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mercredi, 31 octobre 2007

1771 - Meet you at the big pylon

Knobgoblins

                      No one or a reflection in / a goldeneye when no one knows / just a golden nose staring / only this golden hose flashing at you / this hose with waterfalls into your nose at night / a green portal

                      Teas or fleas would kill you straight / just a goldeneye staring / scaring the hell out of you / Meet you at the big pylon

                      No one or a reflection in / a dead end / in a flashlight with / no one knowing / the beauty of your eyes / like a whiplash

mardi, 30 octobre 2007

KP1 Isoleader

Tumbling blocks

They're just like tumbling blocks

Like stumbling steps a blindman takes

Like flocks of geese in the desert

And camels over in the clouds

They're just like melodies in the oven

Half-baked yet caked with mud and no one knows

How long those tumbling blocks will last

How long those stumbling men will fall

 

lundi, 29 octobre 2007

Magnez-vous la fosse à bitume

..... Où on murmura moult mollycoddle,


Mahjoub, M.E.E.T .......

 

(Cela dit, contrairement à ce qu'a pu écrire François Bon, on peut, sans spip*, faire resurgir une note ancienne en haut de carnétoile. Si je ne le fais pas, c'est par choix. Le duc d'Elbeuf me plaît mieux.)

 

 

* Note pour Didier : j'ai bien écrit "sans spip".

Lit de débris au pied du mur.

Des papillons s'envolent. Des éclats ! Une odeur enfermée des jours durant à moisir. Des pavillons s'enroulent. Des éclats ! Une odeur enferrée des jours de rang à moisir. Papillons s'envolent. Les éclats ! Un rôdeur enfermé dans les fours d'aciérie à brûler. Des papilles s'emballent. Des éclats ! Une saveur retenue des jours durant à mordre. Des papillons s'envolent. Des papillons s'envolent ! Des papillons s'envolent. Papillons. Des papillons s'envolent. S'en vont. Vont. Des papillons s'envolent. Des papiers. Papillons s'envolent. Des papillons s'envolent. S'envolent. S'en veulent de voler. Des papillons s'envolent. Des éclats !

dimanche, 28 octobre 2007

Emplâtres

La petite fille qui a le bras dans le plâtre, je ne vois pas du tout de quoi tu me parles puisqu'elle n'a plus le bras dans le plâtre.

29 titres, 29 dérobades

Voici les règles d’un « jeu musical » glané sur la Toile (et plus précisément sur le blog Travaux en cours) :

1. Allumez votre baladeur avec toute votre sélection et lancez la lecture aléatoire. (Pour ma part, je n’ai pas de baladeur, donc iTunes pouvait convenir, même si je n’ai pas stocké grand-chose dessus et si ça limite  du coup la « représentativité » du jeu.)

2. Appuyez sur « suivant » pour chaque question.

3. Utilisez le titre de la chanson comme réponse même si ça ne veut rien dire. Pas de tricherie !

4. Commentez la réponse en faisant le lien avec la question.

5. Filez le boulet à 4 personnes.

  

1. Comment vous sentez-vous aujourd'hui ?

« Mira, deh mira... » (L’Orfeo)

Oui, c’est assez ça, entre deux on dira.

 

2. Irez-vous loin dans la vie?

« Portrait of my Mother » (Joachim Kühn)

Plus freudien, tu meurs ; mais je ne vois pas ce que ça signifie, in fine.

  

3. Comment vos amis vous voient-ils ?

« Dead man, dead man » (Dylan)

Bon : Dylan a toujours raison.

  

4.  Allez-vous vous marier ?

« Talkin’ John Birch Paranoid Blues »

Oui, donc, pour pouvoir écrire I Married a Communist après Philip Roth, mais façon Pierre Ménard reprenant le Quichotte.

 

5. Quelle est la chanson emblème de votre meilleur ami ?

« Va, Mélisse ! » (Atys)

Est-ce une contrepèterie ?

