée par son essieu,
Ou comme la City frôlant la banqueroute,
Comme l'alopécien lorgnant sur la moumoute,
Insomniaque on ne peut s'en remettre à Dieu.
Pourtant, il a fallu que, sagace, mon œil
Aperçoive, broutant attentif, un chevreuil,
Non dans la forêt mais sur la page fugace
Où, selon le léger crémeux du papier bible,
L'incroyant s'en remet au hasard insensible
En niant toujours Dieu, dont son esprit s'agace.
18:08 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 02 juillet 2016
la paupière, parole
In memoriam Yves Bonnefoy
chaque fois que la pierre
a heurté notre regard
blessé notre paupière
pour nourrir la parole fière
chaque fois que le fard
a changé notre lumière
pour un poème bâtard
un bégaiement hagard
la pierre maquillée
dans l'ombre déshabillée
de la montagne en juin
juillet épousant le seuil
a gravé au fond de l'œil
la parole sans fin
06:36 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 21 juin 2016
... on voit que ça barde .......
c'est parti pour la ribouldingue
& le safari des connards
je débrancherai mon sonar
tout cela me sort par le fingue
le poème qui se déglingue
crache à ta face salonnard
(s'il le pouvait, ah quel panard)
et te massacre la meringue
aujourd'hui on voit que ça barde
d'une métrique furibarde
ma tchatche bam comme au bowling
& dans la lumière blafarde
d'un été en aquaplaning
livre un combat d'arrière-garde
05:15 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 20 juin 2016
....... pour les durs à cuire ...
Laisse ton monde pour celui
de la neige et de la tempête
de la fièvre ou bien de la fête
sans doute l'espoir s'est enfui
Dans les nausées de la défaite
peut-être qu'une flamme a lui
Dans le labyrinthe de buis
déjà l'ancien festin s'apprête
Poème pour les durs à cuire
tandis qu'intérieur agonise
Un tango tout en entrechats
Ce n'est pas la brosse à reluire
ni votre dernière dialyse
Qu'on essuiera sous les crachats
14:28 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 17 juin 2016
Quelle féerie d'erreurs
(14 juin, entre Coppée et Christ-Roi)
Quelle féerie d'erreurs
Le temps qui ment à sa monture
le vent démêlant l'encolure
Le spectre l'amour les labeurs
& les labours l'agriculture
Les fous qui sèment la terreur
J'aimais ton souffle vendangeur
Toi qui n'es pas ma créature
Dans le tramway auriez-vous l'heure
Votre corsage comme un leurre
Et la sonnerie du départ
Ma voix n'a rien qui me rassure
Sosie qui vous sert de rempart
En bafouillant fait des ratures
18:25 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 14 juin 2016
Surveillance de salle 70
J'étais dès 7 h du mat
devant le parvis de la fac
avant d'installer 8 rangées
de tables (salle d'examen)
Je n'y ai pas sali mes mains
vaches ne sont pas enragées
faut qu'ça s'fasse, d'ac ou pas d'ac
au rattrapage échec et mat
aux feuilles bleues et 8 par 8
à faire entrer toutes les 10
minutes les candidats
Je préférerais dans les draps
bien sûr la tendresse des lys
& tête à tête le coït
07:21 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 12 juin 2016
Sonnet vaguement gastronomique
Ah, que c'est bon, l'oignon grelot !
— Et délicieux l'ail en chemise !
Voyez-vous, c'est partie remise
À devoir tirer le gros lot :
Voulez-vous qu'on économise
Sur ce qui me remet à flot ?
Franchement, ce serait ballot,
Et ma bouche y est insoumise.
De tout l'oignon est l'origine
Dans la quiche ou dans la tagine,
À en savourer son fricot.
L'ail, jaune, rose ou rocambole,
M'enhardit sous le calicot
Pour un poème en parabole.
11:03 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 10 juin 2016
“Des ombres sur les lam...”
Des ombres sur les lam-
Padaires, sur les orbes,
Dans un manque d'allant
Pour cultiver l'euphorbe
Et dire à ce chaland
Qui jouerait du théorbe
Que mon rêve s'élan-
Ce vers ce qui l'absorbe.
Ô, n'était-ce ce rê-
Ve illuminé de nuit,
De terreur qui s'enfuit
Face à ce qu'écrirait
Pour vaincre mon courage
Ton œil dans son ombrage.
09:22 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 11 mai 2016
CN4—707
Il m'est venu une satiété de lire
Et même d'arpenter l'encre des grands voiliers,
Sur le pavé des rues, sous les mornes piliers
Où l'on graffite à tout crin l'ombre d'un navire.
Il m'est venu un épuisement à réduire
Au bouillon de la nuit le blanc du batelier
Scindant sa silhouette au creux d'un bouclier,
Et à entretenir la Madone hétaïre.
Pourtant, l'obscurité offre ces beaux volumes
À mes doigts tâtonnants d'aveugle dans les brumes.
Un temps pour tout ! Miserere ! Quel faux combat !
Je marche sous la lune, et son œil acéré
Me salue dans ma course. Un saule qu'on abat,
Et assez m'est venu d'encre. Miserere !
17:31 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 10 mai 2016
CN4—701(3)
Personne dans les rues, en ce jour de Noël.
Il est loin, le chaos de nos voix magnanimes
Du temps où nous pensions, pour accéder aux cimes,
Façonner les quatre visages d'Azraël.
Désormais, le futur n'est qu'un vague écho él-
Evé du gouffre profond où d'autres pantomimes
Se jouent, pour des salauds qui versent vingt centimes.
Et même le hugolien crie “Allez l'O.L. !”
À peine ai-je entendu la flûte des rois mages
Et je pars, pèlerin, aveuglé d'enfumages,
Encensant le vieux temps des vieilles euphories.
L'adolescence est morte... Oh, ce n'est pas nouveau,
Et quoique mon huile admette quelques scories,
Je vais m'affaler entre un mulet et un veau.
13:00 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 09 mai 2016
CN4—666
Nous ne sortirons pas, comme hier, dans la nuit.
Le lilas a repris sa couleur de lavande
Et ton regard sur moi ramène son amande
Et ta langue sa fraise. Est-ce d'un autre bruit,
D'une autre solitude aux appétits de fruit,
Que notre âme se repaît de ce qu'elle scande,
Petit budget, peut-être, ou bien liberté grande ?
Dans la nuit, ton regard amandier me poursuit.
J'ai aperçu hier le renard en maraude
Attentif au moindre souffle qui le taraude
Et malgré ça débusqué par ta fantaisie.
Le vert de la forêt comme seul héritage
Et aux lèvres les notes de Chambres d'Asie,
En rêve j'entrevois notre obscur équipage.
09:23 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 08 mai 2016
CN 4—701 (2)
Jour de fête, me dis-je à moi-même, tout bas.
Le temps a passé vite, en fanfare et en flèche,
Sans nul besoin de foulard ni de chèche.
On sent dans sa mémoire l'odeur des repas.
Nous avons pris date à des festins d'abadèche,
Entièrement nus sous nos djellabas,
Sans désespoir ligoteur au fond du cabas
Ni d'huissier litigieux pour nous foutre la dèche.
Est-ce étonnant, alors, cet armistice russe
Et ta gaudriole, infernal gugusse !
Est-ce gai ! Est-on fier de pousser des tacots
Pour finir raplapla, maboul ou bien cinoque !
Nous prenons date pour des festins de tacaud :
Vivement qu'on soit déglingué ou vioque !
19:04 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 07 mai 2016
« Je songeais peu à la Nature...»