 

6.    C'est quoi, l'histoire de votre vie ?

« S’Onques Hom Ens Liu S’Asist » (La Chanson de Guillaume, Diabolus in Musica)

Je n’invente rien : trop fort, ce jeu !

 

7.    C'était comment, le lycée ?

« Une star à sa façon » (Cabrel)

Non, en fait, c’est n’importe quoi, ce jeu. (Et qui a mis du Cabrel dans mon iTunes d’abord ?)

 

8.    Comment pouvez-vous avancer dans la vie ?

« Le tigre » (Boby Lapointe)

Ah, l’idée, ce serait de répondre : en bouffant les dompteurs. Mais c’est un peu loin de la réalité.

 

9.    Quelle est la meilleure chose à propos de vos amis ?

« The first day of spring » (Vic Moan)

Si la stochastique musicale et digitale avait bien voulu tirer You don”t love nobody de son chapeau, ç’aurait été aussi bien. (La question, aussi, est très mal formulée.)
 

10.    Quoi de prévu ce week-end ?

« Pacific blues » (Léo Ferré)

Le dimanche tirant à sa fin, il y a un côté très solennel et mélancolique à cette chanson, surtout en réponse à la question.

 

11.    Pour décrire vos grands-parents ?

« Acte V : Ritournelle » (Atys)

 

12.    Comment va votre vie ?

« Paris spleen » (Ferré encore)

Rien à voir, en fait. Touraine sereine serait une meilleure description (mais comme ce n’est pas un titre de chanson…)

 

13.    Quelle chanson jouera-t-on à votre enterrement ?

« The Sad Doll » (Elgar, Nursery Suite)

Peu probable.

  

14.  Comment le monde vous voit-il ?

« C’est la vie » (Ferré)

Je suis la vie ?!? Ouah ! Bon, le monde ne me voit pas, ce me semble. (Les questions se répètent un peu, je trouve.) Distique tiré de la chanson : L’oiseau qui trouve son manger / à la barbe du boulanger.

 

15.   Aurez-vous une vie heureuse ?

« Vieni, Imeneo » (L’Orfeo)

Voir question 4, plutôt.

 

16. Qu'est-ce que vos amis pensent vraiment de vous ?

« Another Chance » (Pat Metheny)

Ils pensent que je suis guitariste. Ou qu’ils méritaient mieux. Ou que je ne suis pas encore totalement foutu.

 

17. Est-ce que les gens vous désirent secrètement ?

« Marcelle » (Boby Lapointe)

Oui, bien sûr, pour que je mette du sel aux vermicelles.

 

18. Comment peut-on me rendre heureux ?

« Marche / Emergency » (Christophe Marguet Sextet)

En écoutant Marguet et certains complices, sûr.

  

19. Qu'est-ce que vous devriez faire de votre vie ?

(et de ce test je vous dis pas)

« Guy danse » (Sclavis/Romano/Texier)

Cela doit vouloir dire que je devrais devenir photographe professionnel et suivre des jazzmen en Afrique. It makes sense. Mais être Breton, non merci !

 

20. Aurez-vous des enfants un jour ?

« Researching Has No Limits » (Kühn)

J’adore cette réponse, mais j’ai déjà Alpha et Omega, donc je doute qu’on poursuive avec d’autres lettres de l’alphabet grec (ou autre).

21. Sur quelle chanson feriez-vous un strip tease ?

« Toccata » (L’Orfeo)

Eh bien, ça va secouer…

 

22. Si un homme dans une camionnette vous offrait un bonbon, que feriez-vous ?

« À mes amis » (Fred de Fred, Lacenaire enfin Vengé)

Je ne pense pas tout de même écrire, pour si peu, une lettre d’adieu et me laisser conduire à l’échafaud. Disons que je prendrai le bonbon, et tchao !

 

23. Qu'est-ce que votre mère pense de vous ?

« C’est un air » (Ferré)

Elle trouve que j’écoute trop Ferré, ça ne fait pas de doute. (Mais la chanson suggèrerait alors l’inceste. Voir question 2. Redoutable pour les garçons, ce test.)