D'après un sonnet des Regrets,
Je songeais peu à la Nature
À la brasserie L’Univers,
En sirotant face aux couverts
D’argent et sous l’architecture
Du vent tourangeau (sa peinture
Si souvent a nourri mes vers)
Quelque bière aux houblons divers,
Improvisant à l’aventure.
Soudain il me vint un regret.
L’avouer n’est pas un secret.
Ai-je maté les secrétaires
Pour la libido me friser
Et toujours à moi déguiser
Le vert m’inspire en commentaires ?
11:54 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 01 mai 2016
9 x 12
les effilochures du store
& les pépiements des moineaux
est-ce enfin l'hiver qu'évapore
un peu le bleu des fourneaux
le froid sur le ciment redore
autant le gris des anneaux
nos yeux sont délavés au chlore
ils sont loin les vols d'étourneaux
le muguet sonne le glas
des anoraks et le lilas
va bientôt casser la baraque
est-ce ce regard que tu as
par lequel aussi tu tuas
l'automne éternel patraque
21:22 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 28 avril 2016
Ton empire de cocagne
Sonnet grand-lièvre 5, 27 avril
Ton empire de cocagne
Dis ce n'est pas la prison
Ni la prison ni le bagne
ne protègent du poison Ga
ré ici en double file
Tendre j'attends les raisons
T'étais-tu fait de la bile
Pour qu'un jour nous écrasons Les
Premiers feux sous la mitraille
Le désarroi nous travaille
Et notre passé s'esbigne
C'est le supplice du pal Veux
-tu vieux que là on s'indigne
en mirlitons de Cingal
13:48 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 26 avril 2016
Poème à caresse
Sonnet grand-lièvre 4
Dans ce couloir de fortune
Où le conquérant s'apprête
Tu monterais à la crête
Pour y piquer de la tune Car
Passé sous le drapeau prune
Tu t'étouffes sur l'arête
D'un magicien un peu bête
Merlu mérou poisson-lune A
langui sous les projecteurs
tu calculais les vecteurs
accablé par le cambouis
de ton vélo dans le beurre Est-ce
trop lourd ce Vélociti
qui plafonne à trente à l'heure
06:28 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 23 avril 2016
VCV (Sonnet-grand-lièvre III)
sur les stèles de la nuit
j'ai posé mes cathédrales
dis attendais-tu le graal
la biche qui s'est enfuie Vois
le foin qui dort dans la balle
& la pluie qui tombe en suie
pour te ramener à l'huis
te faire oublier le bal Comme
un soldat dans son rempart
mordrait le soir conquérant
& le soleil en carnage Vers
les six heures tintamarre
d'ennemis la déferlante
(les vers sont des lions en cage)
21:44 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 21 avril 2016
Ta/Fou
Y aurait-il un remords
dans ta tête de volcan
oui je sais tout fout le camp
lorsque s'acharne le sort Ta
tunique en astrakhan
chaude un peu pour ce dehors
te ferraille comme un mors
peut-être mais jusqu'à quand
Cette vie d'héliogabale
de course folle en cavale
n'a pas une once de sel Fou
rré dans ce guêpier
tu redemandes le miel
qui collera ton papier
18:41 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
Sonnet fatrasie (Qu'est-ce que ça veut dire 1)
Le silence des agneaux
dans l'alcool et dans le sang
la liqueur qui se répand
sur la dalle du tombeau
Cette ruelle est funèbre
à donner des soubresauts
chaufferais-tu tes vertèbres
à la pointe du lasso
Rien n'est pire rien n'est mieux
que la cendre que consume
la paille dessus l'enclume
avec Benjamin Crémieux
Et l'océan se retire
enfin qu'est-ce que ça veut dire
15:02 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 20 avril 2016
Un sonnet. Les palombes —
Je n'en ai plus écrit
Depuis des plombes --
Un sonnet. Les palombes
Avec ce parti pris
Trillent de Tours à Paris.
Dans le piège tu tombes,
Vallons et combes :
La neige fond, le temps s'enfuit.
Déjà tu te sens libre
De ce nouveau déséquilibre.
Ton squelette rétamé
Prend son envol fragile ;
Le poème que tu as entamé
Rend la larme facile.
18:44 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 mars 2016
la plomberie du tintamarre
18:08 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 15 mars 2016
Sonnet écrit dans le bus 2.
Sonnet écrit dans le bus 2.
C'est le premier vers du poème
Dont voici déjà le troisième.
Vraiment je fais ce que je veux.
On passe devant Vaucanson.
Je n'aime pas le café crème
Ni le canard faisant carême
Ni la ferraille canasson.
Ce matin je me suis pelé
Le jonc pas exclusivement.
Voilà l'arrêt Aérogare !
Ce sonnet ne ressemble à rien ?
Le bus dans le petit matin
Est le descendant des gabares !
08:31 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 14 mars 2016
Sonnet en PI — pour le jour de PI
12:11 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 10 mars 2016
La bise passe...
La brise passe sous les mots
Comme le temps d'une évidence
Allez vous entrez dans la danse
Il danse le joli chameau
Finies la vie et ses carences
Cette pâte avec ses grumeaux
Ce sortilège du tombeau
La folie de remplir sa panse
Étiez-vous sous les giboulées
Ce mercredi de vent glacial ?
Perdre le nord et les raclées
Pour un sphinx au nez de gavial
C'est trouver des chaleurs sarclées
Par le froid septentrional
22:06 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 09 mars 2016
Une nouvelle forme de sonnet ?
Après les sonnets en émoticônes, à peine explorés (le dernier en date est à lire/voir/déchiffrer ici), je me lance dans les sonnets vidéo.
Bien entendu, les images sont pourries ; le montage est pourri ; je veux simplement espérer que les vers ne sont pas trop pourris, et surtout que cette façon d'écrire (directement avec le logiciel de montage — pas de texte préétabli, aucun mot particulièrement à l'esprit au moment où je filme) permet de déstructurer le sonnet d'une manière (un peu) neuve.
Ainsi, dans celui composé ce jour (Sonnet de Loire 9 mars 2016), deux vers appartenant théoriquement à des strophes différentes se trouvent réunis dans un même plan. La syntaxe joue aussi de cela. Dans celui-ci, je me suis aussi amusé avec l'alignement des légendes.
De même, j'ai rapetissé les légendes. Dans le premier (du tramway vide filmer), les vers étaient hétérométriques ; dans celui d'aujourd'hui, j'ai travaillé sur des pentasyllabes.
(Par ailleurs, c'est la saison des sonnets : j'en ai composé un ce midi, devant le collège Ronsard, avec le dictaphone du smartphone. On peut le retrouver sur Facebook, pour ceux qui sont “sur” Facebook.)
17:32 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 08 mars 2016
Sonnet en émoticônes, IV — avec une anacoluthe
09:16 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
Sans parlote
pour dégoiser en volapük
& pour causer en largonji
de la langue extraire le suc
au cimetière comme on gît
peut-être un jour à La Mongie
faire la sieste un petit cluc
(sur des skis je crois que Ponge y
s'exprimerait sur le grand-duc)
en haut des pistes le zéphyr
glacial nous parle son sabir
faut-il un aggiornamento
pour le silence de Ménine
sa fièvre guérie par quinine
& traduite en espéranto
.
06:40 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 04 mars 2016
Rugissements
le triomphe des trublions
qui se regardant dans la glace
exigeaient que nous fissions place
nette) Rugissements de lions
au fond de profondes crevasses
Toi, ça te fout des ganglions
— Voudrais-tu que nous sanglions
ta monture quand tu rêvasses ?
Le cheval va l'amble et fait peau
neuve sur notre itinéraire
le voilà qui reprend l'araire
Dans sa mémoire ce dépôt
seul encourageait notre fuite
(déjà vous connaissez la suite :
08:16 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 03 mars 2016
... venaient naufrager
3 mars 2015
l'espadrille rayée
coincée sous la cuisse
annonciatrice de crampes
rayures du canapé
une torpeur de chrysalide
moisi piqueté de la lampe
et sa perdrix pâle flanche
à la porte de nos supplices
poètes morts avant quarante
ans symbolistes portugais
sur l'écran qu'un pouce biffe
un jour factice en microfibre
où des débris de tercets
venaient naufrager
.
11:26 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 24 février 2016
pays perdu oui
Hagetmau, 14.02.2016.
oui est un pays plaisant
au soleil de ce dimanche
le ciel découpé sous la branche
c'est la parade des ans
oui est un pays perdu
trouant votre coudée franche
le froid est là la neige est blanche
à nier ce qu'on a mordu
oui finit en oraison
c'est un pays sans saison
on ne sait pas ce qui le ronge
& dans vos cœurs mal embouchés
oui est fait de mots couchés
pour les poisons des oronges
22:12 Publié dans Gertrude oder Wilhelm, Hors Touraine, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 23 février 2016
—la noce en cueillant—
15.02.2016.
tu égrenais au seuil des nuits
des coups de pinceaux innocents
qui détruisaient fureurs et bruits
martèlements adolescents
tu as pu faire la noce en
cueillant dans l'ombre fleurs et fruits
exacerbant la haine au sang
& épatant quelques instruits
dont tu avais volé l'angoisse
à présent l'ombre que tu froisses
a des allures de tapin
dis ces dégoulinures noires
les lâches-tu pour d'autres foires
ou trouver le fruit sans pépin
10:10 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 22 février 2016
la fauvette @ la sauvette
15.02.2016.
elle se pose, la fauvette
sans que nul ne l'en ait priée,
sur l'arbre comme à la criée
un rai de soleil sur l'étal
elle regagne à la sauvette
un nid invisible, étrillée
par cette écriture embrouillée
& l'approche d'un caracal
n'est-ce plutôt une civette
qui s'approche pour que même à
l'affût d'un monde équatorial
ce bougre d'âne de Cingal
citant "la mouette c'est Emma"
nomme cette fauvette Yvette
07:07 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 16 février 2016
“ragoût de potamochère”
mes amis faisaient bonne chère
un donna son dernier cauri
pour de la chair de pécari
un ragoût de potamochère
qui sait de quoi ils bambochèrent
était-ce quelque fol pari
pour assaisonner de gari
nos estomacs mis en jachère
ainsi je festoyais avec
mes amis et pan sur le bec
du bec-en-sabot de l'outarde
pour se gaver de chair poivrée
je narre cette agape vraie
rêve piqué à la moutarde
22:05 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 08 février 2016
... du grain à mudre
passez par la calamistoufle
ô hérauts du matin de brou
on vous réchauffe peu ou prou
qui du bonnet qui de la moufle
à retomber dans votre trou
reprenez doucement le souffle
& engoncés dans votre doufle
passez par le chavirécrou
vous abhorrez la frangisudre
& le si élégant tonkin
à vous plumer le maroquin
ça va donner du grain à mudre
aux fanas d'homéotéleutes
& aux salopiots herméneutes
15:36 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 28 janvier 2016
“tenir le flambeau”
23.12.2015.
cours après la vieille étreinte
un pied sur l'escabeau
neurones au tombeau
sans faux souffle ni vraie crainte
cours les pas dans ton empreinte
à jouer pour de beau
de bon tenir le flambeau
que le futur t'éreinte
ce n'est pas assez courir
c'en est trop d'une syllabe
l'albatros s'enfuira
& se noircira en labbe
cours après il t'en cuira
ce n'est pas trop mourir
21:43 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 18 janvier 2016
De neige urbaine
) ça commence à tenir
sur les voitures froides
métaphores des ouates
& ancien souvenir
va donc voir chez Jawad
s'il vente ou s'il neigeote
arrête ta parlote
cornemuse et bagad
magnolias et menhir
ça commence à tenir
& ça prend la tangente
autos sur les Tanneurs
glissent (va voir s'il vente
aux joues des dépanneurs
09:15 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 16 janvier 2016
“ton temps de brume sur l'estran”
ton temps de brume sur l'estran
à l'aval des barricades
la fuite de nous par saccades
un vieux programme en systran
ce ne sont plus que cagades
à n'en plus finir impétrant
un passé veuf je comprends
que ton rimmel coule en cascades
nos aventures sont finies
cauchemar de décennies
maintenant tu règles l'ardoise
Tombouctou ventre de mort
& le nautonier qui dégoise
rame au cul putain de sort
15:38 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 09 janvier 2016
[ sur le trottoir mouillé ]
passe sur le trottoir mouillé
la bombasse du samedi
& dans mon crâne ce taudis
pousse en douceur un clou rouillé
la statuette mumuye
pour narguer ce salmigondis
offre ses angles arrondis
de quels mots suis-je barbouillé
le mouvement souple et gracieux
de ses oreilles&cheveux
libère en écho à la lampe
la senteur âpre du regard
comme le pavé que détrempe
en vain mon matage ringard
.
07:03 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 02 janvier 2016
::: ni raison ni rime ::::
vous n'avez rime ni raison
propos montés en fatrasie
en neige comme en poésie
vous n'avez rime ni raison
le goulot n'est pas la trémie
vous en compterez le poison
grain qui grouille & tombe à foison
de l'appétit à l'anémie
le goulot n'est pas la trémie
voici donc la lobotomie
entre la raison et la rime
de l'assassinat à son crime
la frime au point de la cuisson
n'est pas le trot du hérisson
14:10 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 01 janvier 2016
“tu mettrais le monde”
tu mettrais le monde sous braise
& l'univers tu le mettrais
dans la ruelle des attraits
à se figer en catachrèse
tu caches ce que tu voudrais
trahir par nulle autre foutaise
ce qu'on sait faut-il qu'on le taise
garde-moi de la cendre au frais
déjà le feu trace d'un geste
l'amertume fixée au zeste
et au zénith il semblerait
tu plongerais dans le nadir
un monde de foudre et de craie
& sous la trompe du tapir
une année bis vient ramener sa fraise
22:13 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 31 décembre 2015
“cerf de gravure rupestre”
pas aux arènes du Soubestre
où je ne fus que deux fois
l'âme haut sur le pavois
ni où l'azur se défenestre
en ce jour de Saint Sylvestre
l'esprit tordu et aux abois
je ne crois que ce que je vois
cerf de gravure rupestre
est-ce pour la course en sac
dans les arènes d'Arzacq
tirer le diable par la corne
de souvenirs porter le deuil
où l'azur atteint la borne
où se défenestre l'œil
22:01 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 27 décembre 2015
"dans le soleil à qui mieux mieux"
24.12.2015
en haut de l'arbre la pinsonne
en moi le chant des adieux
l'avenir était-il radieux
à prendre qui désarçonne
dans le soleil à qui mieux mieux
le pinson désormais donne
une pointe de belladonne
à Sort comme à La Romieu
on relit Don Juan ou Lamia
chaud sous le lagerstroemia
ce n'est pas le temps qui manque
ou que le chant des passereaux
à Bélus comme à Salamanque
voie l'ère des bigarreaux
17:18 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 18 décembre 2015
pauvre imbécile
06:32 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 15 décembre 2015
aucun objet
06:53 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 14 décembre 2015
un financement...