 

24.    Quel est votre plus sombre secret ?

« Venez, Furieux Corybantes » (Atys)

Voilà mon secret dévoilé : je joue du tambourin en dansant pour Cybèle. La radiation de l’université ne saurait tarder.

 

25.  Quelle est la chanson emblème de votre ennemi mortel ?

« You’re a Big Girl » (Dylan)

Pas d’ennemi mortel, alors je laisse songer.

  

26. Quelle est votre personnalité ?

« Les musiciens de la lune » (chanté par Alpha)

 

27. Quelle chanson jouera t'on à votre mariage?

« Dove t’en Vai » (L’Orfeo)

Bon, on aura compris qu’il y a, en tout et pour tout dans cet iTunes, deux opéras. Normal, d’ailleurs, je n’aime pas « repiquer » des opéras, car le livret est essentiel, mais aussi car le son de l’ordinateur, même avec casque, n’est pas suffisamment bon. Je pourrais répondre, plus sérieusement, qu’il n’est pas prévu de mariage, ou alors si administratif qu’on ne jouera rien.

 

28. Que pensez-vous de ce test ?

« Uten Forbindelse » (Trygve Seim et al.)

J’allais le dire.

 

 

29. Quel temps fait-il dehors ?

« Dialogo : Allegretto » (Britten, Cello Suites, par Truls Mørk)

 

  

Je refile le jeu des 29 musiques aléatoires à Zette, Zvezdo, Didier Goux, Chloé qui ne fait rien d’autre que se murger en Albion et Tinou pour peupler une de ses nuits d’insomnie (le plus tard possible donc, j’espère).

15:15 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (9)

Le Voyageur à la pelisse

C'est long et large délavé comme cancéreux.

Dans ce paysage informe ce sont les flaques d'eau que l'on cherche à éviter, mais qui nous absorbent, comme Bob.

Sur la toile de ce paysage ce sont les mares qui.

Sur la toile de ce paysage ce sont les bavures qui portent des pics, tracent des aspérités.

Comme l'eau se fait pierreuse, à l'océan.

Comme le sable troue l'étendue, dans le long manteau de brume.

Ce sont les mares qui. Ce sont les noms des mots. Ce sont les mots des morts. Ce sont les morts qui.

À la découpure horizontale de la chaîne de montagnes, on voit passer, délavée cancéreuse, la silhouette lourde quoique décharnée du voyageur à la pelisse.

Des averses vermillon ou roses qui.

On se récite des poèmes.

On se fend d'une prose de temps à autre, pour pleurer mieux.

Qui marquent de leur empreinte la silhouette bientôt fanée du voyageur à la pelisse. 

 

samedi, 27 octobre 2007

Admonestation

François, je t'y prends, à surfer sur les blogs, au lieu de réviser tes cours d'histoire de l'art gothique !

 

 

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P.S. 1 : Si tu vas dans les bois, prends garde au léopard !

P.S. 2 : On a dû remplacer le De Gaulle cassé par une saloperie de trois centimètres, mais le Givry fut sauvé.

P.S. 2 bis : Dreams where the umbrella is folded...

P.S. 3 : Pourquoi le cirque Hart / La Piste aux étoiles a-t-il dû plier chapiteau ? La Nouvelle République ne le dit pas.

P.S. 4 : René Descartes n'est pas très branché gangbang.

 

17:20 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : Ligérienne

vendredi, 26 octobre 2007

Un oiseau dans / dans la main

Crumb Begging Baghead des Babyshambles : c’est très bien, mais tout à fait un décalque – riffs, rythmes et déconstruction – du premier album des Pink Floyd (époque Syd Barrett), quarante ans après. Curieux, d’ailleurs, comme j’ai laissé aux étudiants de mon séminaire de sémiotique (master 1) la possibilité de choisir, pour le devoir final, le ou les textes et – notamment – de proposer une analyse de paroles de chansons, ils se sont engouffrés dans cette possibilité, et qui de vouloir étudier un texte des Beatles, qui une chanson du Velvet Underground... autrement dit, alors que je m’attendais à ce qu’ils me fassent découvrir des artistes pop récents (« de leur âge », pourrait-on dire vieuxschnockement), ils me servent la soupe qu’écoutaient mes parents quand j’étais au berceau (et même avant).