15:45 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (4)
mercredi, 18 novembre 2015
“ce petit soleil chapardeur”
ta douleur passe par la porte
& ton sommeil n'a pas d'odeur
ce petit soleil chapardeur
que voudrais-tu donc qu'il en sorte
l'odeur de sang de poudre morte
& de l'angoisse la laideur
à tous les rires maraudeur
le chagrin vient forcer l'escorte
c'est beau de profiter du monde
et de la plaie pas si profonde
d'être en vie la faconde libre
& de sentir le flot de l'encre
titiller ton âme de cancre
mélancolie très gros calibre
21:44 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 17 novembre 2015
“dans sa mémoire faire un tri”
23 octobre, 6 h 20
il m'a tiré du lit le cri
de l'engoulevent ce matin
c'est à en perdre son latin
dans sa mémoire faire un tri
sous l'érable trouve un abri
ni mazurka ni baratin
ni ronds-de-jambe le gratin
de la faune s'est amoindri
aussitôt donc en me levant
je saisis mon petit smartphone
qui m'est un carnet et beaucoup
davantage et hurlant au loup
en silence ai pour l'avifaune
le sonnet de l'engoulevent
21:36 Publié dans Questions, parenthèses, omissions, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 16 novembre 2015
“envolée des lycoperdons”
24 octobre
envolée des lycoperdons
la poussière dans le vent grise
près des sacs verts formant la frise
où s'écrivent d'autres fredons
en feuilles la mousse comprise
et ce qu'au brouillard nous perdons
souvenir de nos édredons
s'envole en vesse sous la brise
pour rien de ce qui nous concerne
(ratissages dans la luzerne)
klaxons en pouêt tûût & honk
accompagnent cette poussière
comme un pianotage de Monk
à l'embrasure carnassière
21:34 Publié dans Hors Touraine, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 15 novembre 2015
“le regard fixé”
27 octobre
le regard fixé sur la baie
& sur le ciel bleu & sur l'île
à n'en distinguer que la plaie
l'humeur blanche l'humus facile
un faciès de haute futaie
se détacha indélébile
à la crête comme une taie
sur l'œil de la crique docile
j'avance à pas lents sur la piste
en Cantabrie à l'improviste
chanter le soleil au coton
d'un long nuage qui décape
mon regard amplement sous cape
mon regard amer et glouton
21:31 Publié dans Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 30 septembre 2015
“ombre grise de l'accenteur”
Hagetmau, 4 août 2015.
ombre grise de l'accenteur
furtive derrière des ronces
un chevreuil au poker menteur
jappe 43 semonces
toujours courir avec lenteur
où dans la chaleur on s'engonce
l'ombre s'éclaire l'ombre fonce
feu follet des pois de senteur
les ronces grifferont le deuil
dans la peau comme à un chevreuil
le faux moineau offre une esquisse
humble discrète sur le seuil
l'ombre s'attarde l'ombre glisse
sur la page bon pied bon œil
13:13 Publié dans Chèvre, aucun risque, Hors Touraine, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 28 septembre 2015
AR POETIK (3 août 2015)
commence un nouveau paragraphe
bois l'eau à même la carafe
après la quinzième tournée
qu'importe un putain d'accent grave
ça doit sortir de ton néant
à chaque nouvelle fournée
vilain gribouillis de géant
ou fourmi dans un trou béant
ça doit sortir de ton zéro
après le quinzième apéro
fi de la rime chantournée
muse sévèrement burnée
bois le saint-estèphe au goulot
et allez bordel au boulot
06:00 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 26 septembre 2015
“mangerez-vous”
31 août 2015, 21 h.
mangerez-vous de mandragore
y goûterez-vous pour plaisir
amour dont on peut se saisir
imprudemment que l'on dévore
un peu de ce pistil encore
sous le cagnard ou le grésil
qu'au gibet pousse le persil
ou la droséra carnivore
mangerez-vous au carnaval
l'heur de se bourrer festival
(pardon s'enivrer veux-je dire)
j'ai tout du voleur à la tire
et votre odeur je l'adore
dévorez-moi de mandragore
11:33 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 23 septembre 2015
“bonsoir la vieille martingale”
8 août, 21 h 13
bonsoir la vieille martingale
avec le bonnet en bonus
les amis coincés du sinus
pris dans la toile de mygale
voyez ce dont on se régale
sous le couvert des abri-bus
calices que nous avons bus
& arnaques d'humeur égale
pour calice on va boire un pot
& s'acquitter de ses impôts
louer la déité fiscale
la pluie qui dehors tombe à seaux
fera renaître les ruisseaux
à l'assomption fraîche pascale
12:13 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 20 septembre 2015
“va-t-on enfin courir”
6 août, 23 h 50
va-t-on enfin courir le lièvre
& même plusieurs à la fois
ou déterrer nos désarrois
pour pondre des élégies mièvres
va-t-on de l'élégant carquois
dénouer le long poil de chèvre
passer le pouce sur la lèvre
& tout lâcher d'un air narquois
avons-nous égaré nos flèches
& l'éléphant a-t-il tout pris
dans sa fuite vers l'autre siècle
il reste à chanter pour des nèfles
& à essuyer le mépris
en écrivant d'une encre sèche
23:50 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 17 septembre 2015
“des trois frères”
27 juillet 2015, 7 h
des trois frères le dernier né
celui baptisé Onésime,
ce n'est pas pour la pantomime
écrivant comme un forcené
(je l'ai appris, est-ce minime,
il n'y a que quelques journées)
qu'il naquit près des Pyrénées
dans cet Orthez de tant d'estime
plus jeune de beaucoup, ma foi,
qu'Élie, venu à Sainte-Foy
de même qu'Élisée — ternaire
essaim se trouve avoir inclus
la triple mort septuagénaire
et leur nom célèbre, Reclus
12:39 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 14 septembre 2015
“dans la lune où j'ai”
1er août, 8 heures
dans la lune où j'ai mes quartiers
où je roupille et je folâtre
teint d'endive plus que d'albâtre
maintien plus rigide qu'altier
savez-vous mon chant je le châtre
fruits d'or autour de Baratier
jappements de petit ratier
sa rage une écume blanchâtre
j'y passe des nuits et mes lunes
ça n'est pas vraiment pour des prunes
gueule Popov ou Médrano
ça a tout du foutu chantier
moins Jonas K. que Jack Lantier
cette lune sans Cyrano
12:44 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 11 septembre 2015
“que soudain l'on entonne”
3 août 2015, 9 h 04
que soudain l'on entonne un thrène
avec l'ombre de l'ici-gît
nous égrenant ses élégies
clinquantes piécettes d'étrennes
& tout ce qui est doux revient
refait surface à l'unisson
redis-moi le temps de cuisson
du bonheur mon bon margoulin
je danse pour que vos migraines
emportent le monde à la traîne
je danse pour vos gabegies
je danse avec ce hameçon
coincé dans mes tripes rougies
je danse pour les charançons
12:52 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 08 septembre 2015
“spectre tombé sur une nappe”
3 août — 20 h 10
spectre tombé sur une nappe
éclats de bouteilles brisées
déchets de laitues et frisées
un chien aboie un chevreuil jappe
& vous courez sur mes brisées
tout ce qui s'enfuit nous échappe
à grimper la mort en varappe
morts livides et vies misées
petite pluie sur les manèges
bémols partout dans vos solfèges
ah on en voulait des croupières
me tailler mais j'ai mon œdipe
envoyez le pousse-rapière
& un poème prototype
12:56 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 06 septembre 2015
“rosiers taillés”
rosiers taillés au bleu de chauffe
nous couchés dans les prés fauchés
à ne mater regards touchés
pas même un vol de rhinolophe
à rimer gascon pour la strophe
normand allongé dans les choux
la lune nous est un réchaud
brûlera-t-elle ton étoffe
tu me dis tu es dans la lune
je te réponds et quand bien même
se jeter du haut du rocher
on ne le fait pas pour des prunes
la lune tu sais si je l'aime
c'est bien une faux pour gaucher
06:26 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 05 septembre 2015
“la ville éternue”
la ville éternue
son plaisir de face
cambouis dans la glace
où la nuit remue
mémoire ténue
d'avenir qui passe
cambouis qui encrasse
votre robe nue
sous un blanc tergal
l'amour m'est égal
la crasse des villes
où ne s'insinue
pour des jours tranquilles
votre voix connue
09:23 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 01 septembre 2015
“coing vert tombé”
coing vert tombé sur le goudron
avec juste une seule feuille
haché bigarré de marron
qu'un fil de gravillons endeuille
le ramasser de ce giron
milieu de rue où je le cueille
sans attendre qu'un escadron
de moucherons plus l'escureuille
fruit parfait rond tu ne dois pas
te rembrunir sous le compas
de mes doigts qui te ressaisissent
même échappé du cognassier
et jamais la couleur d'acier
ne t'imposera ses sévices
11:30 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 31 août 2015
“belote pour”
belote pour des rififis
d'opérette ça va sans dire
& dont vos visages bouffis
ne retiennent ni joie ni ire
vous boufferez vos salsifis
dans l'euphonie d'une hétaïre
dardant des regards de défi
au pâle cavalier qui tire
sur le mors d'une bleue jument
à croire que le monde ment
si c'est le bazar dans ma prose
& le cauchemar des lentilles
pour des rififis des vétilles
s'apothéose dans mon prose
23:31 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 24 août 2015
“perdu sous la tourbe”
27 août 2015
perdu sous la tourbe d'averses
regard fixé au néflier
faut pas que vous me gonfliez
avec hallebardes et herses
chiens & chats pour tous vos commerces
& le mufle inhospitalier
ne rompez pas si vous pliez
pluie leurs babines tu les gerces
la quarantaine du barbon
à devoir partir au charbon
comme dit prendre le collier
pour peu que le nord on le perde
le soleil pourra s'émollier
bientôt il pleuvra de la merde
11:37 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 14 août 2015
“farce la vie”
farce la vie quand on se caille
même au cœur du cœur du mois d'août
la pierre frémit sur le sout
est-ce pavane ou passacaille
vois-tu ton vieux chandail qui bâille
& l'aspirateur ce mammouth
je voudrais être un peu routmouth
pour le goupil et pour la paille
Gênes resplendit Audenarde
a lancé ses colifichets
& j'ai gobé tout l'hameçon
ne pleut-il qu'une hallebarde
notre langage a défriché
le réel de son écoinçon
07:57 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 août 2015
“dans la mousse on joue”
dans la mousse on joue au croquet
rêverie landaise gasconne
avec le maillet qui déconne
& les jappements du roquet
un peu de blanc dans la bonbonne
cigales grillons & criquets
la nuit rebattre le briquet
autant au charbon qu'à Narbonne
& pour balpeau viser l'arceau
du sable ! d'où en remplir un seau
humer les bouses les lessives
face à mon coup si tu esquives
difficilement le fleuret
un lézard rira du muret
12:00 Publié dans Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 août 2015
“de quel fléau”
de quel fléau sommes-nous dupes
dans cette immense droguerie
la flamme plus jamais nourrie
par les loriots et les huppes
en crachant les noyaux des drupes
nous engendrons l'anticyclone
l'éros quelque peu asynchrone
en arrachant la fleur des jupes
la poésie n'est pas guérie
des saletés qui l'ont fleurie
un millénaire tant et plus
c'est tout au fond d'un trou d'obus
qu'on entend ce qui nous motive
un crachat de locomotive
12:07 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 06 août 2015
“sur le canapé smaragdin”
vous allez faire vos valises
sur le canapé smaragdin
votre haleine de ragondin
encensez-la dans les églises
la volte des vertugadins
des bonbecs et des friandises
faut-il que l'on vous le redise
on ne trouve pas ça gueudin
alors le sorbet abricot
& l'ami Fra Angelico
ithyphallique mais pioupiesque
dans mon rêve écru asticot
vomit un tabernak de fresque
partez je vous envierais presque
19:59 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 05 août 2015
“au diable ce qui tarabuste”
au diable ce qui tarabuste
ce qui taraude & qui transit
ne sommes-nous pas en transit
la chair plus frêle qu'un arbuste
à peine si on dit prosit
en redressant fiérot le buste
on trouve le tintement juste
& la faucheuse échabouzit
ainsi ce qui nous tracassait
fait comme un vieux riff de reggae
c'est un fantôme qui passait
inutile d'arrouméguer
pour le bal ou pour la flibuste
oublie ce qui te tarabuste
08:16 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 04 août 2015
“le tracteur se rend au comice”
le tracteur se rend au comice
inertia omnia pliat
est-ce un Vierzon ou un Fiat
le diesel coule en son calice
on vient d'Orthez de Sallespisse
en Mercedes ou en Dacia
omnia pliat inertia
la fête n'est qu'un précipice
à huit heures d'un air ronchon
en buvant le café au verre
dévorer les pieds de cochon
la pluie leur a donné congé
mais ils mangent d'un air sévère
les tripes le pain épongé
07:45 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 03 août 2015
“vous allez bouffer vos rollmops”
vous allez bouffer vos rollmops
& vos raynal&roquelaure
toi le triste tyrannosaure
& toi l'infect tricératops
dans le théâtre d'Épidaure
je jouais Khephren ou Khéops
je grillais les feux et les stops
j'étais le lapin Isidore
vous allez becter vos endives
& ravaler votre salive
imbéciles uintathériums
on n'aurait pas l'humeur saumâtre
si mordillant nos critériums
vous n'aviez foncedé le théâtre
23:50 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
“dans les arènes de Panjas”
cette seconde n'a duré
dans les arènes de Panjas
que pour laisser l'autre bécasse
s'adosser à l'ancien muret
le teckel parti la queue basse
& toute une ménagerie
l'embarquement sa vacherie
bien pire encore qu'à Habas
tout ça l'été c'est le bonheur
ou quelque chose d'approchant
dont nous traverse le plain-chant
tandis qu'à la perche on remballe
l'ivrogne & son énorme balle
foin des lourdingues déconneurs
07:47 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 02 août 2015
“le très long cierge”
le très long cierge allumé
fait valser dans l'air du lundi
la citronnelle dont on dit
que son âpre embrun parfumé
éloignera bien ces maudi
-tes zézayantes dont le mé
-rite est d'avoir encor cramé
une nuit blanche (on s'enhardit
à risquer des vers difficiles)
le café rendrait plus débile
& le miel bouche les artères
mieux vaut s'encanailler sous terre
directement que l'on astique
son cadavre sans la moustique
08:49 Publié dans Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 01 août 2015
“les aboiements du labrador”
les aboiements du labrador
& la pluie en pleine sourdine
c'est le mois d'août qui se radine
en novembre de chanvre et d'or
dans la mémoire on se calcine
pas besoin de jouer les cadors
pour qui confond peut-être encor
le laurier-rose et la glycine
y a-t-il vraiment une raison
à ce temps de flotte et de pisse
été après été dans la
nasse de quelque sot horla ?
peu de chance que quelqu'un bisse
un sonnet pour chaque saison
07:41 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 27 juillet 2015
“le fourgon tricycle Piaggio”
le fourgon tricycle Piaggio
rouge rutilant que j'ai a-
cheté hier pour rien et à
un vieux barbu nommé Giorgio
(ou peut-être était-ce Andrea)
à son volant mes bons petiots
je vais trimbaler mes gaffiots
dans toute l'Europe, béat
— c'est le modèle minuscule,
hormis moi et le chat Hercule
(qui se nomme en fait Er-co-le)
on n'y met pas une souris —
mais foin de ces amphigouris :
mon Piaggio va décoller !