 

Au demeurant, ça ne me gêne pas : dans le cadre du séminaire, on aura étudié e.e. cummings, Dana Gioia, Gerard Manley Hopkins, un extrait des Falls de Peter Greenaway, un texte de Richard Le Gallienne, et même un extrait du premier discours officiel de Gordon Brown premier ministre (!), et toujours, jusqu’à présent, avec leur participation enthousiaste et de nombreuses remarques perspicaces, car je crois tenir là une oligarchie très ramassée d’étudiants fins.


 

Sinon, je découvre avec un an de retard – et en même temps que je lis le Dylan de François Bon – le dernier album du grand Bob, Modern Times (2006), que je trouve excellent. Ce que je vais dire – la raison pour laquelle j’ai ouvert ce troisième paragraphe – rejoint mes éternelles préoccupations de sémiotique. En effet, je constate une fois encore que la bizarrerie de certaines formules désarçonne, déroute au point de passer à l’as pour une majorité d’auditeurs/lecteurs : ainsi, dans la quasi-totalité des versions disponibles sur le Net, les transcripteurs du très mélancolique Ain’t Talkin’ proposent, pour le dernier vers du huitième refrain

Walkin’ with an ache in my heel

 

alors que Dylan dit, de toute évidence (et ce que confirme la version du site Expecting Rain) :

Walkin’ with a toothache in my heel


Que le marcheur puisse, à ce moment précis, dire – littéralement – qu’il marche avec un mal de dents aux talons, c’est bizarre... mais c’est ce qu’il dit. Dylan, jamais banal, ne dit pas qu’il a mal aux talons, ni qu’il a mal aux talons et aux dents. Je ne sais s’il faut comprendre qu’il a, en marchant, mal aux dents au point d’en ressentir une douleur aux talons, ou que la douleur qui lui monte des talons est semblable aux élancements gingivaux, ou autre chose encore. Mais je sais qu’on ne doit pas banaliser un texte étrange.

Essai scénographique avec tirets proliférants, & thème anglais

Onze heures, à peu près.

Par les baies vitrées de la salle 128, je contemple – de l’autre côté du puits d’air – le va-et-vient des étudiants entre les amphithéâtres de l’Extension et deux cages d’escalier. La salle où je me trouve – à surveiller un partiel – est située à l’entresol, ce qui fait que mon regard surplombe légèrement le proscenium des amphithéâtres 2 et 3, tandis que je dois lever les yeux pour apercevoir ce qui se passe devant les amphithéâtres 4 et 5. Accessoirement, je suis censé surveiller – mais les étudiants sont à un par table, à peu près, et la triche, sur ce genre de devoir, est impossible ou, après coup, criante – ce partiel de thème dont le sujet est tiré de cet article :


Chasseurs d’eau à Sydney
La sécheresse, de plus en plus présente dans les villes australiennes, contraint les citadins à aménager leur quotidien pour préserver l’eau.

Elles ont des rondeurs et des couleurs de berlingots. Dans cet entrepôt d’une banlieue de Sydney, sont exposées des dizaines de citernes que viennent acheter les habitants de la ville pour conserver l’eau de pluie. Non pas des forcenés de l’environnement mais des gens convaincus qu’il est désormais impossible d’échapper à la sécheresse qui semble s’être installée de façon tendantielle en Australie depuis plusieurs années. Une calamité évoquée presque tous les jours par la presse australienne.
«Vous avez vu la télé, hier soir ?» Frances frissonne encore au souvenir de ces moutons, bondissant comme des lapins enragés, se piétinant pour envahir un champ et dévorer des herbes jaunes sous les yeux d’un fermier épuisé : «Ma récolte de blé est foutue, alors autant que les moutons en profitent…»
(Florence Decamp. Libération, 23.10.2007.)