05:05 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 03 juin 2015
Pour fêter une éléphantelle. Sonnet augmenté à la manière de Samain.
Un mot, ce n’est point bagatelle :
Pour sacrifier sur cet autel
Dans quelque vineux coquetel,
Fi de la rime accidentelle !
Gavé donc de tagliatelle,
J’ouïs dire qu’en un châtel
Wallon naquit (quel fier cheptel)
Sur le champ j’alerte un cartel :
Larousse, aussi l’homme aux bretelles
(Alain Rey) via le minitel !
L’accord de porte-jarretelles ?
Laissez tomber, mon cher Untel !
Rien ne capte la clientèle
Comme ce mot d’éléphantelle !
22:52 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 25 novembre 2014
Sonnet prosaïque, quoique d'inspiration shakespearienne
pralina, marmelade & lemon curd sur la
table au petit matin où on boit son café.
furtive tu remets la mèche où s’enroula
mon regard pour d’autres désarrois stupéfaits.
banal le quotidien s’enroule autour de ma
mémoire, et cette nappe aux tons rouge sur rouge
fait la toile de fond du café cinéma—
toi tous mes éclats tout l’amour ange ma gouge.
furtive se démet la mèche où se déroule
un film pour nos années sans violons sans effets.
sous l’ampoule je vois ton regard, sous l’ampoule
un sourire qui chaque matin me refait.
envers l’amour est cette vie plus somptueuse
en vers qu’on ne dédie à la mort montueuse.
.
10:25 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 19 octobre 2014
Ai-je failli...
25 septembre
Ai-je failli, ai-je enflammé
nuages vos neiges
Ai-je éteint
les cotonnades, les solfèges
Un regard feint
de se poser sur le manège
où, acclamé
le nuage se brûle neige
: N'est-ce donc ce que j'ai commis
mes ennemis
ou la fièvre d'être de braise
un doute en moi
(l'ongle plus granit que le doigt)
fabrique la voix aphérèse
.
10:45 Publié dans Chèvre, aucun risque, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 17 février 2014
Le Parfum
Je prends le temps de m’étonner
De ce que je ne sais pas dire
Mon âme encore est sous l’empire
De vos vieux bristols cartonnés
La plume court le cœur chavire
Et les plats que vous mitonnez
Ont ce parfum amidonné
De poèmes qu’on ne peut lire
Une autre fois pour d’autres yeux
Se déhanchant sur des essieux
Malingres rouillés, leur tumulte
Infernal, vous tiendrez la ligne
Tandis qu’un orateur exulte
De la carlingue qui s’esbigne
16:04 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 05 février 2014
Podagre
Ce n’est pas rien, cet orifice
Où je colle mon œil mutin
De minuit au petit matin,
Attendant le feu d’artifice.
Me lançant quelque maléfice,
Une sorcière un peu catin
Me balança un picotin
D’avoine, et mon vain sacrifice
Fut, le jour et la nuit, de braire.
La vache qu’on essaie de traire
Et le feu qui dévore un champ
Furent la suite de l’année,
Et je médite, en me couchant,
Sur la paille et sur l’avoinée.
10:40 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 29 janvier 2014
Briar Rose
D’un trou béant dans la clairière
Où la plaie n’avait pas d’issue,
J’ai déchiré ce vain tissu
Pour m’en faire une chambrière.
Tout m’échappe, et devant derrière
Habillé d’espoirs trop déçus,
Par ce fouet que je ne reçus
Pas pour traverser la rivière,
Je me suis piqué au rouet
Et, endormi près de mon fouet,
Ai cauchemardé des miracles.
Ô toi dont l’âme est assagie
Par les années, et qui te racles
La gorge, apporte une bougie !
10:42 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 25 janvier 2014
Météo
Des déluges
Prennent le pas
Sur les songes
Les tracas
Foultitude
Et embarras
Dans les Abruzzes
Sont à ça
De mettre le feu aux poudres
De flamber même la foudre
Un temps pour tout
C’est certain
Un temps pour rien
Que le dégoût
10:45 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 22 janvier 2014
Rondes
Il tourne, le derviche,
Et sur lui-même enfin
N’a plus début ni fin —
Il tourne, le derviche !
Tu frises, mon caniche,
Et ta crotte dégueu
Plus vive que tes yeux
Ne parfume ta niche.
Un infernal rouquin
A posé son bouquin
Sur le trottoir brûlant
Tandis qu’à tous égards
Aussi prestes que lents,
Nos derviches hagards
Dansent en reculant.
10:42 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 15 janvier 2014
Larmes
Rumine tes fredaines,
Ô fillette d’idiots !
Fredonne à la radio
Courir la prétentaine.
Il prétend, ce petiot,
Te pondre des poèmes –
Du brouet pour des crèmes
Selon d’autres ratios.
Ici ou ailleurs mêle
À d’autres embuscades
Son parfum de tilleul.
Toi, dans ton monde seul,
Une cloche se fêle
En larmes par saccades.
10:44 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 08 janvier 2014
rimes mutines
terre
térébenthine
sainte
byzantine
pognon
dans la tontine
un gnon
de la tantine
la route
on piétine
l'œil se
ratatine
mirage à
la rétine
10:40 Publié dans Sac en rente, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 24 novembre 2013
Lever silences
Mardi dernier, lisant, à la Bibliothèque des Lettres de mon université, un roman rare, introuvable, jamais réédité, emprunté grâce au service du PEB et qu’il était impossible de sortir de l’enceinte de ladite Bibliothèque, je commençai à prendre des notes, mais très vite je fus frappé de lire, ici et là, de loin en loin, un alexandrin. Je notai le premier, qui se trouvait à la première page. Puis il me vint l’idée de noter tous ceux qui pourraient, au moins au jugé – car le résultat final d’une telle opération est difficile à anticiper –, constituer, in fine, un sonnet.
Je me retrouvai donc à lire, à la hâte, de manière particulièrement vigilante, la première moitié de ce roman, tout en fixant une part non négligeable de mon attention sur le sonnet en cours, que j’ai pu achever après moins d’une centaine de pages lues (donc, bien avant que je m’interrompe) et dont je donne ci-dessous la version typographique définitive, qui comporte aussi, en exergue, un envoi et un sonnet de nombres.
Le fragment initialement prévu pour le vers 3 n’offrant pas une rime parfaite, il a été rebuté, au profit d’un emprunt extérieur. Le titre du sonnet est une anagramme du titre du roman
Lever silences
À mon amie la Colonelle.
Sa mise originale me plaît tout à fait :
Un canotier uni, comme les saints leur nimbe.
La reine de la fête nageait dans un limbe ;
Ce corps luxuriant l’étonnait, le déroutait.
Par une bonne humeur qui les attendrissait
— Ce n’étaient que carquois et que torches flambantes —
L’œuvre était d’une écriture alerte, pimpante,
Depuis que sa réputation s’élargissait.
Les passants, des êtres légers, ouatés de songe
Et dont les doigts de carabin, fumés sous l’ongle,
Indiquaient que l’Invisible était nul pour elle.
Par-dessous la voûte noire des marronniers,
J’ai rarement vu d’auscultation plus belle :
La cape de drap jaune avec le canotier.
Blouson, usures — 13-1-X-18-51-12-38-72-43-52-64-78-56-59
22:22 Publié dans Ecrit(o)ures, Moments de Tours, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 19 juillet 2013
Voir les champs d'orge...
Voir les champs d'orge sous l'orage
Tourner en scolopendres gris
Et les cadavres équarris
Nous mener au prochain virage,
En de précieux charivaris,
Folâtres sabbats dont la rage
Bat son plein au profond cirage
(La nuit aux nuages marris),
C'est voir le jour par crépuscules
Se dilater en forficules,
Au bord de ce chemin qu'éclaire
La lune orangée du zénith,
L'orgue qu'on ne fera pas taire
Au goût d'ortie et d'aconit.
13:53 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 22 mars 2013
Avant un déjeuner au BarJu
J'ai réservé au BarJu
Une table pour deux personnes :
Dans leur décor tu détonnes,
Tout comme un sépia de Franju.
À l'école, les daronnes
Et les pères, sans rogntûdju
À Tours pareil qu'à Fouju,
Te croisent sans faire des tonnes.
Ainsi passe le vendredi
Au soleil, l'après-midi
Venteux d'une promenade
Accompagne chaque regard.
Le soir, thé, whisky, limonade
Te coulent qu'il est bien tard.
11:49 Publié dans Moments de Tours, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
El Desaparecido
Qu'imaginer de cet exil
Triste féroce et anxiogène
Dans son tonneau mon Diogène
Nous lance qu'il s'en bat le cil
Le Cid descendu dans l'arène
Du boléro je perds le fil
Bataillant bien après l'an Mil
Pour le pognon pas pour Chimène
Des virgules dont je t'affuble
Veston camisole ou chasuble
Tu t'ébroues pour les arracher
Et nu de tout ton éphémère
Exil à ne pas s'en cacher
T'avances Chacun sa chimère
07:49 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 19 mars 2013
Sonnet-fatrasie
composé en Prius sur le pont Mirabeau, 7 h 45 – 7 h 49
Tu dégaines ton pistolet
Pour parler de l’épistolaire
Ton fils veut des patat’ au lait
C’est de la purée au gruyère
Quand il a mal à la molaire
Toi, tu lui sers des œufs mollets
Tu trouves vraiment Christo laid
Ses œuvres ne t’emballent guère
S’il fallait vivre à Eu dans l’eau
Sur la Manche où les pédalos
Sillonnent l’écume du rêve,
Jésus combien tu t’ennuierais
Le roman jamais ne s’achève
Tué dans l’œuf il t’en cuirait
08:02 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 16 mars 2013
Mousseuse
21 janvier 2012.
j'ai oublié de dégrafer
La bouteille de Tsin-tao
Pendant le match Clermont-Ulster
(On peut braver
les interdits —
vas-y mollo)
Ce n'est pas un film de gangster
Comme un poème insoumis
Aux lois de Murphy et Dexter
— Un roman de Raja Rao
BREF dans cette sombre affaire
On peut braver les interdits
Et même sans bière un ulcère
ici même vous est promis
(Ce poème est le premier d'une série déjà ancienne, retrouvée aujourd'hui à la buanderie ; j'avais commencé, l'hiver dernier, à écrire des poèmes au bic sur des feuilles de brouillon, généralement en attendant que s'achève l'essorage du lave-linge, ou en d'autres occasions. Il s'agit donc d'impromptus que j'avais baptisés Poèmes de la buanderie. Ici j'ai scrupuleusement respecté le texte manuscrit d'origine, me contentant d'ajouter un titre.)
10:35 Publié dans Buandes, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 décembre 2012
Rompez !
Être à tout jamais tributaire
D'un monde utile, itinérant,
Et c'est, à ne rompre les rangs
Par quelque claque salutaire,
Le soleil même, chien errant,
Qui se camoufle, qui se terre
Et creuse ce qu'on ne peut taire,
Radieux vitrail d'Enguerrand.
Ce n'est pas que le cortex tienne
À lier l'église Saint-Etienne
Au monde fade et vagabond,
Mais son image perpétue
Par sauts et gambades, par bonds,
La brûlure de la statue.
05:36 Publié dans Blême mêmoire, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 20 octobre 2012
Candide
lis se
dit la couleur blanche ce bla
nc des fins de roman la trouée du poème
percé de part en part que cribla
la pluie effaçant tout
monde bohème
de lignes blanches pages blanches blancheur de craie
jeunes filles au teint de fleur
fraîcheur de l'œil sur la taie
au point que ce lis s'écrit sans y
la peur est partout la peur est par
mi la foule la terreur épar
se horreur bleue faces livides
le blanc cette teinte jamais cosy
ce sont des verres) couleur (que tu vides
lisse
22:40 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 19 octobre 2012
Sonnet en temps de pluie
on de
tous les pronoms le plus honni
partout pourtant il pull
ule au point qu’en canic
ule tous crient « On crève ! »
même à poil on se croit en pull
jour de fête ou d’anni
versaire tous à la nic
he ! à la chaleur pas de trêve
Rien de plus beau en fran
çais que ce pronom safran
é commissures rousses
dont tous même à Goué-sous-Mansl
e goûte frissons et frousses
au point de calcinés se jeter dans l’
onde
18:36 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 12 octobre 2012
Sonnet d’octobre
la c
hat
te allongée au sol
eil d’oc
tobre attend sobre
ment d’un œil verm
eil—doc
tement hier
o
glyphi-
que—que le c
iel d’Oc
citanie devienne un
lac
15:47 Publié dans Gertrude oder Wilhelm, Pynchoniana, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 16 février 2012
Revirement
--- Sonnet inspiré * par l’album du trio Alban Darche
avec un quatuor à cordes hongrois.
Qu’on dise « En avant, marche ! »
Ou, plus subtilement,
Oyant un feulement,
On se calfeutre sous une arche
Afin, du laiton d’Alban Darche,
D’écouter moins paisiblement
Les effets dont l’esseulement
Déplaira à tout patriarche,
On s’emporte, une main se torde
À pincer sans férir la corde,
Au point de n’être pas un max
Désabusé, mais enthousiaste
De suivre les envols du sax
Métaphysique, inecclésiaste.
* Il est, entre autres traits pénibles caractéristiques, composé d’une seule phrase, la proposition principale tenant en deux mots trois syllabes.
11:25 Publié dans Flèche inversée vers les carnétoiles, Jazeur méridional, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
Des sonnets romains de Belli
J’ai lu l’été dernier – et ne m’avise qu’aujourd’hui d’en dire quelques mots – un roman d’Anthony Burgess qui s’intitule ABBA ABBA. Il n’y est pas question de l’insupportable groupe scandinave aux mélodies dégoulinantes de nullité, mais de la forme conventionnelle de notation des rimes embrassées dans les quatrains du sonnet dit pétrarquiste. Il se trouve que je me rappelle très mal l’intrigue, les péripéties, etc. Autant dire que ce n’est pas un texte inoubliable. Roman qui brode sur l’improbable rencontre, à Rome, entre Keats et Giuseppte Gioacchino Belli, il vaut surtout pour la découverte du dénommé Belli, donc, auteur d’une œuvre monumentale, une somme de sonnets (2279 si l’on en croit le répertoire exhaustif) en dialecte romain. Savoureux et d’une grande violence, je n’ai pris le temps de les découvrir – par l’intermédiaire d’une édition bilingue qui en propose un florilège et s’intitule Rome, unique objet…– ou Les Sonnets clandestins – que récemment. Or, Burgess propose, dans la deuxième partie de son livre, la traduction anglaise de quelque 71 de ces sonnets aussi truculents que rabelaisiens sur des sujets religieux. L’été dernier, j’avais dû faire des recherches sur Internet, car, en lisant ABBA ABBA, on peut tout à fait s’imaginer que Burgess invente de toutes pièces ce Belli (qu'un des sites qui lui sont consacrés qualifie de "plus grand poète italien de tous les temps", ce qui est de tout de même bien exagéré).