 

Les étudiants de 3ème année ont une heure pour composer, ce qui est bien généreux de ma part si on considère que je viens, pour ma part, de traduire ce texte en sept minutes. ---- Cliquer ici pour une proposition de corrigé avec ajout de variantes et de 3 notes pour expliquer les jeux de mots. ----

On considère en général que l’enseignant doit pouvoir faire le sujet en 2/3 du temps imparti aux candidats pour les concours, et en 1/3 pour les examens de troisième année. À cette aune, j’aurais dû leur laisser vingt-cinq minutes : j’aurais eu droit à une belle révolution... !

 

Un agent passe le balai éponge près des baies du deuxième étage, tandis que deux garçons – l’un très chevelu – échangent des propos fort vifs, et sans doute d’une haute teneur intellectuelle – politique ou historique –, devant l’amphithéâtre 2. Le plus maigre agite son écharpe, puis rit.

Il y a, dans la salle 128, trente et un étudiants – sept garçons et vingt-quatre filles. Un gaucher et quatre gauchères. (La proportion de gauchers est supérieure, dans ce groupe, aux 8-12% habituellement observés.) Le ballet des stylos, des feuilles, des glissements du blanco sur le papier, et des yeux posés à la dérobée sur les montres – ou les écrans des téléphones portables, qui devraient être éteints –, est d’une irrégularité qu’aucun chorégraphe ne saurait imiter.

Dans la cage d’escalier, le balai embrase l’espace.

 

15:00 Publié dans WAW | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne

jeudi, 25 octobre 2007

Air du rossignol

Bien sûr j'ai la tête explosée et les yeux à côté de la plaque. Mais je poursuis mon sillon.

.............. Heart burning, still yearning

In the last outback at the world's end.

 

Le thé russe m'aide (on a le Xanax qu'on peut) à suivre ce sillon curieux entre signifiants polymorphes, visages hâves, réservations de salles, inattendues discussions...

 

Oh oh oh oh oh oh oh Jokermaaaaan !

 

16:00 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

mercredi, 24 octobre 2007

... ce que tu as ...

L'ami raccompagne Nolot en lui disant, exaspéré : Vraiment, ce que tu as bonne mine.

Il y aurait ces dizaines de phrases de Linda Lê, démineuse devant l'éternel. Ici au moins je prends date. On attend aussi The Return of the Killer Tomatoes.

{ ... ce que nous voyons, ce qui nous regarde ... }     Une valse lente, Mingus toujours.

L'autobus, 15 mars 1961

Ils sont quatorze, comme les vers d'un sonnet, et presque comme eux disposés : le chauffeur et le passager debout forment une sorte de distique final écartelé, tandis que, six de chaque côté, les figures hâves et déconcertées des autres voyageurs inventent de nouvelles tortures pour les quatrains.

 En rouge brun :    EAU MINE

RALE

GRANDE SOURCE

 

Le cerceau à barres bien en main, le conducteur emporte tout ce beau monde vers l'Opéra, dont, dans le bruit des moteurs, la cohue des voix, le tohu-bohu des aisselles, tout le monde (il faut bien l'écrire) se contrefout. Hagards, les regards s'élèvent déjà vers le pinacle, mais comme en dedans : d'allure, ces visages regardent fixement le vide face à eux. Les roues s'enfoncent dans les flaques de boue.

On ne peut pas imaginer que cette momie figée debout que l'on voit infiniment se tortiller pourra s'extirper à temps de l'autobus.

Grattures, friselis etc.

.... où on en fut quitte pour les philtres

  

de Philippe P. ....

The All Blacks' quarter-final exit

......................

Ah, parce que exit, c'est du latin ?

Euh, oui...

Comment on peut savoir que c'est du latin ? C'est une langue morte, on connaît pas.

On peut le savoir quand même. En l'occurrence, c'est intéressant, parce qu'en anglais, exit ne signifie pas, à tous les coups, "sortie". Ici, c'est plutôt la défaite ou l'élimination. On peut traduire par "l'élimination des All Blacks en quart de finale de la Coupe du Monde".

Oui, enfin, "la sortie de la Coupe", ça se dit.

Peut-être, mais c'est un usage abusif du nom "sortie". En registre familier, on peut dire qu'ils "se sont fait sortir de la Coupe", mais sortie pour élimination, non.

 

(Par ailleurs, comme je l'ai suggéré à certains étudiants en sortant de la salle, on peut très bien manger des pizzas en kimono sans connaître ni l'italien ni le japonais. Leur hilarité, à en croire C., viendrait du fait qu'ils se sont imaginé leur professeur en train de manger une pizza en kimono. Bon, si on peut rien dire...)

 

October // The summer / Is over

C'est à la Ritournelle - ça ne s'invente pas - que j'ai entendu une chanson de Dolores O' Riordan, inconnue.

Chez le disquaire, j'ai découvert que l'album solo était sorti en mai dernier, alors qu'en septembre encore C. me disait n'en pas trouver trace sur le site de la fière Amazone. Une poule a trouvé un peigne. Et ce matin, après avoir lu le chapitre de son Bob Dylan que François Bon consacre à Joan et Mimi, je reçois un spam dont l'auteur est Leanna Baez.

(All this makes sense, you know.)

mardi, 23 octobre 2007

Poudre à ...

..... où on s'offre soutanes .....

lundi, 22 octobre 2007

Ce que, de Gizeux, vous n'aviez pas vu

Vieille 4L rouillée 360 LL 37


       Parlé de Gizeux il y a un mois et demi déjà.
                                                                      (Manque de temps, recyclage, doigts rouillés sur clavier.)

dimanche, 21 octobre 2007

Mondanité XXVIII

Vous savez bien, c'était à ce mariage, cette noce. À ce banquet où les gosses ne pouvaient pas s'endormir.

La famille du marié avait joué une parodie du Parrain, à laquelle le père s'était prêté de bon coeur, endossant l'habit du chef de famille mafieuse. Les frères et la soeur de la mariée avaient aligné quelques anecdotes soi-disant gênantes sur l'épousée du jour. Il y avait eu d'autres saynètes. À chaque fois, on demandait l'attention des convives. Disons que certaines étaient plus réussies que d'autres, et ça passait toujours le temps entre les plats.

Au moment du bal, ce fut un déchaînement d'harmonies gestuelles. Les soupeurs d'avant minuit, subitement transformés en citrouilles, prenaient des mines éberluées, empruntaient des attitudes interloquées, et tout ce beau monde valsa, puis pasodobla puis rockaya vaguement sur Partenaire particulier.

Dans un coin, un enfant épluchait le catalogue jouets de la Grande Récré.

Il y avait des conversations privées, et des chuchotements suivis de fous rires dont on pouvait imaginer que les vins, tout autant que la figure hideuse d'un monsieur assis non loin, les avaient provoqués. La syntaxe se perdait dans les falbalas des danseuses accoutrées et les flonflons à deux sous. Tous ces gens aux traits marqués noirs imbriquaient leurs visages les uns dans les autres et se perdaient dans les lueurs rouges des spots. La grande salle explosait de foule peut-être imbibée.

On dansait, autant dire.

vendredi, 19 octobre 2007

J.D. sculpte au fil chaud un bloc de polystyrène

La photo se trouve partout, ou presque ; dans presque chaque ouvrage consacré à Dubuffet on la trouve. Le long visage au crâne entièrement lisse médite attentivement, les lèvres pincées, fumerolles en vol devant le front, sur le geste suivant. La prise de la main droite sur l'équerre est sûre, que l'on devine dénuée de tremblements. Ce n'est pas le lieu des atermoiements.