Afin de donner un exemple, j’ai choisi de reproduire ci-après la traduction du sonnet 330 (329 d’après l’édition des Belles Lettres), « La Nunziata ». Il est assez évident que le traducteur français, Francis Darbousset, est beaucoup plus proche de l’original que Burgess, qui a choisi une métrique, une syntaxe et un lexique beaucoup plus « nobles », ou – en tout cas – moins abrupts. Dans ce poème, Burgess restitue très astucieusement, en revanche, le jeu de mots oiselet/sexe. Plus curieux, Burgess respecte le schéma CDECDE des tercets (fidèle en cela au titre même de son livre, qui met l'accent sur les contraintes spécifiques du sonnet italien), alors que Darbousset, lui, est beaucoup plus libre dans le choix des rimes, jusqu’à traduire le concetto final au moyen d’un distique de rimes plates, structure caractéristique du sonnet… shakespearien ! Pour être assez paradoxal d'un point de vue formel, ce choix, comme on le verra, est très efficace.
La Nunziata
Ner mentre che la Verginemmaria
se magnava un piattino de minestra,
l’Angiolo Grabbiello via via
vieniva com’un zasso de bbalestra.
Per un vetro sfasciato de finestra
j’entrò in casa er curiero der Messia;
e co ’na rama immano de gginestra
prima je rescitò ’na Vemmaria.
Poi disse a la Madonna: «Sora spósa,
sete gravida lei senza sapello
pe ppremission de ddio da pascua-rosa».
Lei allora arispose ar Grabbiello:
«Come pò esse mai sta simir cosa
s’io nun zo mmanco cosa sia l’uscello?».
L’Annonciation
Pendant que la Vierge Marie
s’envoyait une assiette de soupe,
l’Ange Gabriel accourait
comme carreau d’arbalète.
Par la vitre cassée d’une fenêtre
le courrier du Messie entra chez elle ;
et lis en main, à sa droite, d’abord
il lui récite un Ave Maria.
Ensuite, il dit à la Madone : « Vous êtes
ma chère dame, enceinte sans le savoir,
par permission de Dieu depuis la Pentecôte. »
Et elle alors à Gabriel de répondre :
« Mais comment diantre ça a pu se faire, dites,
si je sais même pas ce que c’est qu’une bite ? »
Annunciation
You know the day, the month, even the year.
While Mary ate her noonday plate of soup,
The Angel Gabriel, like a heaven-hurled hoop,
Was bowling towards her through the atmosphere.
She watched him crash the window without fear
And enter through the hole in one swift swoop.
A lily in his fist, his wings adroop,
“Ave,” he said, and after that, “Maria.
Rejoice, because the Lord’s eternal love
Has made you pregnant–not by orthodox
Methods, of course. The Pentecostal Dove
Came when you slept and nested in your box.”
“A hen?” she blushed, “for I know nothing of–”
The Angel nodded, knowing she meant cocks.
10:35 Publié dans Lect(o)ures, Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 27 janvier 2012
D'un souffle, Éole hausse
Dans la rue, croisant ce colosse
De son noir clébard affublé,
Et me trouvant trop peu râblé
Pour aller, frôlant le molosse,
Jouer illico le bolosse,
Je passai mon chemin. « Du blé ! »
Me lance, d’un ton accablé,
Le plouc au teint de spéculosse.
Lors, sachez, ce fut féérie
De chevaucher son égérie
– Car le pitbull à l’âme frêle
Lançant sa mâchoire d’ardent
S’entourloupa l’intestin grêle
– Et je m’éloignai, me tordant.
21:19 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 25 janvier 2012
Poème du bureau - Sonnet transgressif
Depuis que j’écris
Depuis que j’écris dans la buanderie
J’insiste sur des chiffres
j’égrène des nombres
C’est comme lorsqu’on prie
(à supposer j’en suis réduit)
Depuis que j’écris
Depuis lors
j’adule le veau d’or
Contre de vils carreaux courbé je me prosterne
Depuis que j’écris
dans la buanderie
C’est tout comme si je
jouais du luth du psaltérion de la guiterne
14:04 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 22 mai 2011
Sonnet composé après avoir revu des photographies du tombeau de Louis XI
Suèvres ? Cléry-Saint-André ?
Votre mémoire se dispense
– À peu de choses sur le pré –
De ce duel privé de distance.
Entre la fin de nos printemps
Et le début de vos automnes,
Est-il, aride monotone,
Un autre amour qui vous attend ?
Non, à cette aune, je ne sais
Si, de Suèvres aux Ponts-de-Cé,
J’atteindrai ce qu’ai commencé :
Et, de la sorte, on s’exténue
À songer que, gris sous la nue,
Nos souvenirs nous ont tancé.
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lundi, 30 janvier 2006
Tridentition de Neptune
Aboli bibelot, dynamite asonore,
Je dors la nuit en oubliant mon râtelier
Dans un verre glacé. Balayant l'atelier,
Tu mettrais l'univers entier, qui déshonore
Une étoile oubliée au fond de ton cellier.
Ici se pâmeraient de goulus frugivores
Et de galants amants nullement spordivores
(Divorcés de leur temps, si Serre-Chevalier
N'a, pour eux, point d'attraits, non plus que La Mongie).
Voici, dans le cellier, le feu d'une bougie
Qui, éclairant le ciel-de-lit, se désarçonne
À n'avoir, du coussin, vu les bûchers ardents,
Comme, en mon cauchemar, coiffée à la garçonne,
L'ange tend un filet où se prennent mes dents.
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lundi, 23 janvier 2006
Littéral
22 janvier.
À l’aube.
Terni par les pensées,
Vaincu par l’amertume,
Vertèbres bleues coincées
Contre un infect bitume,
Le mot mort déshabille
Un instant son carnage,
Et tel Rouletabille
Sur les flots d’os surnage.
Elle a pourri, la fleur ;
Ses pétales sont gris.
Délacée la couleur,
Les miroirs sont aigris.
Contemple sans remords
Les lettres du mot mort.
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dimanche, 22 janvier 2006
Sonnet fatrasie
Composer des sonnets est assez ridicule ;
Mais enfin, je le suis en bonne compagnie.
Par l'espace infligée à l'oiseau qui le nie
Est, dans mon souvenir, plus que vos édicules.
Placé petitement au haut d'un monticule
Et laissant lentement me gagner l'agonie,
Je compose ces vers, non sans quelque ironie,
Conscient d'accomplir ce qu'ici j'articule.
Est-ce un brouillard furtif qu'en ces mots j'entrevois ?
La trace d'un feu mort m'avait laissé sans voix,
À pêcher dans les eaux troubles de la Ténèbre
Et comme je connais le pas feutré des morts
(Ici, vous attendiez, pour la rime, funèbre),
Je laisse les tercets vibrer sur leurs ressorts.
15:30 Publié dans Sonnets de janvier et d'après | Lien permanent | Commentaires (17)
mercredi, 18 janvier 2006
À son Livre
Je ne mange pas de hot-dog
En écrivant ce carnétoile –
À peine si je bois un grog
En mettant l’écran à la voile.
C’est en humant, de Tours, le smog
Que germa au fond de la moelle
Cette idée de Gog ou Magog :
« En paraphes je me dévoile. »
Si ce n’est un rien démagogue,
Je trouve la Sereine au poil
Et, si le smog est de gasoil,
Je jette mes bordées aux digues
Et ma pêche pour le rorqual :
Touraine, baleine aux églogues !
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