Sur le bloc se lisent les traces laissées, comme d'un marbre déjà buriné, par les premiers passages du fil. L'une est un début de crevasse. D'autres ont dessiné, sur la base inférieure, des pentes neigeuses qui ne manquent pas de suggérer quelque combe heureuse.

Les chutes, au sol, sont des crachats, ou des albatros morts, à tout jamais au repos. (Ce sont des chutes de polystyrène, à faire pâlir tous les Rorschach.)

Le texte aussi respire, façon bruine.

Par les errements que le fil a connus, on devinera aussi la destination du bloc, son potentiel figuratif, mais jamais au point de savoir si ces chutes ont permis l'éclosion de l'Accueillant, du Bel costumé, de Papa la cravate, ou d'un autre encore. De même, ils sont nombreux, qui ont décliné les variations possibles du substantif hourloupe... mais qui a perçu la poule rousse, ou son chant enfantin, au sein de cet enchevêtrement proliférant ?

@ arrobas

..... Où ça causa courb(at)ures .....

jeudi, 18 octobre 2007

Pianiste

Son corps coloquinte est pareil à la fovéa qui me dilate l'oeil. Des traits dans la brume, pas de train en vue, le pianiste joue. Si les quais déserts soudain se sont remplis d'ectoplasmes, ce sont les mouchetures qui décorent la portée. La tête de travers, je ne me rappelle presque rien des détails, sauf que dans ce rêve encore tout est détail, même le profil de travers devant les portées de notes, les doigts démesurés graciles et le corps coloquinte, paareil à la fovéa qui me dilate l'oeil. On a suggéré une autre répartition des mouchetures sur la page, d'autres possibilités de chiner parmi la poussière du bric-à-brac, mais c'est revenir aux mouchetures, leur à-propos, leur aplomb, l'appétit que nous avons d'elles (que j'ai d'elles (que j'ai d'ailes)). Icare seul laissé sur le quai voit s'éloigner les signaux sonores.

 

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Repris de justesse, regard de raccroc : la toison émincée ressemble aux masques boules de Derain. Cela que je n'avais pas vu saute aux yeux. Il y a aussi le fil de fer qui soutient le tabouret du pianiste. Maintenant je me demande pourquoi (ou je fais mine de) j'ai parlé de bric-à-brac, ce qui revient toujours au fouillis de vieilles vieilleries, en partie identifié.

Helvète erinnern

             Il s'en passe de belles à la une de La Tribune de Genève...

(My sister loves practical jokes, doesn't she ? La blogosphère, c'est de la balle, comme dirait Zvezdo.)

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Pendant ce temps, Tinou, qui n'a plus accès à ses anciens carnétoiles, se promène ici.

mercredi, 17 octobre 2007

Coterie...?

Si vous voulez pleurer un bon coup et/ou corriger les centaines de fautes d'orthographe, de syntaxe et de français d'une nouvelle primée par la Coterie poétique du Chinonais (?), c'est ici.

Ah, c'est bien, tout de même, de "valoriser" les illettrés.

 

Titraison ignore

Charme des 61 titres dans la tempête de mazout vert clair : 

Solario (portrait)

Je veux un jour descendre les marches, l’une après l’autre – sans me presser, esquiver mes responsabilités ni fuir mes fautes – et découvrir, dans une cave sans lumière, l’Arlequin solaire. Je veux consoler ses regards apeurés de pierrot triste, dynamiter sa légende et rapiécer un peu mieux les pendeloques de son costume. Ses guenilles pleurent dans la nuit bleue, et je veux, sans tible ni tenora, trouver le chemin des arènes où depuis des temps infinis il gît enfermé, à croupir dans la lueur violente de sa peau. À force de se triturer les joues, il pense être vêtu d’un masque. À force de se passer la main dans les cheveux, il se croit affublé de trois bérets empilés l’un sur l’autre, sinistres galurins. À force de se gratter sous ses guenilles, il ne sait plus où il est. Je veux un jour – ou une nuit, qu’importe – descendre les marches précautionneusement et aller délivrer de sa cellule l’Arlequin solaire.